Rapport
Halte aux crimes sionistes ! Vive la
Palestine !
CPI
Photo :
CPI
Dimanche 30 juillet 2017
La Commune - Pour un parti des
travailleurs
Des milliers de Palestiniens venus à
Jérusalem, se sont vus obligés de prier
dans la rue faute de pouvoir accéder au
complexe d’Al-Aqsa. Les forces armées
sionistes ont mis en place de nouveaux
détecteurs de métaux, des barricades à
l’entrée de l’esplanade et interdit aux
hommes de plus de cinquante ans de se
rendre à la mosquée.
Les forces de répression avaient avec
eux toutes les ressources militaires
pour se préparer à tuer. Ce qu’elles ont
fait : à la fin de la journée, les
forces israéliennes et les colons armés
avaient tué trois jeunes palestiniens et
en avait blessé plus de 450. Elles ont
été jusqu’à donner l’assaut à un hôpital
palestinien pour enlever les blessés
afin certainement de les soustraire aux
témoignages qu’ils auraient apportés.
L’État sioniste veut
chasser les arabes de Jérusalem
Israël prétend que
la mise en place des portiques est
nécessaire pour sa sécurité à la suite
d’une attaque contre deux officiers
armés par trois jeunes résistants
palestiniens. Toutefois ce prétexte est
totalement fallacieux. En fait, il
s’agit pour l’État sioniste de limiter
et à l’avenir, interdire aux
Palestiniens l’accès à leurs lieux de
culte mais aussi à faire de Jérusalem
une ville sans Arabes.
Cette politique
n’est pas nouvelle, dès 1967 l’État
sioniste a détruit le quartier marocain,
vieux de 800 ans, habité par des
palestiniens. En 1969, un incendie
criminel détruisait le minaret de
Saladin, toutes traces de présence arabe
devant disparaître. L’appropriation de
l’esplanade des mosquées en est la
traduction actuelle.
Lors de sa présence
abjecte à la journée de souvenir de la
rafle du Vél d’Hiv, Netanyahu a donné le
ton sur les intentions des sionistes sur
l’avenir de Jérusalem : « Je suis venu
ici depuis Jérusalem, capitale éternelle
unifiée du peuple juif et de l’Étatjuif
».Voilà qui est clair, ce gouvernement
veut assurer son contrôle total de ce
qui reste de la Palestine et faire de
Jérusalem la capitale politique et
religieuse du grand Israël. Les
détecteurs de métaux (même s’ils sont
remplacés par des moyens plus
sophistiqués aux dires des sionistes)
doivent donc être placés dans le
contexte d’annexion totale digne de
toutes les politiques colonialistes.
Il n’est pas
interdit de penser que la logique
sioniste va dans le sens « d’un génocide
lent » afin d’exterminer le peuple
palestinien.
Pour ce faire, les
gouvernements successifs se sont
attachés à employer les moyens que tout
colonisateur a à sa portée.
« Décapiter les
arabes à la hache » ( le ministre
Lieberman)
Depuis 1947 l’armée
sioniste mène la chasse aux
palestiniens. En 1948, sur 1.400.000
palestiniens habitant la Palestine,
800.000 sont expulsés vers la
Cisjordanie d’où ils ne partiront
jamais. En septembre 1982, l’armée
sioniste secondée par les milices
chrétiennes libanaises massacre entre
700 et 3000 Palestiniens dans les camps
de Sabra et Chatila en territoire
libanais. La liste serait longue, entre
les bombardements de la bande de Gaza,
les meurtres perpétrés par les colons,
les assassinats organisés par la police.
Les enfants étant aussi des cibles, on
dénombre 11 enfants tués depuis début
2017. Ces meurtres sont organisés,
soutenus par le gouvernement sioniste.
Avigdor Lieberman ministre de la
coalition d’extrême-droite, ne vient-il
pas de déclarer : « Il faudra décapiter
à la hache tous les Arabes israéliens
qui ne sont pas fidèles à l’État juif »
, sort subi par les résistants décapités
par les nazis.
Quand on ne peut
les tuer, on les emprisonne.
L’incarcération administrative, elle
aussi digne du nazisme, permet aux
sionistes de jeter dans leurs geôles
tout palestinien suspect à leurs yeux
sans aucune forme de procès et pour une
durée laissée à l’appréciation de la
dite « justice ».
Colonisation par la
terreur
En dernier lieu,
l’État sioniste impose la colonisation
des terres palestiniennes par la force
et la terreur. Les colonies de
peuplement israéliennes en Cisjordanie
et à Jérusalem-Est sont des logements
construits par Israël pour l’usage des
seuls juifs israéliens, ce qui permet de
quadriller les territoires palestiniens
occupés.
Les chiffres
parlent d’eux-mêmes :
• 650.000 colons
• 125 colonies
officielles
• Plus de 100 «
avant-postes », dont :
•
o Environ 300000 à
Jérusalem-Est
o 350.000 dans le
reste de la Cisjordanie.
• L’entreprise
coloniale d’Israël et l’infrastructure
qui y est liée, notamment les routes qui
sont interdites aux Palestiniens,
couvrent 42 % de la Cisjordanie.
L’établissement de
colonies va continuer d’autant plus
activement que les colons s’érigent en
une force politique puissante en Israël,
à travers des partis politiques comme le
Foyer juif, qui compte plusieurs
ministres.
Les sionistes à
l’abri du Droit
En outre, cette
entreprise visant à liquider le peuple
palestinien viole l’article 49 de la
quatrième Convention de Genève qui
stipule : « La puissance occupante ne
pourra procéder à la déportation ou au
transfert d’une partie de sa population
dans le territoire occupé » . Elle viole
la résolution 33/14 de l’Assemblée
Générale des Nations Unies interdit aux
états membres « toute occupation
militaire même temporaire ».
Dans le même ordre
d’idée, le soutien de
Sarkozy-Hollande-Macron à l’État
d’Israël, défie la résolution 37/43
adoptée en 1982 qui reconnaît : « la
légitimité de la lutte des peuples pour
l’indépendance, l’intégrité
territoriale, l’unité nationale et la
libération de la domination coloniale,
par tous les moyens disponibles, y
compris la lutte armée » .La résolution
37/43 précise, pour sa part, dans son
article 21 : « les activités
expansionnistes d’Israël au Moyen-Orient
et le bombardement permanent des civils
palestiniens, constituent un obstacle
sérieux à la réalisation de
l’autodétermination et de l’indépendance
du peuple palestinien » . Sur le seul
critère de ces résolutions, les
terroristes, ce sont les autorités
sionistes et les colons dont les
méthodes s’alignent de plus en plus sur
celles que les nazis ont appliquées de
1933 à 1938 contre les juifs, jusqu’à ce
qu’un terrible pogrom s’abattent sur eux
en prélude à leur extermination.
Résistance à
l’intérieur, solidarité à l’extérieur
Bien entendu, les
résolutions que nous venons de citer
sont virtuelles et n’ont aucune portée
réelle. Ce sont en réalité des parades
face à la résistance quotidienne et
permanente du peuple palestinien qui est
devenu une référence pour tous les
peuples opprimés ou dominés par
l’impérialisme. Le fort courant de
solidarité internationale pour la
Palestine aide le peuple palestinien à
résister et tenir. Expression concrète
de cette solidarité internationale de
masse, les campagnes BDS (Boycott,
désinvestissement et sanctions)
deviennent la hantise de l’État
sioniste. À telle enseigne que le
gouvernement israélien intervient auprès
des autres pays pour qu’ils interdisent
ces campagnes de boycott, répriment les
militants qui soutiennent la résistance
du peuple palestinien et veulent arrêter
le bras de ses oppresseurs.
Sans la résistance
à l’intérieur et la solidarité de masse
à l’extérieur, le peuple palestinien
aurait été liquidé au gré des crimes,
des expulsions de terre, des tortures et
emprisonnements arbitraires et des
déportations.
Nous militons pour
le développement de la mobilisation de
l’ensemble du mouvement ouvrier et
démocratique de notre pays
- contre le soutien
du gouvernement français à l’État
d’Israël
- pour la
libération de tous les palestiniens
emprisonnés
- pour le soutien
aux actions de boycott et la levée de
toutes les poursuites contre des
militants BDS
- pour le
démantèlement des colonies
- pour la levée du
blocus de Gaza
- pour l’arrêt de
tous les bombardements
- pour l’arrêt
immédiat de l’occupation de l’esplanade
des mosquées, la destruction des
portiques
- pour l’arrêt de
toute exaction et des crimes de Tsahal.
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