Rapport

Départ du chef al-Jaabari,
qui avait mis l’occupation dans de beaux draps

CPI

Photo : CPI

Dimanche 26 novembre 2017

Gaza – CPI

Mardi dernier, le 14 novembre 2017, nous avons vécu la cinquième commémoration de l’assassinat d’Ahmed al-Jaabari, surnommé Abou Mohammed, vice-commandant général des brigades d’al-Qassam, bras armé du mouvement islamique du Hamas. Cet assassinat pratiqué par des avions militaires sionistes a déclenché une guerre de huit jours entre la résistance palestinienne et les occupants sionistes. 

La vie d’un grand résistant

Al-Jaabari est né en 1960, d’une famille originaire de la ville d’al-Khalil, au sud de la Cisjordanie, avant de se déplacer et d’habiter dans le quartier d’al-Shojayeh, à l’est de la ville de Gaza. Sa famille est bien connue pour sa résistance contre l’occupation sioniste. Beaucoup de ses membres se sont donnés sur ce sentier. Beaucoup de ses enfants ont été arrêtés sur le même sentier.

Al-Jaabari a commencé sa vie de résistance avec le mouvement du Fatah. Il a été arrêté en 1982, accusé de s’être engagé dans des groupes de guérilla.

C’est dans la prison qu’il a quitté le Fatah pour rejoindre le mouvement du Hamas. Il avait de très bonnes relations avec ses leaders dont le cheikh Yassine, Abdou al-Aziz ar-Rantissi, Ibrahim al-Moqadima.

En prison

En prison, al-Jaabari, main dans la main avec d’autres leaders, a travaillé pour mobiliser des jeunes pour rejoindre les différents services du mouvement du Hamas dont son bras militaire : les brigades d’al-Qassam.

Après sa libération en 1996, al-Jaabari a mis en place l’association d’an-Nour destinée à prendre soin des captifs palestiniens et de leurs familles.

En 1997, il a été emprisonné par l’autorité de Ramallah, pendant deux ans, accusé d’avoir repris l’action militaire. 

Chef d’état-major

En l’an 2000, l’Intifada d’al-Aqsa a commencé, al-Jaabari a quitté la prison. Et après que Salah Chahada, chef général des brigades d’al-Qassam, a été assassiné et que son assistant Mohammed ad-Dayf a été blessé, il est devenu son véritable chef.

A plusieurs reprises, les occupants sionistes ont essayé de liquider le chef al-Jaabari. En 2004, un avion militaire sioniste a bombardé sa maison, dans le quartier d’al-Shojayeh ; son fils Mohammed et son frère Fathi et plusieurs autres personnes y ont trouvé la mort. Lui en est sorti avec des blessures légères.

Le nom d’al-Jaabari a fait couler beaucoup d’encre, après la mise en captivité du soldat israélien Gilad Shalit, le 25 juin 2006. Cette opération a beaucoup entamé la réputation d’"Israël". Ce dernier a commencé à l’accuser d’être derrière l’opération et à l’appeler le « chef d’état-major du Hamas ».

Jaabari a été membre de la délégation du Hamas qui négociait indirectement avec l’occupation sioniste, jusqu’à l’accord signé en octobre 2011.

Des avions militaires sionistes ont assassiné le chef al-Jaabari, dans une rue de Gaza. C’est une vengeance contre la mise en captivité du soldat israélien, pensent des observateurs.

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