Rapport
Haïtham Yacine, le martyr
palestino-algérien
CPI
Photo: CPI
Mercredi 27 janvier 2016
Naplouse – CPI
Les trente-cinq années de sa vie, Haïtham Yacine les a vécues entre la
Palestine et l’Algérie, avant de tomber
en martyre, en défendant sa dignité.
Haïtham Abou Al-Jalil Yacine est
originaire du village d’Assira Al-Chimaliyya,
au nord de la ville de Naplouse, au nord
de la Cisjordanie. Il est tombé en
martyre, le 14 janvier 2016, en
affrontant les soldats de l’occupation
sioniste, vers le barrage 17, entre
Naplouse et Assira.
Mohammed est le frère de Haïtham
Yacine. Il raconte comment son frère
s’est révolté pour sa dignité lorsqu’un
officier de l’occupation sioniste l’a
insulté.
Il dit au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI) :
« Haïtham était assis sur le côté de
la rue, lorsqu’une patrouille de
l’occupation sioniste est passée, s’est
arrêtée et l’a insulté. Haitham a
répliqué en lui lançant dessus sa
bouteille d’eau minérale qu’il
portait ».
« Puis il s’est précipité vers la
patrouille et a commencé à frapper
l’officier (sioniste), avant qu’un
soldat ne lui tire dans le dos », ajoute
son frère.
Assassinat avec
sang-froid
Comme à son habitude, l’occupation
sioniste a avancé une version
mensongère. Elle a prétendu que Haïtham
avait lancé une bouteille incendiaire
sur la patrouille sioniste et avait
poignardé l’officier avec un couteau
qu’il portait.
La famille du martyr réfute
catégoriquement les allégations de
l’occupation sioniste. Des témoins
oculaires, qui n’étaient, au moment où
l’assassinat s’est déroulé, qu’à
quelques mètres plus loin, attestent que
Haïtham ne portait aucune arme. On en a
laissé une à côté de son corps, après sa
mort. Puis les occupants sionistes l’ont
laissé par terre pour plus de deux
heures, sans appeler les secours, une
preuve qu’ils avaient voulu sa mort.
Entre la Palestine et
l’Algérie
La moitié de la famille du martyr
Haïtham est divisée entre la Palestine
et l’Algérie. Il n’était pas bizarre
alors de voir son corps entouré d’un
drapeau palestinien et d’un autre
algérien. En outre, il est né en
Palestine et a vécu en Algérie pour
quelque vingt-quatre années où il a eu
une maîtrise de comptabilité, avant son
retour en Palestine en 2005.
Scène à répétition
Dès sa première année en Palestine,
Haïtham a eu sa part d’agressions
sionistes. En 2006, sur le barrage 17,
les forces sionistes d'occupation l’ont
grièvement blessé. Il est resté dans le
soin intensif plus de trois mois.
Son frère précise : « Haïtham a été
atteint par plusieurs balles dans le
bassin ; une jambe est devenue plus
courte que l’autre ».
Célébration du martyre
Pour conduire son corps vers sa
dernière demeure, toute la région d’Assira
Al-Chimaliyya est sortie, comme elle
sortait à l’époque du martyr Mahmoud
Abou Hanoud et Taher Jararia.
Hosni Al-Bourini, député du conseil
législatif palestinien, un parent du
martyr, dit que Haïtham a finalement
obtenu ce qu’il voulait : tomber en
martyre.
Ce village d’Assira continue à donner
des martyrs et reste sur le chemin de la
libération, digne.
A noter que le village d’Assira Al-Chimaliyya
se trouve à six kilomètres au nord de la
ville de Naplouse. Il est connu pour ses
oliviers et pour ses grands martyrs, à
l’instar de Mahmoud Abou Honoud qui a
brisé l’invincibilité de l’unité
sioniste « Al-Dafdofane ».
A ne pas oublier la cellule des
brigades d’Al-Qassam qui a exécuté deux
opérations martyres à l’ouest de la
ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem), en
1997, qui ont tué vingt-sept sionistes
et en ont blessé plus de trois cents
autres. Cette cellule comprenait
plusieurs jeunes de notre village d’Assira
Al-Chimaliyya.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
Les dernières mises à jour
|