Rapport
La Nakba de 48,
pourquoi "Israël" ferme toujours ses
archives ?
CPI
Photo: CPI
Jeudi 29 septembre 2016
An-Nassira (Nazareth) – CPI
Dès leur premier jour, "Israël"
avance une histoire falsifiée de l’année
1948, sur la scène internationale, dans
le but de justifier ses crimes perpétrés
à l’encontre du peuple palestinien. Et
jusqu’à nos jours, cette entité sioniste
refuse de dévoiler en public ce qui
s’est passé dans les jours de la Nakba
(la catastrophe de 1948). En revanche,
les Palestiniens ne sont pas prêts
d’oublier les détails des massacres
écrits par le sang et les détails de
l’exil forcé.
L’écrivain Barak Rabid a écrit,
dans le journal hébreu Haaretz, un
article sous le titre « La version
historique ». L’article traite de
l’interdiction de l’entité d’"Israël" de
publier les informations emprisonnées
dans les archives officielles, les
informations concernant ce qui s’est
passé en 1948.
Une version falsifiée
L’article ne s’attend pas à
voir le gouvernement de l’occupation
lever « l’immunité » d’un dossier
central de l’armée israélienne. On parle
du dossier de l’émergence du problème
des réfugiés palestiniens, en 1948,
problème appelé « Nakba » par les
Palestiniens.
Des fonctionnaires de hauts
grades sionistes, réunis pour négocier
des affaires de l’archive du
gouvernement, sous l’égide du ministère
de la justice, ont rapporté que les
représentants du ministère des affaires
étrangères et du ministère de la défense
avaient catégoriquement protesté contre
l’ouverture dudit dossier. Ils craignent
que cette ouverture fasse tort à la
sécurité de l’Etat et ses relations
extérieures, aux négociations avec les
Palestiniens, aux décisions des Nations
Unies quant à la question des réfugiés.
Cette discussion s’est entamée
après la demande de l’association
israélienne des droits du citoyen de
libérer le dossier des réfugiés. Il
s’agit du dossier archivé sous le
numéro : 1975/922-681. Il s’agit de
déclarations de David Ben Gourion faites
au début des années soixante. Ces
déclarations prétendent qu’environ un
million de Palestiniens qui vivaient
dans les villes et villages des « terres
d’"Israël" » les ont quittés, en 1948,
de leur bon gré, que l’armée israélienne
ne les avaient pas chassés.
Falsifier les données
Selon l’article, le journal
hébreu Haaretz avait déjà dévoilé le
fait que des orientalistes israéliens
avaient écrit, par une commande faite
par Ben Gourion, une recherche
prétendant que les Palestiniens avaient
quitté leur patrie de bon gré et non par
la force, dans l’objectif de stopper les
Américains qui pratiquaient des
pressions pour le retour des réfugiés
palestiniens.
Toujours selon l’article, Ben
Gourion avait commandé au moins deux
recherches. La première a été écrite par
Rony Ghabay de l’institut Chaylouh. La
deuxième par Moché Moaz, actuellement
professeur à l’Université Hébraïque.
Un dossier secret
En 2013, Dr Hazkany,
conférencier à l’université américaine
de Maryland, a présenté une requête, à
plusieurs reprises, pour l’ouverture de
ladite archive, en vain.
Et à plusieurs reprises, les
responsables de l’entité sioniste en
général et des archives de l’Etat se
sont réunis pour discuter de l’affaire.
Toujours, ils votent contre l’ouverture
de ces archives. En 2008 par exemple,
ils ont voté pour que restent fermés les
dossiers concernant le massacre de Dir
Yassine.
Dossiers fermés
L’article confirme que les
archives d’"Israël" contiennent pas mal
de dossiers et de documents quant à la
Nakba (la catastrophe de 1948) qui sont
toujours fermés au public. Il y a aussi
des dossiers qui avaient été ouverts,
mais fermés plus tard.
C’est la direction politique
qui encourage la fermeture des archives
de l’Etat et celles de l’armée, afin que
les chercheurs ne puissent raconter
l’histoire vraie et complète de l’année
1948, conclut enfin l’article de
Haaretz.
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