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Accord américano-russe:
les USA frappent Daesh en Irak, la
Russie en Syrie..
Al Manar
Jeudi 18 septembre 2014
Selon des sources diplomatiques
qui ont assisté à la conférence
internationale sur l'Irak,
qui a eu lieu à Paris il y a deux jours,
pour discuter des mécanismes de la
guerre contre Daesh et les moyens de
soutien à offrir aux pays participant à
cette guerre, un accord entre les
Etats-Unis et la Russie pour le partage
des rôles dans la lutte contre le
terrorisme aurait eu lieu.
Selon le site d'information Hadath News,
Washington aurait proposé de frapper
Daesh et alNOsra en Irak, sachant
qu'elle dispose pour ce faire de
bases militaires en Arabie Saoudite et
au Qatar, ce qui rend l'opération
militaire plus facile et plus
lisse, alors que Moscou aura pour
mission de frapper Daesh en Syrie,
car elle a des bases militaires sur la
côte syrienne, et ses avions sont en
sécurité dans l'espace aérien syrien..
Un tel accord pourrait être
accepté par les Iraniens parce qu'il
dispose en Irak de beaucoup d'influence
et donc parce il est mesure de menacer
de l'opération militaire dans son
ensemble, si les Etats-unis
dépassent les lignes rouges ..
Selon certaines informations, Moscou a
également l'intention de soutenir la
résolution préparée par les USA au
Conseil de sécurité des Nations unies
sur les terroristes étrangers à
condition que son champ d'application se
limite au Moyen-Orient et à l'Afrique du
Nord.
Dans son intervention, lors de la
conférence, le ministre russe a mis en
avant plusieurs axes stratégiques dont
il convient de rappeler:
Premièrement, il a affirmé qu'on
empêcherait les terroristes de créer un
califat en Irak et en Syrie: "Les
leaders de l'EI ne doivent se faire
aucune illusion - ils ne représentent
pas l'islam, on ne les laissera jamais
créer leur propre Etat", a-t-il déclaré.
Deuxièmement, Sergueï Lavrov a souligné
que l'opposition au terrorisme ne devait
pas "être sacrifiée aux volontés de
renversement d'un régime dans tel ou tel
pays". Le ministre a cité deux exemples
des conséquences négatives de tels choix
stratégiques: "Ce fut le cas en Libye
quand certains pays (de l'UE) ont fermé
les yeux sur le renforcement des
extrémistes pendant la lutte pour
renverser Kadhafi, en leur fournissant
des armes et se rangeant de leur côté
dans le conflit. Nous voyons quelles
conséquences cette politique
indifférente a eues pour la Libye et le
Mali".
Troisièmement, le ministre russe s'est
opposé aux intentions des Américains
d'attaquer les positions des terroristes
en Syrie sans coopérer avec Damas et
s'est indigné de l'absence de la Syrie
et de l'Iran à la conférence, qu'il
considère comme des "alliés naturels"
dans le combat contre l'EI. La France
était prête à inviter les Syriens et les
Iraniens mais les USA s'étaient
prononcés contre cette initiative.
Enfin, Sergueï Lavrov a appelé les
membres de la coalition antiterroriste à
faire preuve d'une "véritable cohésion,
sans laisser les autres différends" qui
les opposent – Ukraine comprise – "nuire
à l'efficacité des actions conjointes
pour lutter contre le terrorisme". "Les
extrémistes chercheront à profiter des
divergences de nos positions pour nous
diviser", a averti le ministre russe.
Quant à la Russie elle apporte déjà une
assistance militaire, notamment
militaire, à l'Irak et à la Syrie et
serait prête à participer à
l'élaboration de mesures communes
supplémentaires pour combattre le
terrorisme.
En particulier, Moscou a l'intention de
soutenir au Conseil de sécurité de l'ONU
la résolution des USA sur les
combattants terroristes étrangers, selon
une source du gouvernement russe.
Le président Barack Obama compte
personnellement soumettre ce document à
l'examen du conseil le 24 ou le 25
septembre. La résolution appelle à
intensifier la lutte contre des
combattants étrangers qui participent à
plusieurs conflits armés intérieurs.
Selon les renseignements américains,
rien qu'en Syrie et en Irak près de 12
000 étrangers combattent aux côtés des
extrémistes. Selon la source, le projet
de résolution en cours de préparation
correspond aux intérêts de Moscou, qui
attire depuis longtemps l'attention sur
ce phénomène dangereux.
Par ailleurs, il est primordial pour la
Russie que le projet en question soit
clairement associé aux réalités du
Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord: il
vise Daesh , le Front al-Nosra et
d'autres groupes radicaux associés à
Al-Qaïda. Dans le même temps, certains
pays occidentaux ont verbalement soutenu
l'exigence de Kiev de reconnaître les
républiques autoproclamées de Lougansk
et de Donetsk comme des "groupes
terroristes", ce à quoi la Russie s'est
opposée formellement. Selon la source,
Moscou soutiendra la résolution
américaine à condition qu'elle ne
cherche pas à étendre son champ
d'application à d'autres régions.
A suivre ...
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