GEORGE BUSH APPELLE À SOUTENIR LA DÉMOCRATIE
AU MOYEN-ORIENT
New York, Sep 19 2006 3:00PM
De l'Iran à l'Iraq en passant par le Liban, la Palestine et
la Syrie, le président des Etats-Unis, George Bush, a centré
son intervention à l'Assemblée générale sur la diffusion
de la démocratie au Moyen-Orient, avant d'annoncer la
nomination d'un envoyé spécial présidentiel sur le « génocide
» au Darfour.
Le président américain a évoqué à l'aube du XXIème siècle,
« la grande lutte idéologique entre ceux qui utilisent le
terrorisme comme une arme pour semer la peur et les modérés
qui agissent en faveur de la paix » avant de lancer un appel
aux peuples du « Moyen-Orient au sens large ».
« Certains changements se produisent lentement mais ils sont
réels », a-t-il estimé.
Il a cité l'Algérie qui a tenu sa première élection démocratique,
les Emirats arabes unis qui ont annoncé que la moitié des sièges
au Conseil national seraient élus, les élections accueillant
pour la première fois des femmes au Koweït, les élections
municipales en Arabie saoudite et les élections
parlementaires en Jordanie, et à Bahreïn ainsi que des élections
multipartites au Yémen et en Egypte.
« Certains affirment que les changements démocratiques déstabilisent
le Moyen-Orient. Cela repose sur une présomption fausse, qui
est que la région était stable auparavant », a-t-il estimé,
affirmant que « cette stabilité était un mirage » et que
la des décennies de répression avait attisé l'extrémisme.
George Bush a dénoncé l'idée selon laquelle « l'Occident
serait engagé dans une guerre contre l'Islam ». « Nous
respectons l'Islam mais nous protégerons notre populations
contre ceux qui pervertissent l'Islam pour semer la terreur et
la destruction », a-t-il souligné.
A propos de l'Iraq, il a promis un soutien au programme de réformes,
notamment au Pacte des Nations Unies pour l'Iraq, à la
formation des forces de sécurité. Il s'est aussi engagé à
« ne pas abandonner l'avenir du pays aux terroristes et aux
extrémistes ».
A l'Afghanistan, il a affirmé que les Etats-Unis «
resteraient à ses côtés pour défendre ses acquis démocratiques
».
S'adressant au peuple du Liban, il a salué le « courage »
face aux manifestations qui ont permis le retrait de la Syrie.
Il a indiqué qu'il soutiendrait les efforts pour reconstruire
le pays après le récent conflit et, en référence au
Hezbollah, pour régler la question des « extrémistes armés
qui sapent la démocratie en agissant comme un Etat dans l'Etat
».
« Au peuple iranien, les Etats-Unis respectent votre pays,
votre riche histoire et vos nombreuses contributions à la
civilisation », a dit le président Bush, ajoutant « qu'il méritait
une chance de déterminer son propre avenir ».
« Nous attendons le jour où vous pourrez vivre dans la
liberté et où les Etats-Unis et l'Iran seront de bons amis
et d'étroits partenaires en faveur de la paix », a-t-il
affirmé.
« Le plus grand obstacle à cet avenir est que vos dirigeants
ont choisi de vous priver de la liberté et d'utiliser les
ressources du pays pour financer le terrorisme, alimenter
l'extrémisme et chercher à obtenir des armes nucléaires »,
a-t-il ajouté.
Rappelant la « résolution claire » du Conseil de sécurité
sur l'Iran (<" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12708&Cr=conseil&Cr1=iran
">dépêche du 31.07.06), le président américain a réitéré
son appel à ce que le pays « abandonne son ambition
d'obtenir des armes atomiques ». « Malgré ce que vous dit
le régime, nous n'avons pas de réticence à ce que l'Iran
poursuive un programme nucléaire véritablement pacifique »,
a-t-il dit, rappelant que son pays « travaillait à une
solution diplomatique à cette crise ».
Au peuple syrien, George Bush a indiqué que le régime, en
agissant par son soutien au Hezbollah comme « instrument de
l'Iran », isolait le pays.
Enfin, sur la « Terre sainte » et le conflit israélo-palestinien,
George Bush a réitéré son soutien à la création d'un Etat
palestinien démocratique viable, vivant en paix aux côtés
d'Israël, appelant les dirigeants du Hamas à choisir la
paix.
Le président des Etats-Unis s'est ensuite tourné sur le
Soudan vers le peuple du Darfour, rappelant que son pays avait
choisi « d'appeler les atrocités qui y étaient commises de
leur nom véritable, celui de génocide ».
George Bush a annoncé qu'il avait décidé de nommer un Envoyé
présidentiel spécial, l'ancien administrateur d'USAID,
Andrew Natsios, afin de mener les efforts des Etats-Unis pour
rétablir la paix dans le pays.
« De Beyrouth à Bagdad, les peuples de la région font le
choix de la liberté », a-t-il conclu appelant les Etats
Membres réunis à New York à choisir « le camp des modérés
et des réformateurs ».
2006-09-19 00:00:00.000
Source : Centre de nouvelles ONU
http://www.un.org/french/newscentre/
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