Palestine - Solidarité

   


MESSAGES DE GAZA


 

Souffrance des étudiants sur un check-point

Bonjour de Gaza

Nous sommes des étudiantes palestiniennes qui habitent le sud de la Bande de Gaza (Khan-Younis et Rafah). Nous étudions le français à Gaza, à l'université Al-Aqsa. Nous trouvons chaque jour beaucoup de difficultés pour arriver à Gaza pour nos cours à cause des barrages israéliens installés par l'armée israélienne sur la route entre le sud et le centre de la Bande de Gaza. Notre professeur de français Monsieur Ziad Medoukh nous a demandé de vous écrire afin de vous décrire notre souffrance quotidienne sur les check-points israéliens et nous demandons de diffuser ces informations sur notre situation dans la Bande de Gaza.

Merci beaucoup pour votre soutien à notre peuple.

Anwar (21 ans ) : Les cours ont commencé à Gaza depuis trois semaines, et nous les étudiants du sud, nous avons assisté à un cours seulement à cause de la fermeture des routes par les soldats israéliens qui augmentent nos souffrance sur les check-points. La route principale entre Le sud et la ville de Gaza a été fermée pendant deux semaines, et on a raté beaucoup de cours,on est obligé, soit de prendre les notes de nos amis, soit faire des cours de rattrapage avec nos professeurs qui essayent de nous aider à rattraper notre retard.

Amel ( 22 ans ) : le check-point d'Abu Holly qui sépare le sud du nord de la Bande de Gaza est connu par tous les habitants du sud surtout les gens qui travaillent ou étudient dans la ville de Gaza, la ville centrale de la Bande de Gaza. Tous les jours des souffrances : fermeture, attente, arrestations, tirs. Et souvent on rentre chez nous sans passer à Gaza. Notre situation est de plus de plus difficile à cause des mesures israéliennes contre toute la population civile.

Buthaina ( 22 ans ) : Pour moi, le check-point est un grand obstacle, surtout pour nous les étudiants du sud qui étudient dans la ville de Gaza. Je suis obligée de me lever tôt le matin pour prendre le taxi pour Gaza, et souvent j'arrive à mon université après le début de mes cours. Et quand le barrage est fermé, je suis obligée d'attendre des heures et des heures afin que je puisse arriver à mes cours qui se font à Gaza. Et c'est pareil pour le retour, souvent je rentre chez moi vers 18heures du soir.

Hikmat ( 21 ans ) : Le check-point pour nous les étudiants palestiniens est devenu un cauchemar, car tous les jours on reste entre deux et trois heures sur le barrage israélien, on perd notre temps, et on a beaucoup de retard dans nos cours. Quelques fois, le barrage reste fermé plus de trois jours, et nos cours sont souvent ratés à cause de ces mesures israéliennes qui visent à nous empêcher nous les jeunes de choisir le chemin du savoir et de l’éducation.

May ( 22 ans
) : Nous souffrons beaucoup pour arriver à l'heure à nos cours dans la ville de Gaza. Avant l'instauration de ces barrages militaires israéliens, on mettait 30 minutes pour aller à Gaza, mais actuellement, on a besoin de deux ou trois heures pour venir à Gaza. Et le soir, nous avons des problèmes avec nos parents quand on rentre tard chez nous à Rafah vers 18 heure ou 19 heure.

Rasha ( 22 ans ) : Pour moi comme étudiante palestinienne, qui habite la ville de Khan-Younis au sud de la Bande de Gaza, j'appel le check-point:la route de la mort, car souvent, les soldats israéliens ne ferment pas seulement la route entre notre ville et Gaza, mais ils tirent des balles réelles et ouvrent le feu sur les voitures et les passagers. Quand j'ai de la chance et j'arrive à Gaza,j 'arrive très fatiguée, et c'est très difficile pour moi de comprendre mes cours et de me concentrer quand je réfléchis tout le temps à la route et au barrage.

Maha (22 ans )
: On trouve énormément de problèmes avec nos parents qui nous voient rentrer souvent chez nous vers 18 heures du soir malgré notre attente sur le check-point israélien à partir du 15 heures. C'est une souffrance permanente pour nous qui aimons la langue française et qui souffrons pour suivre nos cours d'une façon regulière. La vie est difficile chez nous en Palestine, mais le check-point est une humiliation d'un peuple isolé par une occupation aveugle.

Nirvine ( 23 ans ) : J'habite à Rafah à 40 km de Gaza, mais pour aller à Gaza aujourd'hui, il faut au moins 4 heures à cause des barrages militaires israéliens qui sont à l'entrée et la sortie de toutes nos villes dans la Bande de Gaza. Nous les étudiants, nous rêvons d'une seule chose : aller faire nos cours sans problème, sans barrage et sans check-point. Nous sommes un peuple qui aime le savoir et s'attache à l'éducation. Grâce à notre volonté et notre motivation, notre année universitaire est toujours sauvée malgré toutes les mesures de l'occupation.

Falasten ( 21 ans ) : J’habite Rafah, au sud de Gaza, depuis presque quatre ans, nous sommes en train de souffrire, incursions israéliennes dans nos camps, bombardements quotidiens, attaques meurtrières de la part de l'armée israélienne contre notre région, destruction massive de nos maisons. Et surtout le check-point qui est souvent fermé. Quelle souffrance ?Je rentre souvent chez moi tard le soir, et je vois dans les yeux de mes parents beaucoup d'interrogations, mais la vie doit continuer malgré tout.

Kitam ( 21 ans ) : Les encouragements de mes parents et mes professeurs à l'université sont les éléments qui m’aident de supporter ma souffrance presque quotidienne sur les check-points israéliens. Nous sommes des innocents, nous sommes demandeurs du savoir, pourquoi, les Israéliens nous empêchent d'aller faire nos cours et de revenir chez nous tranquillement ? C'est ça la démocratie israélienne ? Où sont les organisations éducatives internationales devant nos souffrances ? Où notre droit d'apprendre et d'aller à nos universités et nos écoles librement? J'invite une étudiante étrangère de venir un jour à Gaza et de voir notre souffrance nous les étudiantes palestiniennes du sud sur les check-points israéliens.

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