Vidéo EODE-TV
Services secrets allemands et
nationalisme ukrainien : une vieille
collaboration
Complément d'enquête 012
Luc Michel
Photo:
D.R.
Mardi 24 février 2015
Complément d’Enquête, une nouvelle série
de documents videos pour mieux
comprendre les émissions de géopolitique
d’EODE-TV …
LM pour EODE-TV/
2015 02 20/
# COMPLEMENT
D'ENQUETE 012/
DOCUMENTS pour comprendre l'émission
LE GRAND JEU. AU COEUR DE LA
GEOPOLITIQUE MONDIALE.
Faut-il avoir peur du retour de la
Grande-Allemagne ? (*)
La collaboration
nationaliste ukrainienne avec les nazis
en 1941-44.
Images et photos rares provenant d’un
film de propagande benderiste néonazi
ukrainien à la gloire des nazis (oubliez
le commentaire !).
Documents d’Hitler avec des infirmières
ukrainiennes et des soldats ukrainiens
volontaires dans la Wehrmacht.
Manifestations à Lviv des Benderistes
(notez les immenses portrait d’Hitler).
Video sur :
https://vimeo.com/120277504
# ALLER PLUS LOIN.
BERLIN ET LE NATIONALISME UKRAINIEN :
UNE VIEILLE HISTOIRE DE COLLABORATION
SUR PRES D’UN SIECLE
La collaboration
des nationalistes ukrainiens – dont le
leader incontesté est Stepan Bendera –
avec les services secrets allemands est
une tradition de presque un siècle :
* AVANT 1920 :
Elle commence en Ukraine occupée par le
IIe Reich de Guillaume II en 1916-18.
Berlin, déjà, pousse à la création d’un
état ukrainien artificiel contre la
Russie et aide à sa création.
Après la défaite allemande et la guerre
civile russe, Moscou reprend le
contrôle.
Les nationalistes ukrainiens, qui virent
au fascisme radical (et sont depuis
toujours antisémites), s’installent à
Munich, qui restera leur capitale
d’exil.
* LES ANNEES 20 ET
30 :
Ils y établissent des contacts étroits,
le ciment étant l’anti-communisme et
l’antisémitisme, avec le NSDAP nazi et
particulièrement avec son idéologue, le
germano-balte Rosenberg, auteur du MYTHE
DU XXe SIECLE, la seconde bible du
nazisme. Rosenberg dirige dès 1920 la
diplomatie parallèle du Parti Nazi.
Pour démembrer l’URSS (et l’empire
russe), Rosenberg prône notamment la
naissance d’un état ukrainien. Les USA
s’en souviendront en 1991 avec
Brzezinski.
Le IIIe Reich après 1934 prend en mains
les nationalistes ukrainiens. Dès 1939,
des formations ukrainiennes, destinées à
l’attaque contre l’URSS qui se prépare,
sont constituées au sein de la Wehrmacht
et notamment de ses services secrets, l’Abwehr
(le bataillon Nachtegal, dont fait
partie Bendera, qui porte l’uniforme
nazi).
* 1941-1944 ET
L’OCCUPATION NAZIE EN UKRAINE :
Lors de l’invasion de l’URSS, les nazis
lâchent les fascistes ukrainiens sur
l’Ukraine, mis sont divisés sur la
question de l’Etat ukrainien. Bendera
passe outre, le proclame et est détenu
jusqu’en 1944. Mais ses lieutenants
s’engagent dans la collaboration.
La Galicie et Lviv deviennent le cœur du
nationalisme fasciste ukrainien (elles
le sont encore aujourd’hui).
La fin de la guerre voit une partie des
Benderistes former des divisions SS
dites « galiciennes ». Les milices de
l’UPA de Bendera et de l’OUN (une
dissidence), qui ont déjà participé dès
1941 au génocide des juifs, se lancent
dans des massacres de masse contre les
juifs et les polonais (le soutien de
Varsovie à la junte néo-benderiste de
Kiev en 2014-2015 est une insultes aux
polonais massacrés), mais aussi les
autres minorité d’Ukraine, russes,
hongroises et roumaines.
1945-1991. RETOUR A
MUNICH :
La défaite de 1945 et la victoire
soviétique voient les benderistes se
replier en Allemagne. Les réseaux
ukrainiens en URSS restent sous contrôle
allemands jusque mai 1945. Leur chef :
le général nazi Gehlen se met au service
des américains et « ses » ukrainiens
aussi. « L’Organisation Gehlen » sert de
services secrets clandestins à
l’Allemagne occidentale et à la
proclamation de la RFA de Bonn le
devient officiellement (le BND actuel).
L’OTAN et les USA, via le BND, gardent
la main sur les Bendéristes.
Bendera est exécuté à Munich en 1959 par
le KGB (ou un de ses rivaux
ukrainiens ?). Ses maquis ont mené des
actions de sabotage en Ukraine, avec
l’aide de l’OTAN, de 1945 à … 1956 !
APRES 1992. ENCORE
ET TOUJOURS MUNICH :
Munich reste après l’implosion de l’URSS
et la naissance de l’Ukraine
indépendante la capitale du nationalisme
ukrainien et le BND garde la haute main
sur lui.
A partir de 2004, la « révolution
orange » commence à réhabiliter les
Benderistes, qui sont le noyau dur de l’Orangisme,
y compris Bendera lui même et les SS
galiciens.
Lors de l’ « euro-maidan » de fin
2013-début 2014, Berlin, via sa
diplomatie, mais aussi le BND soutient à
la fois ouvertement et clandestinement
les néo-bendéristes, en toute
connaissance de cause. Lors du putsch du
21 février 2014, qui renverse
Ianoukovitch le président élu, les
troupes de choc néonazies de Praviy
Sektor qui cernent le parlement sont
vêtues de nouveaux uniformes allemands
et exhibent même des blindés en service
dans la Bundeswehr.
Mme Merkel tente d’imposer le boxeur
Klitschko, membre officiel de la CD-CSU
allemande, à la double nationalité
germano-allemande et qui vit à Munich,
comme président. Les USA refusent. Mme
Merkel en fera le maire de Kiev.
LA POLITIQUE DE
PUISSANCE DE BERLIN
ET LES FAUSSES ANALYSES QUI FONT DE MME
MERKEL UNE PRO-RUSSE :
En Ukraine, Mme Merkel, avec le plein
accord de Washington, a les mêmes
objectifs que le IIe Reich de Guillame
II ou que le IIIe Reich de Hitler : la
domination économique et la propriété
des riches terres agricoles. Ce qui la
conduit à la fois au soutien de la Junte
de Kiev et à une politique anti-russe.
Ce qui n’empêche pas certains analystes
d’évoquer ces derniers jours « un
rapprochement Merkel-Poutine » qui
n’existe que dans leur vision dépassée
d’une géopolitique obsolète datant de la
décennie précédente …
Luc MICHEL / EODE-TV / EODE Press Office
/
(*) Emission de
référence :
LE GRAND JEU. AU CŒUR DE LA GEOPOLITIQUE
MONDIALE: LA GRANDE-ALLEMAGNE DE RETOUR/
PARTIE 1. UNE MENACE POUR L’EUROPE
Sur
https://vimeo.com/119400138
http://www.eode.org/
EODE-TV sur Vimeo:
https://vimeo.com/eodetv
Le sommaire des compléments d'enquête
Le sommaire de Luc Michel
Les dernières mises à jour
|