Rapport

Mme Al-Hamami : la fabrication du gâteau
contre le cancer

CPI

Photo: CPI

Lundi 29 février 2016

Gaza – CPI

Mme Taghrid Al-Hamami garde un long sourire pendant qu’elle prépare son gâteau. Elle ne sent ni la fatigue du travail, ni les douleurs de sa maladie. Tout au contraire, ce travail, elle le considère comme un médicament pour son corps dévoré par le cancer.

Chaque fois que Mme Al-Hamami fabrique des gâteaux et en vend une quantité, elle gagne un peu d’argent et son moral un peu de force. Elle se considère une femme productrice qui aime la vie, défiant la fatigue et la maladie.

L’argent que Mme Al-Hamami gagne est peu, très peu, minime, mais grand est son sentiment, le sentiment de pouvoir aider sa famille pauvre.

Vaincre la maladie

« Je n’ai pas peur de la mort, j’aime la vie, j’aime vivre avec ma famille. » Ainsi parle Mme Al-Hamami à la correspondante de notre Centre Palestinien d’Information (CPI). Elle montre un moral d’acier, se voyant une femme travailleuse, non une femme malade couchée dans un lit d’hôpital.

Lorsqu’un homme est atteint d’une maladie grave, un cancer incurable, il ne pense qu’à la mort. Cette pensée lourde tue le malade beaucoup plus que la maladie elle-même. C’est pour cette raison qu’elle cherche à occuper son corps par une activité productrice et sa tête par des pensées positives, souligne-t-elle.

Etant fidèle, croyant en Allah le Tout Puissant, elle a pu rester forte. Elle vit d’une façon des plus normales avec sa famille, comme toute femme, comme toute mère.

Tout malade peut être productif, en choisissant une activité convenant à ses propres capacités, une activité qu’il puisse faire, une activité qui l’occupe et qui éloigne les idées négatives.

Mme Al-Hamami a exprimé son bonheur lorsqu’elle a eu l’occasion de travailler, via le programme « l’Espoir pour soutenir les malades atteints de cancer ». Ce programme avait ouvert un local exposant les produits des femmes malades de cancer.

« Bien que j’aie le cancer, je continue de travailler. Ma participation dans cette exposition des malades de cancer et l’achat des clients restent une preuve convaincante que tout malade du cancer peut travailler », dit-elle.

Encourager les jeunes

Chaque fois qu’un client achète une boîte de gâteaux, le bonheur envahit tout le corps et l’esprit de Mme Al-Hamami.

Il est vrai qu’elle gagne très peu, très grand est cependant l’effet sur elle. Ce qu’elle gagne l’encourage à continuer à travailler et se tenir bon.

« Soyez plus forts que la maladie. Restez attachés à Allah le Tout Puissant et travaillez à la hauteur de vos capacités. Vous aurez le bonheur et la guérison sera au rendez-vous », conseille-t-elle.

Enfin, Mme Al-Hamami appelle les jeunes à ne pas baisser les bras, à continuer leurs recherches de travail, sinon à créer leurs propres emplois.

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