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LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE POURRA
TRAVAILLER AVEC LE HAMAS S'IL RESPECTE « LES RÈGLES DU JEU
», ESTIME KOFI ANNAN
New York, Jan 31 2006 2:00PM
Si le Hamas accepte de renoncer à la violence et de reconnaître
Israël comme l'a fait l'Autorité palestinienne, et s'il opère
sa transformation d'un mouvement armé en un parti politique,
la communauté internationale devrait pouvoir travailler avec
lui, a estimé hier le Secrétaire général lors d'une conférence
de presse.
Interrogé hier, lors d'une conférence de presse donnée à
Londres, à l'issue de la réunion du Quatuor, sur un appel à
ce que le Hamas modifie sa charte, le Secrétaire général a
rappelé qu'il fallait reconnaître que « les élections
avaient été libres, équitables et sûres » (voir le texte
de la <" http://www.un.org/apps/sg/offthecuff.asp?nid=827">conférence
de presse du 30 janvier 2006 <font size=-1><i>(en
anglais)</i></font>)
« Manifestement, le peuple palestinien a voté pour le
gouvernement de son choix. Mais je crois que la plupart ont
voté pour la paix, pour de meilleures conditions de vie », a
affirmé Kofi Annan.
« Ils ont voté en faveur d'un gouvernement honnête [.] mais
pas nécessairement pour la charte fondamentale d'un groupe ou
d'un autre », a-t-il encore dit.
« Il est important, a-t-il ajouté, que le gouvernement
entrant maintienne la position exprimée par le président Abu
Mazen [en référence au nom adopté par Mahmoud Abbas au sein
de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP)]
lorsqu'il dit qu'ils doivent reconnaître tous les engagements
pris par l'Autorité palestinienne et qu'il faut assurer la
continuité ».
« Sur la question de la reconnaissance de l'Etat d'Israël,
c'est un élément de base de la <" http://www.un.org/french/newscentre/infocus/middle_east/roadmapF2003.pdf">Feuille
de route et tant Israël que la Palestine doivent accepter la
solution des deux Etats », a souligné le Secrétaire général.
« Bien sûr, la question du désarmement et de la violence
fait aussi partie de la Feuille de route », a insisté Kofi
Annan.
« Je pense que le fait que l'on dise que ces trois principes
ou exigences doivent être satisfaits ne veut pas dire que
l'on évite le Hamas. Si le Hamas les accepte et opère sa
transformation d'un mouvement armé en un parti politique,
dans le respect des règles du jeu et en représentant son
peuple, je crois que la communauté internationale devrait
pouvoir travailler avec lui », a conclu le Secrétaire général.
Le Quatuor -- Etats-Unis, Russie, Europe et Nations Unies - a
souligné hier, dans une déclaration conjointe, que « tous
les membres du futur gouvernement palestinien doivent
s'engager à respecter la non-violence, à reconnaître l'Etat
d'Israël et à accepter les engagements antérieurs,
notamment la Feuille de route » (voir notre <" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=11779&Cr=moyen&Cr1=quatuor">dépêche
du 30 janvier 2006).
Le Quatuor a notamment prévenu « qu'il était inévitable
que la future assistance à tout nouveau gouvernement soit révisée
par les donateurs, en fonction de l'engagement du gouvernement
aux principes de non-violence, de reconnaissance d'Israël, et
du respect des accords et obligations antérieurs, notamment
la Feuille de route ».
Cette déclaration intervenait alors que le Hamas, milice
responsable de nombreuses attaques armées contre Israël, a
annoncé qu'il ne renoncerait pas au programme inscrit dans sa
charte qui prévoit l'islamisation de la société
palestinienne et la destruction d'Israël.
2006-01-31 00:00:00.000
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