Rapport
Le chrétien palestinien Dababni
continue à prendre soin de son église
CPI
Photo: CPI
Samedi 26 novembre 2016
Naplouse – CPI
Certains sont partis, d’autres sont
morts, lui, il reste tout seul avec sa
petite famille, sa femme et ses enfants,
dans le village de Sabstiya, vers la
ville de Naplouse, au nord de la ville
d’al-Quds. Il s’agit de Sami Dababni.
Sami Dababni continue, tout seul, à
prendre soin de son église qui souffre
d’une négligence et d’une détérioration
de longue durée.
Le chrétien palestinien Dababni, 51 ans,
travaille comme secrétaire dans une
école. Dès qu’il finit son travail, il
va à l’église « Yohanna al-Mamadane
(Jean-Baptiste) ». Cette église est
érigée à l’endroit censé être le lieu où
le prophète Yahya avait été décapité.
L’église avait été construite il y a
deux mille ans, dit Dababni à l’agence
Qods Press. Malgré son état délabré,
l’église maintient son haut statut
religieux auprès des chrétiens du monde
entier.
Depuis trente ans, ce Palestinien se met
au service de cette église, sans
contrepartie, sinon un peu d’argent
venant de la vente de quelques affaires
aux touristes.
La famille de Dababni est la dernière
famille chrétienne du village. Parmi les
musulmans, non seulement elle vit
normalement, mais de plus elle participe
à leurs occasions sociales et
religieuses.
La famille refuse de mettre ses enfants
dans des écoles chrétiennes. Elle les
laisse dans les écoles du village avec
leurs camarades musulmans.
Le Palestinien Dababni se montre désolé
de voir l’église négligée de la part de
l’autorité de Ramallah. Concrètement,
cette autorité ne pourra rien faire, car
l’église se trouve dans la zone C
contrôlée par l’autorité de l’occupation
sioniste, totalement.
Puis, les autorités de l’occupation
sioniste refusent toute restauration de
cette église, comme tous les sites
historiques palestiniens.
Dababni, surnommé Abou Abdallah, ajoute
qu’il tient à toujours nettoyer l’église
et à la préparer pour recevoir les
visiteurs et les touristes venant de
partout dans le monde.
Dababni appelle les Palestiniens, à tous
leurs niveaux, à travailler pour la
réhabilitation et la restauration de
l’église. Cette église a perdu beaucoup
de ses aspects historiques, à cause du
temps et à cause de l’interdiction
sioniste de tous travaux de
restauration.
Selon le ministère du tourisme de
l’autorité palestinienne, cette zone
archéologique, abritant l’église, date
de l'ère du Bronze (3200 avant J.-C),
puis, elle a été successivement sous la
gouvernance des Assyriens, des Perses,
des Romains. C’est le roi Hérode, trente
ans avant J.-C, qui a appelé la zone, ou
le village, « Sabstti », ce qui veut
dire la « Respectueuse ».
La zone Sabstiya est devenue, à l’époque
byzantine, un centre religieux
important, du fait qu’elle abrite la
tombe du prophète Yohanna al-Mamadan
(Jean-Baptiste). On croit que le corps
de ce prophète se trouve dans un tombeau
vers une mosquée ancienne, au centre du
village. Sa tête, on croit qu’elle est
enterrée dans la capitale syrienne
Damas.
Les habitants de Sabstiya essaient de
mettre le nom de leur village sur la
carte du tourisme mondial, étant un site
archéologique important, pour la
protéger des tentatives sionistes de
mettre la main dessus.
A noter enfin que selon l’accord d’Oslo,
le village de Sabstiya a été divisé en
deux zones. Zone « B » et zone « C ».
Cette division est un véritable obstacle
au développement des zones
archéologiques. Ce sont seulement
quelques maisons qui ont pu profiter de
quelques restaurations, se trouvant dans
la zone B et non C.
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