Rapport
Al-Ibrahimi : les violations sionistes
continuent
contre le saint sanctuaire
CPI
Photo: CPI
Jeudi 28 juillet 2016
Al-Khalil – CPI
Ce n’est plus une simple
mosquée comme les autres, le sanctuaire
d’al-Ibrahimi, dans la ville
d’al-Khalil. Ce n’est plus un lieu de
culte paisible, mais un lieu de conflit,
religieux et politique, depuis
l’occupation sioniste en 1967. Ces
occupants prétendent que le lieu était
jadis une synagogue.
Après l’occupation de la ville
d’al-Khalil (Hébron), les sionistes et
leurs colons envahirent le sanctuaire.
Ils y dansèrent. Ils y organisèrent des
fêtes de mariage et de circoncision,
sans aucun égard pour sa position.
Petit à petit, ils commencèrent
à y effectuer leurs prières, à y mettre
des sièges, des tables, des livres. Ils
la transformèrent en école religieuse.
Un développement
dangereux
Après le massacre perpétré par
le colon extrémiste Goldstein au mois de
Ramadan de l’année 1994, une commission
sioniste ordonna injustement de couper
la mosquée en deux, une juive et une
autre musulmane, séparées par des
barrières de fer. Les musulmans sont
interdits d’entrer dans la mosquée
durant les célébrations juives,
complètement, et les juifs restent
cependant libres de leur mouvement
pendant les fêtes musulmanes !
Le saint sanctuaire d’al-Ibrahimi
est transformé en une vraie caserne
militaire. Les barrières et les portails
électroniques sont partout. Les toits
des maisons l’entourant sont pris
d’assaut par les soldats d’occupation.
C’est un carré sécuritaire de terreur.
Des dizaines de jeunes palestiniens y
laissèrent la vie.
Une mainmise
malveillante
Les autorités de l’occupation
sioniste font tout pour mettre une main
de fer sur toute la mosquée, dit Monther
Abou al-Félat, directeur du saint
sanctuaire d’al-Ibrahimi. Les
Palestiniens ne peuvent y entrer sans
passer par des cellules en ciment, sans
être agressés loin des caméras des
journalistes.
Pour sa part, l’ingénieur Imad
Hamdan, président du comité de la
restauration de l’ancien bourg
d’al-Khalil, pense que les sionistes
changent les aspects des alentours de la
mosquée, afin d’imposer de nouvelles
réalités du terrain.
Il confie au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) qu’ils présentèrent des plaintes
aux responsables locaux et
internationaux afin de mettre fin à ces
mesures sionistes et à la judaïsation
des lieux saints.
Le comité restaura déjà des
centaines de maisons, en vue de garder à
la ville son aspect islamique, d’inciter
les Palestiniens à retourner à leurs
maisons. Le problème, c’est que les
mesures et les barrages sionistes
entravent l’entrée des Palestiniens dans
leur ville et dans leur mosquée.
Appels de détresse
Le comité de la restauration a
publié un communiqué, confirmant que les
occupants sionistes continuent leur
politique de judaïsation appliquée
contre le saint sanctuaire d’al-Ibrahimi.
Massacre. Division. Annexion.
Interdiction de l’appel à la prière.
Empêchement de sa restauration.
Une violation nouvelle : les
autorités de l’occupation construisent
un bâtiment devant le sanctuaire, avec
des cellules et des caméras
d’inspection.
Tous ces agissements viennent à
l’encontre de toutes les lois divines et
internationales, sans respect pour un
patrimoine ancestral, millénaire.
Le comité appelle
l’Organisation de la Coopération
Islamique, ainsi que tout un chacun, à
assumer sa responsabilité et travailler
pour arrêter les violations de
l’occupation sioniste. « Jusqu’à quand
continuera ainsi la situation ? Que nous
restera-t-il dans cette mosquée ? » se
demande-t-il.
Le comité appelle également les
institutions juridiques, les
associations du patrimoine, les
institutions des Nations Unies dont
l’UNESCO, à intervenir rapidement afin
de stopper les violations des occupants
sionistes contre le saint sanctuaire
d’al-Ibrahimi et les empêcher de changer
ses aspects.
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