Rapport
Le Palestinien Abou Chamla et
la vie impossible aux ôtés des colonies
sionistes
CPI
Photo: CPI
Mercredi 30 décembre 2015
Yaabod – CPI
Après minuit, de fortes frappes sur les
portes, de forts cris, l’isolement dans
un coin de sa maison ou même des menaces
et des insultes : ces agressions
sionistes font partie du quotidien du
Palestinien Yahya Abou Chamla, habitant
du village de Yaabod, au sud de la ville
de Jénine, au nord de la Cisjordanie.
Pour le malheur d’Abou Chamla, sa
maison se trouve dans la zone séparant
les maisons du village de Yaabod de
celles de la colonie sioniste de Mabo
Dotan installée sur les terrains du même
village. Cette position a transformé sa
vie en un vrai cauchemar.
Une maison, une tour de
contrôle
Le Palestinien Yahya Abou Chamla fait
part à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) de ses angoisses :
« Les forces sionistes d'occupation ont
transformé ma maison en une tour de
contrôle militaire. Elles la traitent
comme une de leurs casernes d’où elles
contrôlent les mouvements des
Palestiniens, sans aucun égard à la
maison (et ses habitants) ».
A titre d’exemple, ajoute-t-il : « A
des heures tardives, les soldats
envahissent la maison, faisant fi des
enfants qui dorment, leur faisant peur
avec leurs durs traitements, leur
va-et-vient. »
Sa vie s’est transformée en vrai
cauchemar, confirme-t-il. Sa seule
erreur serait de se trouver vers la
colonie sioniste de Mabo Dotan.
Abou Chamla se rappelle que de
nombreuses fois, ses enfants ont été
réveillés par le vacarme des sionistes
envahissant la maison, montant sur le
toit comme bon leur semble. Une fois, sa
fillette est tombée et s’est blessée
parmi les cris des soldats et leurs
balles tirées à l’intérieur même de la
maison.
Malgré tout, Abou Chamla n’a guère
l’intention de fuir sa maison, tout
comme ses frères et ses voisins. Toutes
les mesures de l’occupation sioniste ne
pourront jamais les chasser ; ils
n’iront jamais vivre ailleurs.
Samir Abou, le maire du village de
Yaabod, confirme que son village est le
sujet d’une punition collective. Les
forces sionistes d'occupation menacent
tous les habitants du village, les
accusant, tous, de lancer des pierres
sur les véhicules des colons, dans la
rue principale du village.
C’est la colonie de Mabo Dotan qui
est la vraie source de tension du
village. Ses habitants, surtout les
habitants du quartier sud du village se
trouvant face à la colonie, vivent une
tension permanente, à cause des
agressions des occupants sionistes, des
leurs forces et de leurs colons.
Le maire souligne que les forces
sionistes d'occupation ont pris
l’habitude d’envahir les maisons du
quartier sud du village. Elles les ont
transformés en une caserne militaire et
en un point de contrôle, à plusieurs
reprises, sans respect aux familles
civiles.
La zone interdite
Le militant Mohammed Abou Baker
confirme que la famille d’Abou Chamla
n’est pas la seule à vivre ce cauchemar,
mais c’est aussi le cas de plusieurs
autres familles, celles dont les maisons
sont proches des colonies.
En effet, les colons essaient
d’imposer une nouvelle réalité du
terrain, empêchant le mouvement et la
vie autour de leurs colonies, de façon à
imposer une zone interdite aux
Palestiniens, de façon à leur interdire
d’atteindre leurs terrains et même d’y
passer.
Enfin, il insiste à dire que les
colons sionistes font tout pour rendre
impossible la vie des Palestiniens, pour
en faire un enfer, dans le but de les
expulser de leurs maisons.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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