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MOYEN-ORIENT : JAN EGELAND DEMANDE
UNE TRÊVE DE 72 HEURES
New York, Jul 28 2006 5:00PM
« La situation est vraiment dramatique dans les trois zones
que j'ai visitées, au Liban, à Gaza et dans le nord d'Israël
», a affirmé aujourd'hui à New York Jan Egeland, Secrétaire
général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur
des secours d'urgence de l'ONU, appelant à une trêve de 72
heures pour évacuer les civils.
« La pluie de roquettes sur Israël doit cesser, les
infiltrations de populations civiles par les militants armés
doit s'arrêter, et la réponse disproportionnée contre les
infrastructures civiles et les cibles mixtes civils/militants
doivent prendre fin », a déclaré Jan Egeland à l'issue
d'un exposé à huis clos devant le Conseil de sécurité sur
la situation au Moyen-Orient.
<" http://webcast.un.org/ramgen/sc/so060728am4.rm"><img
src="/News/dh/latest/media/video.gif" width="10"
height="10" border="0">
<font color="red" size="1"
face="Verdana"><strong>Retransmission du
point de presse de Jan Egeland</strong></font><font
size="1"
face="Arial">[19mins]</font>
Le Secrétaire général adjoint a appelé à une « cessation
des hostilités d'au moins 72 heures, afin de permettre l'évacuation
des milliers de blessés, d'enfants, de personnes âgées et
d'handicapés des zones de combats ».
Cette trêve est aussi nécessaire pour réapprovisionner les
hôpitaux et les dispensaires, et fournir de la nourriture et
des produits de base, y compris du carburant, aux populations
dans le besoin. Elle permettrait enfin de rétablir des moyens
de communication avec les populations isolées par la
destruction des routes et des ponts.
Jan Egeland a confirmé que des quelque 600 victimes civiles
au Liban, un tiers d'entre elles étaient des enfants. « Il y
a trop de souffrances au Sud-Liban, au nord d'Israël et à
Gaza, qui est devenu le conflit oublié du Moyen-Orient »,
a-t-il affirmé.
Il a indiqué que des convois d'assistance humanitaire avaient
pris la route aujourd'hui, mais qu'elle serait accrue et que
10 à 12.000 tonnes de nourriture pourraient être transportées
au Sud-Liban ce mois-ci si le système des corridors
humanitaires fonctionnait.
A cet égard, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (<" http://www.unhcr.fr/cgi-bin/texis/vtx/news">HCR)
a <" http://www.unhcr.fr/cgi-bin/texis/vtx/news/opendoc.htm?tbl=NEWS&id=44ca0ded2">annoncé
aujourd'hui que le transport de ses convois pourrait commencer
la semaine prochaine (Sur les convois d'assistance, voir aussi
le <" http://www.reliefweb.int/rw/RWB.NSF/db900SID/AMMF-6S5G4Z?OpenDocument
">communiqué du Programme alimentaire mondial (PAM).
« Pour l'instant nous avons un corridor terrestre du Nord
vers Beyrouth, et un corridor maritime depuis Chypre jusqu'à
Beyrouth », a-t-il expliqué.
« Pour sortir de Beyrouth, nous fonctionnons par un système
de notification. Nous comptons sur les parties qu'elles
respectent le passage », a dit Jan Egeland, qui a souligné
que l'attaque contre les quatre casques bleus de la FINUL, en
dépit des alertes lancées à l'armée israélienne, était
matière à préoccupation.
« Les deux raisons au manque d'accès sont la poursuite des
combats, ce qui signifie qu'il n'y a pas de sécurité, mais
aussi dans de nombreux endroits il y a une impossibilité
physique à se déplacer en raison de la destruction des
infrastructures », a-t-il expliqué.
Il a précisé qu'il y avait désormais des équipes de l'ONU
à Beyrouth, des équipes de liaison avec les autorités israéliennes,
outre le personnel à Gaza.
« Mais il faut plus d'argent », a-t-il insisté, indiquant
que l'ONU disposait de 15 millions de dollars sur les 150
millions nécessaires aux secours, correspondant à
l'<"http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12678&Cr=moyen&Cr1=liban">appel
humanitaire lancé lundi dernier.
« Mais ce qui est encore plus préoccupant c'est que nous
n'avons reçu qu'un tiers des sommes dont nous avons besoin
pour une année pour les territoires palestiniens », a-t-il déploré.
Sur la situation à Gaza, le Coordonnateur de l'assistance
humanitaire des Nations Unies a souligné que la destruction
de la centrale électrique de Gaza par l'armée israélienne
avait été « une erreur catastrophique ». « Les
terroristes n'ont pas besoin d'électricité ; ce sont les
femmes avec des enfants qui ont en besoin pour avoir l'eau
courante, pour réfrigérer le lait », a-t-il insisté.
« Il s'agit d'une question de santé publique plus que tout
autre chose », a-t-il dit.
Il a indiqué que les autorités israéliennes étaient
maintenant disposées à autoriser le transport d'un nouveau générateur
d'urgence.
2006-07-28 00:00:00.000
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