Rapport
Le blocus étrangle Gaza et les actions
de bienfaisance
CPI
Photo: CPI
Dimanche 26 juin 2016
Gaza – CPI
Pendant le mois béni de
Ramadan, les instances de bienfaisance
mènent leurs actions vers le summum.
Leurs directeurs et leurs ouvriers ne
trouvent plus de temps de repos. Ils
courent et consacrent leur temps à
mettre leurs projets à exécution et à
venir en aide aux pauvres, au maximum.
Malgré que le blocus et le manque de
financement frappent la bande de Gaza et
les actions de bienfaisance, ils
continuent leur travail au service des
nécessiteux dont le nombre est en
continuelle croissance.
Le nombre de gens qui survivent
sous le seuil de pauvreté dépasse les
70%. Et le nombre de sans-emploi dépasse
les 47%, à cause des crises du blocus,
de l’électricité et des salaires.
Action saisonnière
Ahmed al-Kord, coordinateur des
associations de bienfaisance de Gaza,
confirme le fait que les projets du mois
de Ramadan de cette année sont beaucoup
affectés par le blocus et les guerres
qui frappent les pays du monde
arabo-islamique.
Il confie au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que les aides vont vers la Syrie,
le Yémen, l’Iraq, la Lybie, plutôt que
vers la bande de Gaza, elle qui souffre
des conséquences des guerres, du blocus,
de la croissance du nombre de familles
nécessiteuses.
En effet, le nombre de familles
nécessiteuses a dépassé les deux cent
mille familles. Les lacunes sont de plus
en plus profondes entre le nombre de
familles nécessiteuses et la quantité
d’aides offertes.
Bassim al-Habbach est le
directeur de la plus grande association
de Gaza. Il confirme que son association
ont distribué entre 20 et 30 mille colis
alimentaires, les saisons précédentes.
Il espère arriver à en faire autant
cette année.
Faire le bien tant
qu’on le pourra
A Khan Younes, avec la montée
du niveau de pauvreté, l’association al-Rahma
a lancé un projet destiné à distribuer
des aides en nature et en argent
liquide. Mohammed al-Masri, directeur de
l’association, souligne que son
association vise à aider quelque dix
mille personnes chaque mois de Ramadan.
Cette année, on n’a pu qu’atteindre
trois mille personnes. Les finances sont
faibles cette année. En dépit de cela,
2500 colis ont été distribués et une
exposition de vêtements de laquelle
profitent quelque 500 familles
quotidiennement a été organisée.
Les projets du mois béni de
Ramadan sont variés. Le panier
alimentaire. Les repas pour la rupture
du jeûne. Les vêtements pour la fête de
la fin du mois. Et tant d’autres.
Difficultés de
transaction !
En plus des grandes difficultés
du blocus et des guerres, beaucoup de
banques refusent les transactions
financières vers la bande de Gaza.
Mohammed al-Masri pense que les
projets de bienfaisance essaient de
venir en aide aux pauvres, autant que
possible, pendant le mois sacré de
Ramadan. Mais ils ne peuvent résoudre le
vrai problème : la pauvreté.
Pour sa part, Mohammed al-Hadj,
directeur de l’Association Islamique,
l’antenne du camp d’an-Nassirat,
confirme que son institution emprunte de
l’argent pour financer ses projets.
Et selon Bassim al-Habbach,
directeur de l’association d’al-Salah,
les projets du mois de Ramadan se basent
sur le financement extérieur à 90%. Le
refus des banques de recevoir les
transactions de l’étranger sera la mort
lente de toute association de
bienfaisance.
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