LIBAN : LA MARÉE NOIRE A ATTEINT LES
CÔTES SYRIENNES
New York, Aug 2 2006 2:00PM
La marée noire qui a déjà pollué près de 80 kilomètres
de côtes libanaises a atteint les côtes syriennes et
continue de s'étendre vers le nord, selon les images
satellite du Centre commun de recherche de la Commission européenne,
rapporte aujourd'hui le Programme des Nations Unies pour
l'Environnement depuis Nairobi.
« Presque trois semaines se sont écoulées depuis le
bombardement [par l'armée israélienne] de la centrale électrique
et les premières images satellite confirment malheureusement
que la marée noire est d'une ampleur significative et qu'elle
s'étend. Une réponse coordonnée doit pouvoir se mettre en
place de toute urgence afin de limiter les dégâts
environnementaux et leurs implications à long terme sur l'économie
et la population libanaise », a souligné Achim Steiner, Secrétaire
général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du
<" http://www.unep.org/french/
">PNUE.
« Il est essentiel de prendre des mesures immédiates. En
plus de la situation humanitaire, une catastrophe écologique
menace la région méditerranéenne », a averti Paul Misfud,
Coordonnateur du PNUE et du Plan d'action pour la Méditerranée
(MAP). « Les hostilités doivent cesser pour permettre un accès
immédiat et sûr à la zone touchée ».
Dans une lettre adressée aujourd'hui au PNUE-MAP à Athènes,
le ministre syrien de l'Administration locale et de
l'Environnement, Helal Al-Atrash a demandé l'envoi «
d'experts pour contrôler la marée noire sur le littoral et
les eaux territoriales syriens » et « pour estimer la dégradation
écologique de la côte ».
Le Centre régional méditerranéen pour l'intervention
d'urgence contre la pollution (REMPEC), l'un des centres régionaux
du PNUE-MAP, a demandé au gouvernement de Chypre de faire
fonctionner le modèle de prévision de l'évolution des marées
noires, appelé MEDSLIK, développé spécifiquement pour la Méditerranée
orientale et permettant de donner des indications sur la
possibilité que la marée noire touche d'autres Etats côtiers
au nord du Liban. Les premiers résultats de l'analyse menée
par le Centre océanographique de Chypre montrent que seuls
20% du pétrole s'est évaporé et que 80% continue de flotter
de façon éparse, le long du littoral libanais.
Suite à une demande de soutien lancée aux Etats parties à
la Convention de Barcelone, le REMPEC a reçu neuf offres
d'assistance, de la part de l'Algérie, de Chypre, de la
Commission européenne, de l'Espagne, de la France, de la Grèce,
de l'Italie, de Malte, et de la Syrie. En même temps, le
REMPEC a officiellement placé son Unité d'assistance méditerranéenne
en alerte et se prépare à une mission d'expertise dans la
zone affectée dès que les conditions de sécurité le
permettront.
2006-08-02 00:00:00.000
Source : Centre de nouvelles ONU
http://www.un.org/french/newscentre/
|