Rapport
Jomaa Khalifa souffre de la détention et
du handicap
CPI
Photo: CPI
Vendredi 27 décembre 2013
Jénine – CPI
Le captif Jomaa Khalifa Abou Jabal,
46 ans, du camp de réfugiés palestiniens
de Jénine, a été atteint par un handicap
durant l’attaque des forces sionistes
d'occupation menée contre son camp de
Jénine en 2002. Les occupants sionistes
viennent de l’arrêter pendant le grand
froid, sans aucun ménagement pour son
état. Sa famille vit alors une forte
angoisse.
Jomma est un cadre du mouvement de la
résistance islamique Hamas. Après sa
grave blessure reçue au combat du camp
de Jénine, en 2002, il a été arrêté par
les occupants sionistes et est resté
dans ce régime de "Détention
administrative" pendant un an et demi.
Trois mois seulement après sa
libération, en 2004, il a été arrêté et
détenu pour plusieurs années, sous
prétexte d’avoir participé à la
planification de l’enlèvement d’un
soldat sioniste dans le but de
l’échanger contre des captifs
palestiniens.
Etat de santé fragile
Les forces sionistes d'occupation
viennent de l’arrêter encore une fois,
le 10 décembre 2013. Elles ont investi
et fouillé sa maison, dans le camp de
Jénine, sans aucun égard à son état de
santé fragile, état pourtant causé par
les occupants sionistes, eux-mêmes,
volontairement.
Sa femme fait part au correspondant
de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) que son état de
santé ne supporte pas la détention,
étant donné qu’il doive prendre ses
médicaments sans arrêt et voir des
médecins spécialistes périodiquement.
Son fils Ossam lance un appel de
détresse aux organisations juridiques et
humanitaires afin de sauver la vie de
son père. Son amputation est la cause
d’infections. Il souffre aussi d’une
pression sanguine, d’infections dans les
voies urinaires et d’une crise grave de
la respiration. Loin de ses médecins,
son père est en réel danger.
Amputation et vengeance
Sa femme croit fermement que
l’amputation de la jambe de son mari
n’était pas nécessaire. Elle raconte son
histoire.
Son mari a été atteint par une balle
à la cuisse pendant l’agression sioniste
contre le camp de Jénine en 2002. Il est
resté trois jours dans la maison de son
frère. Les forces sionistes d'occupation
ont mis la main sur lui après avoir
suivi la trace de son sang. Les soldats
sionistes l’ont pris. Dans un lieu
proche, ils l’ont durement frappé sur sa
blessure, après avoir notamment appris
la perte de treize soldats.
A l’hôpital d’Al-Aqoula, il a subi
une opération chirurgicale, avec succès.
Mais les médecins ont négligé la
deuxième opération dont il avait besoin
pour l’informer plusieurs jours plus
tard qu’ils devaient lui couper la
jambe.
L’amputation devait être en dessous
du genou, mais à son réveil, il a
constaté que les médecins sionistes
avaient coupé jusqu’à la moitié de sa
cuisse. « C’était une opération de
vengeance », confirme sa femme.
La dernière détention ne viendrait
que pour le pousser vers la mort, vu son
état de santé, dit Ragheb Abou Dyak,
secrétaire du club Al-Assir, à notre
envoyé.
Son affaire sous la lumière
Fouad Al-Khafach, chercheur dans les
affaires des captifs, croit à la
nécessité d’évoquer l’affaire du captif
Jomaa de façon très active. C’est une
occasion pour évoquer la question des
Palestiniens handicapés enfermés dans
les prisons de l’occupation sioniste.
Il y a plus de quatre-vingt
Palestiniens handicapés enfermés dans
les prisons de l’occupation sioniste.
Ils souffrent de conditions très
difficiles. Leurs droits ne sont pas du
tout respectés, confirme Al-Khafach.
Il appelle la Croix-Rouge et les
organisations juridiques à poursuivre le
dossier du captif Jomaa et à travailler
pour le libérer. Ce sont les autorités
de l’occupation sioniste qui portent la
totale responsabilité de la vie du
captif Jomaa, dont la santé est en
détérioration à cause de la négligence
médicale.
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