Rapport
La mort de Peres,
le départ d’un criminel
Nobel de la paix !
CPI
Photo: CPI
Vendredi 30 septembre 2016
Palestine – Safaa – CPI
A l’aube de mercredi 28
septembre 2016 est mort l’ancien
président de l’entité sioniste Shimon
Peres, à l’âge de 93 ans. Cet homme
passa sa vie à renforcer l’Etat
d’occupation, tout en réclamant la paix.
Peres est considéré comme le père du
programme nucléaire israélien et le
premier responsable des négociations
avec l’OLP ayant engendré les accords
d’Oslo.
Peres est aussi un des
superviseurs de l’agression tripartite
menée contre l’Egypte en 1956. C’est lui
qui donna le feu vert à la colonisation
sioniste pour qu’elle s’installe en
Cisjordanie occupée. C’est lui le
responsable de l’assassinat de six
Palestiniens de la Ligne verte, le jour
de la Terre en 1973. C’est aussi lui le
responsable du massacre de Qana, au sud
du Liban, le 11 avril 1996.
En fait, le massacre de Qana
commença lorsque cet homme dit Nobel de
paix avait donné l’ordre d’envahir le
Liban, par une opération militaire
d’envergure, opération appelée « les
Raisins de la colère », une tentative de
liquidation de la résistance.
Quelques jours plus tard, le 18
avril plus exactement, des centaines de
Libanais, des femmes et des enfants en
majorité, s’étaient réfugiés au centre
des Nations Unies de la zone, fuyant le
bombardement israélien. Mais ce
bombardement visa le centre, tuant et
blessant quelque 250 personnes.
L’identité de 18 d’entre eux reste
toujours non identifiée.
Et en dépit du dossier criminel
de Peres, l’Occident le prend pour un
homme de paix ; il alla jusqu’à lui
donner le prix Nobel de la Paix, en
1994, un prix partagé avec le président
(de l’autorité palestinienne), le défunt
Yasser Arafat et l’ancien premier
ministre israélien Yitzhak Rabin. A
l’époque, il lança l’idée de « nouveau
Moyen-Orient ».
Et avant d’occuper la fonction
de président de l’Etat, Peres avait
occupé le portefeuille de premier
ministre, de ministre de l’armée, et de
la présidence du parti travailliste.
C’était le dernier fondateur d’"Israël"
en vie.
Le parcours d’un
criminel
Perez naquit en Pologne en
1923. Il vint s’installer en Palestine,
avec sa famille, en 1934. Il fit ses
études dans la colonie de Ben Chimen,
puis à l’école d’agriculture d’où il
sortit au milieu des années quarante.
Très jeune, Peres débute ses
crimes en occupant une fonction dans la
direction de la Haganah, l’organisation
responsable de nombreux massacres
perpétrés à l’encontre des Palestiniens,
durant la Nakba (la catastrophe de
1948), ainsi qu’après la Nakba, la Nakba
qui mit au monde l’Etat israélien, en
occupant la Palestine.
En 1949, il devint le
responsable de la marine israélienne, en
1952 vice-directeur du ministère de
l’armée, entre 1953-1959 le directeur
général du même ministère. C’est la
période durant laquelle l’agression
tripartite contre l’Egypte fut menée.
Peres fut, pour la première
fois, élu membre de la Knesset, en 1959.
Il y reste, représentant le Parti
travailliste, jusqu’en 2007 où il fut
élu président de l’entité sioniste.
Pendant la période 1959-1965,
il occupe le portefeuille de ministre de
l’armée. C’est à cette période qu’il met
en place les importantes entreprises
d’armes et d’aviation. Les ingénieurs
étrangers le considèrent comme le
superviseur du programme nucléaire
israélien. Il joua un rôle important
dans la construction de la centrale de
Dimona, commencée en 1958 par un soutien
français. Ce programme propulsa l’Etat
d’occupation vers le sommet des pays
possédant l’arme nucléaire.
En 1965, Perse quitte le parti
Mabay pour construire, avec David Ben
Gourion, le parti Rafi. En 1968, il
travaille à la réunion des deux partis
sous le nom de Parti travailliste.
Entre 1969 et 1977, il occupe
les ministères de l’immigration, de
l’information, des communications, de
l’armée, avant d’être le président du
Parti travailliste en 1977, puis
vice-président du Socialisme
international en 1978.
Oslo
Durant la période 1988-1986, il
occupe successivement la fonction eu
premier ministre, vice-premier ministre,
ministre des affaires étrangères. Il fut
responsable des négociations avec l’OLP,
engendrant la signature des accords
d’Oslo avec le président palestinien
défunt Yasser Arafat.
Il acquit sa renommée
internationale après cet accord d’Oslo,
un point important dans le parcours de
la cause palestinienne. L’accord mit fin
à la résistance armée de l’OLP contre
l’entité de l’occupation et prépara le
terrain pour l’installation d’une
autorité nationale palestinienne en
Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
"Israël" signa les accords avec
l’OLP après une série de négociations
secrètes, dans la capitale norvégienne
Oslo, en 1993.
Et durant la période 1988-1990,
Peres fut choisi ministre des finances,
puis en 1990-1992, il guida l’opposition
à la Knesset, à travers le Parti
travailliste.
En 1992, il devint ministre des
affaires étrangères, en 2001 aussi avec
le cabinet de Sharon.
Après l’assassinat de Isaac
Rabin, en 1995, il assuma et la
présidence du gouvernement et le
ministère de la sécurité. C’est à cette
époque qu’il mena la guerre agressive
« les raisins de la colère » contre le
Liban dont le massacre de Qana.
Les élections du premier
ministre de 1996, Peres les perdit au
profit de Netanyahou. Puis il perdit les
élections de la présidence du Parti
travailliste au profit d’Ehud Barak.
Peres fait partie de ces chefs
israéliens qui avaient enregistré des
records dans ses défaites politiques. Il
perdit les élections législatives de
1977, 1981, 1984, 1996.
En 2000 il ne gagna pas la
présidence d’"Israël". Dès cette époque,
on l’appelle « le perdant perpétuel ».
A partir 2007, Peres devint le
président de l’entité sioniste, pour une
période de sept ans. En 2014, ce
président le plus âgé du monde
démissionna.
Peres continua sa vie politique
jusqu’à la fin, à travers son centre non
gouvernemental « Pour la paix ». Le
Centre appellerait à améliorer les
relations entre "Israël" et les
Palestiniens.
Notons enfin que le départ de
Peres met un point final à l’époque des
fondateurs de l’entité israélienne.
Les
rapports du CPI
Les dernières mises à jour
|