IJAN
Boycott, désinvestissement, sanctions
Lundi 23 mars 2009
1948 :
création de l'Etat d'Israël qui conduit à une expulsion massive
des habitants de la Palestine.
1967 :
achèvement de l'occupation de la Palestine par l'armée
israélienne.
Depuis
1967, annexion de Jérusalem-Est, du Golan syrien et annexion
rampante de la terre palestinienne par l'extension de la
colonisation et la construction d'un mur qui empiète encore sur
les territoires occupés depuis 1967 et tend à les faire passer
pour terre israélienne.
Depuis
1993 (Accords d'Oslo) jusqu'à aujourd'hui (conférence
d'Annapolis) en passant par la feuille de route préparée par un
quatuor (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU) censé
définir les conditions d'un règlement du conflit entre
Israéliens et Palestiniens, les processus de paix se succèdent
sans pour autant annoncer la moindre solution, comme si
l'objectif d'un tel processus était de ne pas aboutir.
En 2005,
après la victoire du HAMAS aux élections palestiniennes, des
mesures de rétorsion sont prises par Israël et ses alliés, qui
vont entraîner une dégradation importante des conditions de vie
des Palestiniens.
Toujours
en 2005, le retrait unilatéral de Gaza par les colons et l'armée
israélienne n’aboutit qu’à transformer la bande de Gaza en une
vaste prison à la merci de l'armée israélienne, d'autant plus
que les Gazaouites sont soumis à un blocus implacable.
Pendant ce
temps, l'occupation continue et la colonisation s'accroit en
Cisjordanie, rendant de plus en plus improbable la constitution
d’un Etat palestinien viable. Les opérations militaires
israéliennes contribuent à la destruction de la Palestine, ce
qui ne peut que bloquer tout processus dit "de paix".
En Israël même, la discrimination se poursuit
contre les Palestiniens d'Israël, ceux qui n'ont pas été
expulsés en 1948 et qui, bien que possédant la nationalité
israélienne, constituent pour l'Etat d'Israël la partie
indésirable de sa population, qui ne jouit pas des mêmes droits
que les Israéliens juifs ou supposés tels.
Quant à ce
que l'on appelle "la communauté internationale", c'est-à-dire
les Etats occidentaux et leurs alliés, elle laisse faire une
politique israélienne qui considère que le droit international doit s'effacer devant les intérêts de l'Etat d'Israël.
C'est
contre cette politique israélienne et contre le silence, voire
la complicité de la "communauté internationale", qu’une
coalition de 150 organisations palestiniennes a appelé en 2005 à
une campagne de BDS :
"boycott,
désinvestissement, sanctions"
<http://campagneboycott.blogspot.com/2009/01/appel-de-la-socit-civile-palestinienne.html>
à l'encontre d'Israël,
campagne soutenue par de
nombreuses organisations, dont des anticolonialistes
israéliens.
<http://www.labournet.net/world/0901/bds7.html>
Cette
campagne qui se veut non-violente, a pour objectif de faire
connaître la réalité de la politique de l'Etat d'Israël à
l'encontre des Palestiniens et d’en démasquer l’injustice aux
yeux du monde. Elle vise à manifester une opposition résolue à
cette politique et à contribuer à y mettre fin. Elle prend pour
exemple la campagne de boycott contre l'Afrique du Sud à
l'époque de l'Apartheid, campagne qui a contribué au
démantèlement de l'Apartheid.
Rappelons que le boycott est l'arme
principale de la société civile dans tous les pays, arme
non-violente si l'on veut, mais arme décisive. En même temps
qu’elle déstabilise ceux qui perpétuent l’injustice, elle
renforce la conscience de ceux qui pratiquent le boycott dans
une action au jour le jour qui peut faire beaucoup d’émules
Comme le déclare l'appel des organisations palestiniennes pour
le BDS, cette action doit être maintenue jusqu'à ce que "l'Etat
d'Israël honore son obligation de reconnaître le droit
inaliénable des Palestiniens à l'autodétermination et respecte
entièrement les préceptes du droit international" ce qui
implique :
-
la fin de
l'occupation et de la colonisation et le démantèlement du Mur;
-
la
reconnaissance des droits des citoyens arabo-palestiniens
d'Israël à une égalité absolue;
-
le droit
des réfugiés palestiniens à revenir dans leurs maisons et
propriétés comme le stipule la résolution 194 de l’ONU.
Cette
campagne comporte :
- un
volet économique. Refus d'acheter les produits israéliens :
fruits et légumes (Carmel, Jaffa, Agrexco), médicaments
génériques (Teva), produits dont le code barre commence par
7 29 Made in
Israël
- un
volet universitaire, un volet culturel et un volet sportif :
Actions contre les initiatives institutionnelles, les
invitations officielles, tout en prenant en considération les
positions prises à l’égard des Palestiniens par des intervenants
israéliens invités dans d’autres pays, que ce soient des
universitaires, des intellectuels, des artistes ou des sportifs.
Devant le
refus israélien de reconnaître les droits des Palestiniens,
devant la politique de destruction systématique de la société
palestinienne, devant la complicité de la "communauté
internationale", nous appelons à un boycott d'Israël.
Nous nous
référons en cela non seulement au rôle du boycott de l’Afrique
du Sud dans la victoire sur l’apartheid mais nous affirmons en
même temps que les juifs du monde ne sont pas tous solidaires de
la politique israélienne. Il est fondamental de démontrer que la
solidarité internationale avec les Palestiniens pour leurs
droits n’a rien à voir avec les appartenances ethniques ou
religieuses.
Nous
adhérons aux arguments exprimés par Naomi Klein en janvier 2009.
Elle explique qu’après de nombreux appels au dialogue, Israël ne
pratique que la violence de l’occupation, la discrimination et
la criminalité. Elle présente le boycott comme une tactique et
non une fin en soi, rappelant que désormais des Israéliens aussi
réclament ce boycott, conscients que c’est un bon moyen
d’affaiblir l’économie de ce petit pays qui repose largement sur
l’exportation.
Ça suffit ! Le temps du boycott est venu
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article6837
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