Rapport
Le village de Sorif, le flanc de Hébron,
dévoré par la colonisation !
CPI
Photo: CPI
Mercredi 28 janvier 2015
Al-Khalil (Hébron) – CPI
Le village de Sorif, au nord de la
ville d’Al-Khalil (Hébron), au sud de la
Cisjordanie occupée, souffre, à l’instar
de toutes les villes, de tous les
villages et localités palestiniens, de
cette politique systématique pratiquée
par les colons sionistes et les forces
d'occupation, sans aucune contrainte,
sans aucune limite, sans aucune
sanction. Tout au contraire, les accords
signés avec l’autorité palestinienne de
Ramallah, surtout celui d’Oslo, ne font
que leur donner la liberté dans leurs
actions malveillantes.
Malveillance quotidienne
Au fil des jours, la colonisation
sioniste est devenue un cancer qui
dévore le village de Sorif. Sous
n’importe quel prétexte, les terrains du
village sont confisqués, ses habitants
sont persécutés, la construction est
interdite quasiment partout dans le
village.
En plus de la colonisation et du mur
de séparation discriminatoire asphyxiant
le village de son côté ouest, un portail
fermé depuis quatorze ans le coupe du
côté de son voisin le village d’Al-Jabeh.
Ledit mur dévore environ deux hectares
de ses terrains. Les villageois n’ont
l’autorisation d’atteindre leurs fermes
que durant la saison de la cueillette
des olives et pour une courte durée,
insuffisante pour ramasser la totalité
de leur récolte, explique le militant
Hatem Badiyya, habitant du village de
Sorif, au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI).
Les occupants sionistes ont confisqué
plus de quatre cents hectares de
terrains, dans le but de construire un
autre mur sur le côté nord-ouest. Ils
sont en outre en train d’élargir la
colonie de Beit Ain, installée ici
depuis plus de vingt-sept ans, au
détriment des terrains du village,
ajoute Bradiyya.
Ainsi, les dix-sept mille villageois
souffrent de l’occupation sioniste et de
ses mesures discriminatoires, de la
fermeture de la sortie unique le reliant
aux territoires occupés en 1948, d’un
taux de chômage qui ne cesse de grimper,
d’un mouvement limité. Les étudiants,
les ouvriers et les personnes malades
sont en fait bloqués par la fermeture
dudit portail.
Etat de vengeance
Dès que les occupants sionistes
trouvent un prétexte, vrai ou faux, ils
lâchent leurs troupeaux de colons pour
agresser les Palestiniens et leurs
biens. La mort de trois colons en juin
2014 a été prise comme une bonne raison
pour mettre la main sur des centaines
d’hectares de la terre palestinienne.
Mais d’autres vastes terrains ont été
confisqués, sans même chercher à donner
un quelconque prétexte.
Le militant des comités de la
résistance contre le mur et la
colonisation Youssef Abou Maria fait
savoir à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) que les colons
sionistes font ce que bon leur semble,
sans aucune limite. Les habitants du
village de Sorif viennent de découvrir
que les colons ont mis la main sur un
terrain d’environ deux cents hectares,
un terrain appelé Bir Al-Khinzir. Ils
l’ont entouré d’une muraille d’une
hauteur de deux mètres. Avec la route
qu’ils ont creusée pour le servir, la
superficie du terrain confisqué
s’élèverait à plus de cinq cents
hectares.
Et pour remuer le couteau dans la
plaie et faire encore plus de mal, les
colons sionistes agressent, coupent,
déracinent les oliviers, les vignes et
les pêchers palestiniens dont ceux des
familles As-Siwiti et Adi, dans la zone
de Safa.
Les occupants sionistes se donnent
toute la liberté pour mettre la main sur
les terrains palestiniens, au profit de
la construction coloniale, sans que le
monde ne bouge le petit doigt.
Cette colonisation est un véritable
crime pratiqué par un Etat terroriste
appelé "Israël" et financé par la
communauté internationale. Malgré tous
ces agissements, cette terre restera
enfin palestinienne et retournera à ses
véritables propriétaires, tôt ou tard.
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