Rapport
La biodiversité en Palestine,
un musée naturel dégradé par les
occupants
CPI
Photo: CPI
Jeudi 30 juin 2016
Al-Khalil (Hébron) – CPI
Les territoires palestiniens
sont riches dans leur biodiversité, leur
diversité géographique, leur diversité
climatique, en dépit de leur petite
superficie, malgré les agissements
malsains sionistes. Les territoires
palestiniens sont un vrai musée naturel
de la faune et la flore.
La faune et la flore des
territoires palestiniens constituent 3%
de la biodiversité mondiale qui dépasse
les cinquante mille sortes.
Walid al-Bacha, directeur du
centre études d’al-Bacha pour la
protection de la biodiversité, explique
que la position géographique de la
Palestine entre trois continents aide
beaucoup à la biodiversité.
La diversité des plantes offre
de quoi se nourrir à un grand nombre
d’êtres vivants.
La colonisation et le
mur de séparation
Les colonies sionistes
parsemant les zones montagneuses ont des
effets très dégradants sur la
biodiversité, surtout dans les régions
forestières, et encore pire le mur
discriminatoire. Ce mur est un écran
empêchant le déplacement des êtres
vivants entre la côte et la région du
centre, constate al-Bacha.
Le nombre d’espèces animales
invertébrées s’élève à 30 mille, à 2750
les plantes, à 7 les amphibiens, à 81
les reptiles, à 545 les oiseaux
résidents et migrateurs, à 92 les
mammifères, à 297 les poissons, à 2850
les plantes réparties en 138 familles
variées.
La chasse dangereuse
En plus de tous ces problèmes
auxquels la biodiversité fait face, il y
a aussi cette chasse pratiquée de façon
abusive et incontrôlée, surtout la
chasse des animaux sauvages.
En outre, l’absence de lois
strictes, ajoute-t-il, contre la chasse
et la vente d’oiseaux rares fait
beaucoup de mal à la biodiversité, ainsi
que le surpâturage et le grand nombre de
chiens errants.
Les territoires palestiniens
pourraient être un lieu des plus riches
du monde entier, en ce qui concerne le
tourisme environnemental, car c’est un
lieu qui attire tous les oiseaux, en
particulier la région de Bork Suleyman,
dans la ville de Bethléem, au sud de la
ville d’al-Quds occupée, souligne
al-Bacha.
Al-Bacha appelle les autorités
palestiniennes officielles à prendre
soin de l’écotourisme. Ce tourisme
pourrait attirer beaucoup de profits. Il
appelle à coordonner les travaux des
bureaux de l’environnement, à y accorder
des fonds suffisants.
Campagnes
d’informations
Pour sa part, l’autorité de
l’environnement palestinienne est sur le
point de lancer un projet et des
campagnes d’informations sur « le
tourisme environnemental ».
Adala al-Atira, présidente de
cette autorité, dit que l’occupation
sioniste porte une grande part de
responsabilité dans le danger qui
entoure la biodiversité en Palestine,
par ses colonies, par son mur de
séparation discriminatoire, par sa
mainmise sur les zones protégées et les
zones maritimes de Gaza.
Elle souligne combien le mur de
séparation discriminatoire est
destructif pour l’environnement
palestinien. C’est un mur qui entrave le
mouvement des êtres vivants, autant en
été qu’en hiver.
La faune est face à un vrai
danger, sur le long terme. La zone de
Beit Jala, dans le sous-département de
Bethléem, est visée par les occupants
sionistes. Cette zone connue pour sa
biodiversité est menacée par le mur de
séparation.
La responsable palestinienne
appelle à concerter tous les efforts
populaires, officieux et officielles,
afin de créer une culture nationale
protégeant l’environnement et la
biodiversité.
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