MAHMOUD ABBAS ASSURE QUE LE
GOUVERNEMENT D'UNITÉ NATIONALE RECONNAÎTRA ISRAËL
New York, Sep 22 2006 1:00PM
En dépit des déclarations contradictoires du Hamas, le président
de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a affirmé hier,
devant l'Assemblée générale, que le gouvernement d'union
nationale, qui doit être prochainement formé, reconnaîtrait
Israël, répondant ainsi à l'une des exigences de la
communauté internationale.
« Je voudrais assurer que tout nouveau gouvernement
palestinien respectera les engagements pris dans les accords
par l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et
l'Autorité palestinienne, notamment les lettres de
reconnaissance mutuelle datées du 9 septembre 1993 échangées
par les défunts Yasser Arafat et Yitzhak Rabin », a déclaré
le président de l'Autorité palestinienne, à la tribune de
l'Assemblée générale dont le débat général s'est ouvert
mardi.
« Ces deux lettres contiennent une reconnaissance réciproque
entre l'OLP et Israël, un rejet de la violence et le recours
aux négociations pour parvenir à un règlement permanent
avec la création d'un Etat palestinien indépendant aux côtés
d'Israël », a-t-il ajouté.
Ces affirmations interviennent après les récents
encouragements du Quatuor à la formation d'un gouvernement
d'unité nationale avec le Hamas qui répondrait aux principes
de base de reconnaissance d'Israël, de renonciation au
terrorisme et de préservation des accords antérieurs
(<" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12965&Cr=moyen&Cr1=quatuor
">dépêche du 20.09.06).
Aujourd'hui toutefois, selon les informations parues dans la
presse, le Premier ministre palestinien et chef du Hamas, Ismaël
Haniyeh, a affirmé qu'il « refuserait de diriger un
gouvernement qui reconnaîtrait Israël ».
La reconnaissance d'Israël est aussi la principale condition
posée par la communauté internationale pour reprendre
l'assistance économique à l'Autorité palestinienne,
suspendue depuis l'entrée en fonction en mars du gouvernement
actuel, contrôlé par le Hamas.
« Tout gouvernement futur s'engagera à imposer la sécurité
et l'ordre, à mettre fin au phénomène des milices, à
l'indiscipline et au chaos », a également promis le président
palestinien.
Mahmoud Abbas a en outre lancé un appel à la communauté
internationale pour qu'elle s'investisse véritablement dans
le règlement du conflit israélo-palestinien.
« Laisser la cause palestinienne sans règlement et la
poursuite de l'occupation des terres arabes depuis 1967 sont
des facteurs de tension et d'explosion qui attisent la flamme
du conflit et ouvrent la porte à toutes formes de terrorisme,
de confrontations régionales et de crises internationales »,
a-t-il prévenu.
« Il est regrettable de voir qu'aujourd'hui des plans et des
projets internationaux, en tête desquels la Feuille de route
approuvée par le Conseil de sécurité, sont au point mort,
et que même les appels à la reprise des négociations sont
assortis de conditions », a-t-il déploré.
Le président palestinien a par ailleurs jugé encourageante
la décision d'Israël de renoncer à sa politique d'unilatéralisme.
Il faut un retour à la table des négociations, a-t-il ajouté.
Lors de leur rencontre à New York, à la veille de
l'ouverture du débat général, Mahmoud Abbas et Tzipi Livni,
ministre des affaires étrangères d'Israël, ont discuté de
la préparation d'une « série de rencontres » ente le numéro
un palestinien et le Premier ministre israélien.
A la tribune de l'Assemblée générale, Tzipi Livni, avait
affirmé hier -- en référence au Hamas - que l'Autorité
palestinienne était dominée par une organisation terroriste
qui enseigne la haine aux enfants et cherche à faire de ce
conflit une confrontation religieuse sans fin.
« Le conflit israélo-palestinien est la conséquence et non
pas la cause de cette idéologie », a-t-elle déclaré.
A propos de l'Iran, la ministre israélienne a par ailleurs
estimé « qu'il n'y a pas de plus grand défi à nos valeurs
que celui que posent les dirigeants iraniens ». « Ils nient
et tournent en dérision l'Holocauste et parlent avec fierté
de leur désir d'éliminer Israël de la carte du monde »,
a-t-elle rappelé.
La communauté internationale est confrontée, selon elle, à
une responsabilité inégalée qui est celle de s'opposer à
ce danger croissant, non pas pour Israël mais pour soi-même,
pour les valeurs qu'elle prétend défendre, pour le monde
dont hériteront nos enfants.
« Pour ceux qui ont encore des doutes, la menace iranienne a
fait jour lors du récent conflit au Liban », a-t-elle ajouté.
2006-09-22 00:00:00.000
Source : Centre de nouvelles ONU
http://www.un.org/french/newscentre/
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