Actualité
CETA: dire stop à ces accords ne suffit
pas
Communistes
Samedi 10 août 2019
Le projet de loi concernant l’accord
commercial entre l’UE et le Canada, dit
CETA vient d’être ratifié le 23 juillet
à l’Assemblée. Il était entré en vigueur
suite à sa ratification par le parlement
européen, de manière provisoire en
février 2017. A l’heure actuelle, seuls
13 pays sur 28 l’ont voté, les
gouvernements font face à une forte
levée de boucliers.
Le patronat
français n’a pas attendu des accords
comme le CETA pour s’enrichir sur le dos
de millions de travailleurs et au
détriment de toute considération
écologique, sociale et sanitaire, si le
CETA fait peser des menaces concernant
la santé publique, il dessaisit surtout
de leur souveraineté les Etats, un
nouveau droit leurs sera imposé :
-
Le CETA vise essentiellement à
imposer des normes qui seront
décidées pour et par les entreprises
multinationales, il démantèlera les
normes protectrices que pouvaient
prendre sous la pression des luttes
un certain nombre d’Etats pour
protéger leur population en matière
de pollution.
-
Ce traité fait la part belle aux
intérêts des firmes multinationales,
intérêts qui ne sont pas ceux des
travailleurs et des consommateurs.
Le CETA supprimera les droits de
douanes sur 98 % des produits
échangés avec l’UE.
-
Une clause d’arbitrage va permettre
aux multinationales d’attaquer les
États devant un tribunal spécial,
placé au-dessus des justices
nationales. Ces multinationales
pourront annuler des mesures
d’intérêt général de protection
sociale, de santé,
environnementale…. Cette disposition
a déjà coûté des centaines de
millions de dollars à des États qui
avaient tenté de réglementer
l’économie pour protéger l’intérêt
général. Le système de l’arbitrage
place les profits des
multinationales au-dessus des droits
fondamentaux. Ce mécanisme est à
sens unique : un État ne pourra pas
poursuivre une entreprise privée.
-
Le CETA va permettre aux entreprises
d’attaquer des décisions politiques
si elles estiment qu’elles vont à
l’encontre de leurs intérêts. Cette
procédure, aura un effet dissuasif
dans le cas d’une simple menace de
procès. L’Italie a été trainée en
justice par une multinationale
britannique pétrolière et gazière
pour vouloir protéger son littoral
des risques d’une marée noire. Elle
est poursuivie devant un tribunal
d’arbitrage par Rockhopper
Exploration, qui lui réclame «
des dommages et intérêts
substantiels pour les profits futurs
non réalisés ».
A l’élection
présidentielle, Macron, avait pris
position pour le CETA. Son engagement
pro-CETA et sa soumission aux règles de
l’Union européenne, montrent son vrai
visage : l’écologie, la planète dont il
se pose en défenseur… n’est qu’un effet
de propagande pour mieux servir ceux qui
l’ont élu : les forces du capital.
La politique du
gouvernement au plan national, organise
la casse du service public, des
retraites et des droit des chômeurs en
même temps qu’il donne d’énormes cadeaux
fiscaux aux possédants, sur le plan
international sa politique est à
l’identique: permettre aux grandes
sociétés capitalistes l’intensification
des conditions d’exploitation des
travailleurs des différents pays et la
destruction de l’environnement.
Les multinationales
en veulent toujours plus, le
gouvernement actuel comme ses
prédécesseurs applique leurs décisions
pour permettre aux multinationales
européennes et canadiennes de conquérir
de nouveaux marchés, par exemple
l’introduction de produits contenant des
pesticides interdits en Europe, le
poisson OGM, ou le bétail nourri à la
farine animale… C’est la possibilité
pour les entreprises de faire pression
pour une nouvelle législation, qui
nivellera par le bas tout un ensemble de
réglementations, sans oublier la
facilité des accès aux marchés publics
pour de grandes multinationales …
Il faut dire stop
au CETA mais il faut aller plus loin.
La question de la
maîtrise des moyens de production et
donc centrale, rien ne sera jamais réglé
tant que le capital aura la main sur
l’industrie, il faut mener la lutte tous
ensemble avec persévérance pour arracher
les moyens de production, les moyens
financiers, le pouvoir politique au
capitalisme, le chasser de l’entreprise,
en confier la gestion aux travailleurs.
En dehors de cela
rien ne se passera, les traités
capitalistes ne visent qu’à faire du
profit, de plus en plus est de plus en
plus vite.
Source:
Communistes
Le dossier politique
Les dernières mises à jour
|