Rapport
La famille Abou Nab : les colons
incendient sa maison, mais elle résiste
et y reste
CPI
Photo:
CPI
Jeudi 27 août 2015
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
Récemment, des colons sionistes
avaient mis le feu à la maison du
Palestinien Samer Mohammed Fahmi Abou
Nab, 33 ans. La police de l’occupation
sioniste a commencé ses investigations
et a convoqué des témoins.
Ces investigations ont eu lieu après
une plainte déposée par Abou Nab contre
les habitants du point colonial proche
de son habitation. Les colons de ce
point lui avaient demandé de vendre sa
maison. Face à son refus, les colons
l’épiaient, le guettaient, attendaient
l’occasion pour le nuire.
Une tentative malsaine
Selon des témoins oculaires, les
colons sionistes avaient profité de
l’absence de la famille pour lancer
plusieurs bouteilles incendiaires, très
explosives, à l’intérieur de la maison.
Le feu était si fort qu’il a endommagé
non seulement le contenu de la maison,
mais même sa construction. Les pompiers
ont mis beaucoup de temps et d’effort
pour en venir à bout.
Nab indique au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que les témoins ont vu quatre colons
quitter sa maison au moment où la maison
prenait feu. Ils ont été vus à l’entrée
de la maison ; ils se précipitaient pour
rejoindre la colonie, en essayant de se
cacher le visage.
Cette agression, dit-il, est une
tentative vaine de la part des colons
pour pousser la famille à quitter sa
maison, pour la vendre dans le meilleur
des cas.
Abou Nab attire l’attention sur le
fait que cette attaque n’est pas la
première du genre. Les colons avaient
déjà incendié trois voitures et une
camionnette appartenant à son oncle
Ossam.
Au moment de l’incendie, la famille
était absente. Les voisins ont essayé de
l’éteindre avec de l’eau. Le problème,
c’est que l’eau accentuait les flammes ;
les colons avaient très certainement
lancé un produit étrange qui a attisé le
feu. La police de l’occupation sioniste
a désormais les enregistrements de
l’incident.
Cependant, aucun colon n’a pas été
interpellé, bien que les visages des
criminels soient bien clairs et les
témoignages bien édifiants.
Le rapport des pompiers confirment
que l’incendie est causé par un produit
très inflammable tombé dans la maison.
Les colons autour de la
maison
Abou Nab ajoute que les colons errent
de façon permanente dans le voisinage de
sa maison, accompagnés de policiers
sionistes. Une fois, à minuit, deux
voitures de colons accompagnaient deux
patrouilles de police. Les policiers ont
vérifié leurs cartes d’identité, sa
carte et celles de ses neveux. Ils les
ont interrogés sur la raison de leur
présence. Sa réponse était tout
simple : « Je suis dans ma maison et j’y
reste ; je la restaure et ne la quitte
jamais ».
Puis, un véhicule des
garde-frontières prend position une
heure ou deux, toutes les après-midis.
Après l’agression, la police ne fait
rien. Elle répond aux requêtes d’Abou
Dan, attend le rapport des pompiers, que
l’enquête continue, en coopération avec
les pompiers. « Mais moi, j’ai ressenti
une négligence voulue de la part des
deux services », dit-il.
Trois chambres, une cuisine, une
salle de bain et un salon forment la
maison d’Abou Nab, de 170 mètres carrés,
explique-t-il. Sa restauration sera bien
difficile. La forte chaleur l’a
lourdement endommagée. Elle a fait
fondre le plafond, le fer, les fils
électriques encastrés. Néanmoins, il ne
quittera sa maison, pour ne pas laisser
la maison en proie aux colons.
L’incendie criminel a dévoré tous les
vêtements de la famille. « Malgré tout,
je resterai dans ma maison et je la
restaurerai », insiste-t-il finalement à
dire.
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