Rapport
Battin al-Hawa, un quartier palestinien
sous le glaive de la judaïsation !
CPI
Photo: CPI
Mercredi 28 décembre 2016
Al-Quds occupée (Jérusalem) –
CPI
Partout en Palestine, les Palestiniens
sont poursuivis, chassés, leurs maisons
confisquées. Dans ce contexte, les
opérations de judaïsation s’accélèrent.
Le quartier de Battin al-Hawa en est la
grande victime, du village de Salwan, au
sud de la sainte mosquée d’al-Aqsa.
Beaucoup de données reflètent la
politique de judaïsation pratiquée dans
ce quartier de la ville d’al-Quds
occupée (Jérusalem). Le centre israélien
Beit Slim pour les droits de l’homme a
fait un inventaire de ces opérations de
judaïsation pratiquées dans ce quartier
palestinien. Le centre confirme que les
autorités de l’occupation sioniste ont
donné neuf de ces cinquante propriétés
du quartier à l’association coloniale
Attrit Kohanim. Des colons habitent déjà
dans cinq de ces neuf propriétés.
Beit Slim en avait publié un rapport,
notre Centre Palestinien d’Information
en a reçu un exemplaire. Le rapport lève
le voile sur quelque 81 procès entamés
par des colons sionistes, ces deux
dernières années, contre des familles
palestiniennes vivant dans le quartier
de Battin al-Hawa depuis des décennies,
pour les chasser.
Ces familles palestiniennes habitent
dans la portion 96, au centre du
quartier, et dans la portion 84. La
municipalité de l’occupation leur a
imposé des amendes et leur a ordonné de
démolir une partie de leurs maisons,
prétextant qu’elles appartenaient à
ladite association sioniste.
C’est en 2001 que cette association
coloniale a commencé à mettre la main
sur les propriétés palestiniennes.
Confiscation abusive et complicité
judiciaire
L’organisation des droits de l’homme
dévoile que des membres de l’association
possèdent six bâtiments (27 unités
résidentielles) dont la plupart sont
pris abusivement par des familles
juives.
La confiscation de propriétés
palestiniennes est une « violence
organisée » à laquelle les occupants
sionistes donnent une apparence
juridique légale, confirme l’association
israélienne. Les familles sont sous le
poids de procès sionistes et sous
différentes pressions supplémentaires.
En plus des agressions des colons
sionistes, des forces de la police et
des hommes de services de sécurité
privés, engagés par le ministère
sioniste de l’habitat, pratiquent « une
violence quotidienne » contre les
habitants palestiniens, ouvrent le feu
sur les manifestants, arrêtent les
adolescents et la vie quotidienne dans
le quartier.
En outre, souligne l’organisation, le
droit du mouvement des habitants est
restreint. La rue principale, où se
trouve la colonie de Beit Yonatan, est
fermée. Les caméras de contrôle sont
partout. Le nombre de Palestiniens
affectés est en augmentation
perpétuelle.
Lois israéliennes encourageant le vol
L’association coloniale Attrit Kohanim
profite des lois israéliennes pour voler
des terrains palestiniens. En fait, des
lois israéliennes permettent aux juifs
de porter plainte, non aux Palestiniens.
Et les autorités de l’occupation font
tout pour changer la démographie de la
partie orientale de la ville d’al-Quds.
Le changement démographique
Selon les données des associations « La
Paix Maintenant » et « Air Amim », le
nombre de colons dans les quartiers
palestiniens de l’ancien bourg d’al-Qods
a augmenté de 70% et 68 familles
palestiniennes ont déjà été chassées de
leurs maisons, entre les années 2009 et
2016.
Et selon les données des Nations Unies,
les colons ont mené de nombreux procès
contre au moins 180 familles
palestiniennes, partout à l’est de la
ville d’al-Quds. Plus de huit cents
Palestiniens, dont plus de 350 enfants,
sont menacés d’expulsion de leurs
maisons, partout dans la ville d’al-Quds.
On remarque finalement que les Nations
Unies rapportent les injustices, sans
pour autant bougent le petit doigt pour
les corriger !
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