Palestine
Rapport de l’UNRWA :
Le siège de Gaza est illégal et viole le
droit humanitaire
IMEMC
Samedi 25 juin 2016
Un rapport émis par l’Office de
Secours et de Travaux des Nations Unies
pour les Réfugiés de Palestine au Proche
Orient (UNRWA) a confirmé la grave
détérioration sous divers aspects de la
vie à Gaza, conséquence du siège continu
imposé par Israël à la Bande durant les
dix dernières années. Le rapport a fait
la liste des impacts négatifs du siège
sur les secteurs de la santé et de
l’éducation, ainsi que sur la liberté de
circulation et sur les conditions de vie
des Gazaouis. Il a également mentionné
la détérioration avancée des
infrastructures médicales censées
fournir les soins de santé nécessaires
aux Gazaouis.
Déclin des
conditions de santé
Le rapport a dit : « Des années
de déclin socio-économique, de conflit
et de blocus ont laissé le secteur de la
santé dans la Bande de Gaza manquer
d’infrastructures matérielles adéquates
et d’opportunités suffisantes pour la
formation médicale des personnels de
santé. »
« Les installations sont
surchargées et le service est souvent
interrompu par des coupures de courant.
Ces problèmes finissent par mettre en
danger la santé de la population qui est
déjà de plus en plus menacée.
Le rapport a mis en garde sur
le fait que Gaza a besoin de 800 lits
d’hôpital supplémentaires, de 1.000
médecins et 2.000 infirmières de plus
d’ici 2020 pour maintenir le niveau
actuel des services.
« Fin 2015, le Bureau des
Nations Unies pour la Coordination des
Affaires Humanitaires notait une
augmentation des demandes de sortie de
Gaza pour raisons médicales, mais une
baisse de délivrance des permis de
sortie. »
Restrictions de
circulation
Le rapport a aussi établi que
« Israël ne fait pas qu’imposer des
restrictions dans les voyages à
l’étranger, mais aussi pour les
Palestiniens qui circulent vers ou à
l’intérieur de la Cisjordanie, empêchant
sévèrement les gens, et spécialement les
jeunes, de poursuivre leurs études ou
d’essayer de trouver du travail, les
familles de rendre visite à leurs
parents et les patients de rechercher un
traitement médical ».
« Ces restrictions ont réduit
l’accès aux nécessités vitales, aux
services essentiels et au logement, ont
démembré la vie familiale, et sapé les
espoirs de la population en un avenir
sûr et prospère. »
On dit que le passage d’Erez,
situé un nord de la Bande de Gaza, est
maintenant le seul passage possible
entre Israël et Gaza pour la circulation
des gens. La politique israélienne
autorise techniquement la circulation
d’un nombre limité de voyageurs
autorisés, dont les cas médicaux et
humanitaires.
« Les résidents de la Bande de
Gaza sont obligés d’obtenir
individuellement les permis de sortie
vers Israël. Le permis est délivré par
les responsables de l’armée plutôt que
par le ministère de l’Intérieur, et la
politique d’Israël consiste à ne pas
autoriser l’entrée des résidents de la
Bande de Gaza, sauf pour des cas
humanitaires extrêmes et
exceptionnels », a ajouté le rapport.
Siège illégal
Le rapport de l’ONU a également
déclaré que le conflit récurrent et le
blocus illégal imposé par Israël, par la
terre, l’air et la mer, qui entre dans
sa dixième année en juin 2016, demeurent
la cause principale de la crise
socio-économique et psychologique à
Gaza.
« Les restrictions de
circulation pour les gens et les
marchandises continuent de punir
collectivement la population civile,
affectant tous les aspects de la vie à
Gaza », a expliqué le rapport.
Le siège « sape l’économie
locale et menace la jouissance de la
plupart des droits fondamentaux, violant
de manière évidente les obligations
juridiques d’Israël envers le droit
humanitaire international ».
Le rapport complet est ici (http://www.unrwa.org/newsroom/emergency-reports/gaza-situation-report-147).
Archive IMEMC : 03/09/15
Nations Unies : Gaza risque d’être
inhabitable d’ici 5 ans (http://imemc.org/article/72881/)
Traduction : J. Ch. pour
l’Agence Médias Palestine
Source:
IMEMC
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