Rapport
La colonisation dévore 90% du village de
Kafr ed-Dik
CPI
Photo: CPI
Lundi 31 octobre 2016
Silfit – CPI
Quelques kilomètres seulement au loin de
la ville de Silfit se trouve le village
de Kafr ed-Dik. Kafr ed-Dik résiste tout
seul face aux occupants sionistes, face
à leurs colons, face à leurs plans
urbains, face à leur intention de tuer
son expansion, un assassinat mené au
profit de ces quatre colonies installées
par la force sur les terrains du
village.
Maisons
palestiniennes menacées
Mohammed Hamed, ingénieur de la mairie
du village de Kafr ed-Dik, dit au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information que sa maison
fait partie de quelque deux cents
maisons menacées de destruction par les
autorités de l’occupation. Ces autorités
prétendent que ces maisons se trouvent
dans la zone appelée C et vers la route
déviatrice empruntée par les colons à
côté de la zone industrielle de la
colonie d’Ely Zahaf.
La
superficie du village de Kafr ed-Dik est
de mille sept cents hectares. Sept cents
hectares sont extorqués par les
occupants sionistes pour y installer
leurs quatre colonies. La municipalité
ne pourra travailler que sur 125
hectares seulement.
Le
reste est classé C et les autorités de
l’occupation sioniste projettent d’y
construire des parcs pour leurs colons.
Mettre
la main sur 90% du village
En
outre, les occupants sionistes
n’autorisent pas aux villageois de
construire sur leurs propres terrains,
empêchant ainsi l’élargissement du
village de Kafr ed-Dik de ses côtés nord
et ouest. Les villageois n’ont le droit
de construire que sur 125 hectares, 10%
seulement du village !
90%
des terrains du village de Kafr ed-Dik
sont soit confisqués, soit menacés de
confiscation, soit classés C. Puis les
terrains de « Tohr Sobh » sont rasés par
les colons et ils y ont mis de grands
arbres.
A
noter que le village de Kafr ed-Dik est
entouré d’un grand nombre de colons, de
sites militaires, de routes déviatrices,
de zones industrielles israéliennes. On
y trouve Ariel, la deuxième plus grande
colonie de la Cisjordanie. Cette colonie
est l’axe vital de plusieurs autres
colonies, telles Ali Zahaf, à l’est,
Badaouil au sud, Lishim et Brokhin au
nord.
Un
village catastrophé
Pour
sa part, Jamal ad-Dik, président de la
municipalité du village de Kafr ed-Dik,
dit que son village vit la catastrophe
sur plusieurs niveaux. Il est étouffé
par la colonisation qui ne cesse de
dévorer les terrains palestiniens.
Pour
sa part, le fermier Nasser al-Ahmed
confirme qu’il est propriétaire de sa
terre dans la zone « Doh Sobh »,
propriété confirmée par des documents,
alors que les occupants sionistes
prétendent le contraire.
Kafr
ed-Dik est le village le plus visé par
les occupants sionistes, confirme Khaled
Maali, chercheur spécialiste en affaires
de la colonisation. Il a déjà perdu la
localité historique de Dir Samaan, au
profit de la colonie de Lishim,
totalement.
Maali
confirme également comment le village de
Kafr ed-Dik est entouré de quatre
colonies, de la zone naturelle protégée
de Banat Bir, d’une route déviatrice, de
plusieurs tours et caméras de contrôle.
Finalement, les occupants sionistes
s’affairent pour mettre en place une
longue bande coloniale, commençant du
barrage de Zatara, à l’est de Silfit, et
allant jusqu’au village de Kafr Qassem,
à l’intérieur même des territoires
palestiniens occupés en 1948.
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