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L'Assemblée générale en session extraordinaire sur les territoires palestiniens

17 novembre 2006 L'Assemblée générale s'est réunie aujourd'hui en session extraordinaire sur les « mesures illégales prises par Israël à Jérusalem-Est occupée et dans le reste du territoire palestinien occupé », au lendemain d'une session du Conseil des droits de l'homme qui a condamné Israël pour un bombardement sur la ville de Beit Hanoun à Gaza qui a fait 19 morts parmi les civils palestiniens.

Dans une résolution adoptée hier, le Conseil des droits de l'homme a condamné à Genève l'attaque israélienne sur le quartier résidentiel de Beït Hanoun et décidé d'envoyer une mission d'enquête sur le terrain.

Ouvrant la séance à New York, la présidente de l'Assemblée générale, Sheikha Haya Rashed al Khalifa, du Bahrein, a déclaré « qu'au fil des jours, la situation se détériorait dans les territoires palestiniens occupés causant des problèmes humanitaires graves et des problèmes politiques ».

« La crise s'aggrave et accroît la complexité de la situation », a-t-elle affirmé. Il faudrait, selon elle, condamner l'assassinat des civils palestiniens et israéliens, sans distinction, car, a-t-elle précisé, ces assassinats arbitraires sont contraires au droit international humanitaire et au droit établi.

Elle a aussi estimé que « l'escalade de la violence et de la contre-violence était lourde de conséquences désastreuses et a un impact négatif sur les deux sociétés palestinienne et israélienne ».

Appelant les deux parties à un retour à la table de négociations, elle a insisté pour qu'il ne soit pas « uniquement le fait des deux parties au conflit, mais également celui de la communauté internationale ».

Pour sa part, Riyad Mansour, Observateur de la Palestine, a déclaré que depuis près de quatre mois, Israël commettait une agression sans précédent contre la bande de Gaza en violation flagrante du droit international et au mépris des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale.

Il a affirmé qu'à Beit Hanoun, « les forces d'occupation y avaient tué 82 citoyens dont 22 enfants, ainsi qu'un autre crime odieux qui a décimé toute une famille ».

Il a aussi estimé qu'Israël avait « accentué sa campagne militaire contre la bande de Gaza, depuis le 25 juin 2006, sous prétexte de libérer le soldat israélien capturé », en référence au kidnapping d'un soldat en territoire israélien mené par des militants palestiniens.

« Ces actes d'hostilité ont sapé les efforts de Mahmoud Abbas pour créer un gouvernement d'union palestinienne », a-t-il dit, déplorant que le Conseil de sécurité « n'ait pas levé le petit doigt pour changer quoi que ce soit en observant un mutisme coupable à l'égard de ces agressions israéliennes ».

« En rejetant le projet de résolution présenté par le Groupe des États arabes, le 11 novembre dernier, le Conseil ne s'est pas acquitté de sa responsabilité en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationale », a-t-il accusé.

Le Conseil de sécurité a rejeté samedi, en raison du veto opposé par les Etats-Unis, un projet de résolution condamnant l'attaque de Beit Hanoun et demandant à Israël de mettre fin immédiatement à ses opérations militaires dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, estimant que le projet de résolution n'était pas équilibré dans sa condamnation des attaques menées par les groupes palestiniens.

L'ambassadeur d'Israël, Dan Gillerman, a affirmé aujourd'hui à l'Assemblée générale qu'il ressentait « un sentiment de déjà vu », avec des terroristes accusant des victimes.

Rappelant que l'observateur répétait « à l'infini » les termes d'« occupation » et de « puissance occupante », il a souligné qu'il y a 15 mois qu'Israël avait quitté Gaza.

« Ce discours très long, de même que le projet de résolution soumis à l'Assemblée générale ne font aucune référence au Hamas », a-t-il fait remarquer, en référence au parti islamiste vainqueur des élections de décembre 2005 et qui dirigent l'Autorité palestinienne depuis un an, qui refuse de reconnaître Israël et les accords antérieur de l'Organisation de libération de la Palestine et de renoncer à la lutte armée.

Or, le Hamas, a-t-il insisté, est la cause de tout ce qui arrive aujourd'hui ainsi que des souffrances infligées au peuple palestinien en réponse aux tirs de roquette Qassam contre les villes israéliennes.

Mercredi, des tirs de roquette contre la ville de Sderot au Sud d'Israël ont causé la mort d'une mère de famille, russe musulmane, et causé de graves blessures à une autre personne.

« Les Palestiniens, de façon cynique et tragique, ont transformé Gaza en un lieu pour organiser la terreur contre Israël », a dit Dan Gillerman, qui a évoqué le trafic illégal d'armes dans la bande de Gaza.

« Si la violence cesse, Israël n'aura plus recours à la légitime défense », a-t-il déclaré.

De même, a-t-il estimé, si l'Assemblée générale ignore les sources du conflit, à savoir le terrorisme palestinien, celle-ci manque alors de réalisme et cette session ne devient plus qu'une farce.

Le représentant a invité les États Membres à la prudence, sinon, a-t-il dit, ils seront les complices du terrorisme. « Si vous étiez vous-mêmes la cible de roquettes, que feriez-vous ? », leur a-t-il lancé.

Voir l'ensemble des interventions devant l'Assemblée générale dans le communiqué de presse de l'ONU.

Source : Centre de nouvelles ONU

http://www.un.org/french/newscentre/

 

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