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Les États-Unis bloquent la condamnation
d’Israël
au Conseil de sécurité
AFPS
Jeudi 25 juillet 2019
Selon des
sources diplomatiques, les États-Unis
ont bloqué, le 24 juillet, la tentative
du Koweït, de l’Indonésie et de
l’Afrique du sud de faire condamner
Israël par le Conseil de sécurité pour
avoir démoli des maisons palestiniennes
dans les faubourgs de Jérusalem.
Israël a soutenu
que les 10 bâtiments détruits le 22
juillet, pour la plupart encore en cours
de construction, étaient illégaux et
posaient un problème de sécurité aux
forces armées qui patrouillent le long
de la barrière du mur qui court à
travers la Cisjordanie.
Les membres de
l’ONU qui ont appelé les Israéliens à
arrêter les démolitions ont parlé de 17
Palestiniens déplacés.
Le Koweït,
l’Indonésie et l’Afrique du sud ont fait
circuler un projet de résolution de 5
paragraphes aux 15 membres du Conseil de
sécurité. Le texte exprime une
inquiétude sérieuse et met en garde sur
le fait que ces démolitions "sapent
les chances de réussite de la solution à
deux États tout comme les perspectives
d’une paix juste et durable."
De telles déclarations doivent être
adoptées à l’unanimité mais les
États-Unis ont fait savoir qu’ils ne
soutiendraient pas un tel texte. Par
conséquent, un nouveau projet de texte
réduit à 3 paragraphes a été établi mais
Washington a réitéré son désaccord.
Depuis longtemps, les États-Unis
accusent les Nations Unies d’un penchant
anti-israélien et protègent leurs alliés
des actions du Conseil.
Les démolitions de
maisons palestiniennes sont un nouvel
épisode des discussions interminables
sur l’avenir de Jérusalem, qui abrite
plus de 500 000 Israéliens et 300 000
Palestiniens. Les Palestiniens veulent
un État en Cisjordanie et dans la bande
de Gaza avec Jérusalem-Est pour
capitale, sur le territoire capturé par
Israël en 1967.
L’envoyé du
président américain Donald Trump pour le
Moyen-Orient, Jason Greenblatt, et le
conseiller principal de Trump, Jared
Kushner, ont passé deux ans à élaborer
un plan de paix qui, espèrent-t-ils,
offrira un cadre pour la reprise des
négociations entre Israéliens et
Palestiniens.
[Le 23 juillet], Jason Greenblatt a
déclaré au Conseil de sécurité qu’un
plan de paix ne pouvait pas s’appuyer
sur un consensus général, sur un droit
international peu concluant et des
résolutions « peu claires » du
Royaume-Uni ; une intervention qui a
provoqué le recul de plusieurs pays. Il
a poursuivi en évoquant la
"prochaine" publication de la
composante politique du plan de paix
américain.
Les bâtiments
démolis étaient proches de ce qu’Israël
décrit comme une barrière de sécurité.
Le projet de déclaration initiale du
Conseil de sécurité décrivait la
construction du mur par Israël comme
contraire au droit international.
Israël justifie cette barrière - d’une
longueur estimée de 720 km une fois
achevée - comme une protection face aux
attaques palestiniennes endémiques. Les
Palestiniens, eux, appellent cela un
accaparement de terres destiné à annexer
des parties de la Cisjordanie, dont les
colonies israéliennes.
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