Rapport
Le camp de Chaafatt,
fer de lance face à l’occupation
sioniste
CPI
Photo:
CPI
Samedi 31 octobre 2015
Al-Quds (Jérusalem) occupée – CPI
Dans cette Intifada d’Al-Quds, le
camp de Chaafatt, au nord de la ville
occupée d’Al-Quds, est devenu un terrain
de forts affrontements, un symbole de
résistance, un fer de lance face à
l’occupation sioniste et ses projets
machiavéliques.
Le camp est installé sur un terrain
d’une vingtaine d’hectares, sur les
terrains d’Anata et Chaafatt, sur un
terrain stratégique de la ville occupée
d’Al-Quds. Ce seul camp de la ville est
habité par plus de quarante mille
Palestiniens. Après la construction du
mur de séparation discriminatoire, ses
habitants portent toujours la carte
bleue de la ville.
Un fer de lance
Se trouvant au cœur de la ville
occupée d’Al-Quds et surplombant Bsghat
Zaïf, une des plus grandes colonies
sionistes, explique Hatem Abdou Al-Qader,
responsable du dossier d’Al-Quds dans le
mouvement du Fatah, le camp est en
position stratégique remarquable.
Abdou Al-Qader confirme à notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que le camp de Chaafatt se met toujours
en avant pour faire face aux forces
sionistes d'occupation, en donnant un
bon nombre de martyrs, de blessés, de
prisonniers. Il est de plus en plus une
source d’inquiétude pour les occupants
sionistes.
Jusqu’à la rédaction de ce rapport,
depuis le déclenchement de l’Intifada
d’Al-Quds, trois jeunes du camp sont
tombés en martyre : Wissam Fradj, Ahmed
Salah, Mohammed Saïd. Quatre-vingt-dix
autres ont été blessés.
Un rare événement s’est produit ces
jours-ci. Un groupe des brigades d’Al-Qassam,
le bras militaire du mouvement du Hamas,
a participé à la veillée du martyr Ahmed
Saleh.
Surpopulation, services
manqués, souffrances quotidiennes
Le camp de Chaafatt souffre d’une
forte population, d’un manque vital en
infrastructures et en services
élémentaires, à cause de la politique de
l’occupant.
La construction anarchique est un
autre problème dont souffre le camp,
quotidiennement.
Quotidiennement, ses habitants
souffrent aussi du mur de séparation
discriminatoire et de la barrière
militaire sioniste, installée à son
entrée.
Quotidiennement, ils souffrent dans
leurs déplacements. Ils souffrent aussi
de ces assauts fréquemment donnés contre
leurs maisons et leurs familles, par les
forces sionistes d'occupation.
La révolte est les affrontements
actuels reflètent les souffrances du
camp de Chaafatt. Les forces sionistes
d'occupation avaient essayé d’envahir le
camp ; ses habitants ont mis leurs
tentatives en échec. Elles n’ont pas
réussi à atteindre la maison du martyr
Ibrahim Al-Akari pour la détruire.
Entre l’enclume et le
marteau
Le camp de Chaafatt est de plus en
plus encerclé par un groupe de points
coloniaux, ce qui empêche l’expansion
démographique et géographique du camp.
Tout cela pousse ses habitants à le
quitter et aller ailleurs. Ceux qui
restent survivent dans un état de
déception et de colère, état renforcé
par les agressions et les pratiques
sionistes.
Youssef Mokhaymer, président du
comité des Morabittin (Défenseurs) de la
sainte mosquée d’Al-Aqsa, confirme que
les civils ont désormais peur d’envoyer
leurs enfants à l’école, faute de
sécurité, et à cause de l’obligation de
passer par le barrage militaire de
Chaafatt.
La politique discriminatoire suivie
par le gouvernement de Netanyahou et les
invasions pratiquées par les colons
extrémistes ont transformé Al-Quds, la
ville de la paix, en une ville folle et
sanguinaire.
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