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B’Tselem
Nouvelles interventions

 



30 avril 2006

 

Suivi des dossiers et nouvelles interventions du groupe israélien pour le respect des droits humains dans les Territoires occupés.

Le gouvernement a approuvé un nouveau tracé de la barrière de Séparation

Ce matin le gouvernement a approuvé une série de changements dans le tracé de la Barrière de séparation. En accord avec le nouveau chemin, la barrière formera deux enclaves au lieu d’une dans la région des colonies d’Ariel-Kdumim permettant ainsi à plusieurs villages palestiniens de rester sous le contrôle de l’Autorité Palestinienne. La responsabilité pour la sécurité des portails d’entrée de la Barrière dans la zone de Jérusalem sera transférée de l’armée à la police.

Même avec les nouveaux amendements du tracé, la Barrière dans la région d’Ariel-Kdumim va sévèrement enfreindre les droits de milliers de Palestiniens qui vivent à proximité et ce, dans le seul but de permettre l’annexion de 15 colonies juives ainsi que des immenses surfaces de terres en vue de leur expansion future. Dans son annonce publiée ce matin et suite à la décision du gouvernement, B’Tselem a insisté sur le fait « qu’une route qui pénètre profondément en Cisjordanie à une distance de 22 km de la Ligne Verte, n’est pas une route sécuritaire mais une route politique flagrante qui échoue à réaliser la promesse de sécurité et qui viole les droits humains ».

Par la porte de derrière

Ces dernières semaines, Israël est en train de construire une barricade en béton de 41 kilomètres de long entre les colonies de Tene et Carmel dans les collines sud de Hébron. La barricade, haute de 82 centimètres, bloque le passage des véhicules et du bétail. L’armée maintient que la Barrière est nécessaire afin de protéger les routes d’accès aux colonies qui se trouvent au nord de la Barrière de Séparation et aussi pour faciliter le travail des forces de sécurité. La construction de la barricade va encore isoler un peu plus les 3 000 Palestiniens ou plus vivant dans les 18 villages-grottes de la région et qui sont totalement dépendants de la ville de Yata qui est située de l’autre côté de la barricade prévue.

En février 2005, suite à la décision de la Haute Cour de Justice, le gouvernement a approuvé un nouveau tracé pour la Barrière de Séparation qui s’étendrait dans les collines sud de Hébron, principalement le long de la Ligne verte. La construction de la barricade rétabli le plan original « en passant par la porte de derrière ».

Requête auprès de Haute Cour pour une réduction des pilonnages sur la « zone sécuritaire » de Gaza

Le 16 avril 2006, B’Tselem avec d’autres organisations des droits humains israéliens et palestiniens, ont soumis une requête à la Haute Cour de Justice afin qu’elle annule l’ordre de l’armée qui réduit la zone sécuritaire de tirs d’obus sur la Bande de Gaza à seulement 100 mètres de cibles civiles. Les requérants soutiennent que les armes ne sont pas précises et que le fait d’avoir réduit la zone de sécurité met en danger la vie des civils. Le 10 avril, quand la portée de champ avait été réduite, la petite Hadil Ghiban (7 ans) a été tuée par un obus qui avait touché sa maison. L’explosion avait aussi blessé 12 membres de sa famille.

Les organisations des droits humains requérantes soulignent que le pilonnage n’est pas une mesure défensive dirigée contre la source des tirs de roquettes Qassam au moment où ces tirs sont lancés sur Israël, mais un pilonnage sur « l’espace de lancement des Qassam », de larges zones à partir desquelles l’armée a estimé que les roquettes avaient été précédemment tirées. Ainsi, l’attaque est initiée par l’armée dans le but de punir ou de dissuader et non une mesure d’autodéfense. Les requérants soutiennent que le fait d’avoir réduit la zone de sécurité constitue une grave violation des principes fondamentaux des règles de la guerre et que cet ordre est manifestement illégal.

Le fait de tirer des roquettes sur une population civile est un crime de guerre

De juin 2004 jusqu’au mois de mars 2006, 13 civils dont 5 mineurs, ont été tués par des roquettes Qassam que des Palestiniens ont tirées sur Israël et sur les colonies israéliennes dans la Bande de Gaza. Dans une déclaration récente, B’Tselem a noté que les tirs de roquettes visant des civils, roquettes souvent tirées à partir de zones résidentielles palestiniennes, sont à la fois immoraux et illégaux et constituent un crime de guerre.

Les roquettes Qassam sont elle-même illégales même quand elles visent des objectifs militaires car les roquettes ne sont pas précises et mettent donc en danger la vie des civils situés dans la zone sur laquelle les roquettes sont tirées et atterrissent. B’Tselem appelle les organisations palestiniens à arrêter leurs attaques et l’Autorité palestinienne à faire tout son possible pour mettre fin aux tirs de roquettes Qassam.

Révocation illégale du statut de résidence

Le 18 avril 2006, le premier ministre Ehud Olmert a approuvé les recommandations du ministre des Affaires étrangères et de la Justice, Tzipi Livni, de commencer le processus de révocation du statut de résidence israélienne de trois membres du Conseil Législatif Palestinien. Les trois Palestiniens représentent le Hamas au Conseil et vivent à Jérusalem-Est. La décision a été prise, selon les rapports des media, « suite à l’attaque terroriste à Tel Aviv ».

Cette mesure va les expulser de leurs maisons et de la ville dont ils sont les représentants élus des habitants. Il faut noter que, malgré son annexion par Israël, Jérusalem-Est fait partie intégrante des territoires occupés palestiniens et que ses habitants sont donc protégés par la Quatrième Convention de Genève qui interdit aux forces occupantes de déplacer de force des civils de leurs maisons. L’action proposée par Israël violerait donc de façon flagrante les obligations d’Israël selon la Convention.

Deux vidéos de B’Tselem

Le 14 mars 2006, des soldats israéliens ont encerclé le quartier général palestinien à Jéricho, provoquant des dommages et arrêtant des Palestiniens qui étaient détenus dans ce lieu. Sur une vidéo, Fahdi Abu Tabikh, membre de la Sécurité nationale palestinienne, raconte la profonde humiliation subie par les détenus qui ont été obligés de se déshabiller et de rester assis, nus, sous le soleil pendant de nombreuses heures.

Le 12 mars 2006, des officiers de police israéliens en civil ont arrêté Hamzeh ‘Awida (15 ans) près de sa maison à Jérusalem Est. ‘Awida raconte dans cette vidéo comment les policiers l’ont obligé à entrer dans leur voiture, l’ont menotté, battu et injurié. Ils l’ont ensuite emmené dans un poste de police où il a été à nouveau battu.

Des soldats tirent et blessent mortellement un jeune lors d’une poursuite suite à des jets de pierres

Le 3 avril 2006, des soldats ont tiré et tué Muhammad Zi’ad (16 ans) dans le camp de réfugiés de Qalandya et blessé un autre jeune à la jambe. Zi’ad a été touché après avoir rejoint deux jeunes qui avaient lancé des pierres et qui étaient en train d’être poursuivis par les soldats. Dans son témoignage à B’Tselem, un des jeunes a déclaré que des soldats dans une jeep avaient ouvert le feu sur eux.

B’Tselem a demandé au conseiller juridique de l’armée d’ouvrir une enquête autour de l’incident. Il est douteux que le fait de lancer des pierres ait mis en danger les soldats qui étaient dans une jeep blindée. Il est clair qu’au moment de la poursuite, les jeunes ne présentaient aucun danger aux soldats. B’Tselem a donc noté dans sa lettre que les soldats n’avaient pas de justification pour ouvrir le feu.

http://www.btselem.org

B’Tselem
30 avril 2006 - http://www.btselem.org/English/Emai... - Traduction : Ana Cléja


 Source : CCIPPP
 http://www.protection-palestine.org/article.php3?id_article=2590


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