Rapport
Wissam Qasrawi, un ouvrier palestinien
tué avec sang-froid !
CPI
Photo: CPI
Mardi 26 janvier
Naplouse – CPI
Wissam Marwan, le fils aîné de la
famille Qasrawi, a pris une douche,
s’est rasé, s’est parfumé, le dimanche
17 janvier 2016, puis est sorti de sa
maison, dans le village de Missiliya, au
sud de la ville de Jénine. Lui et
quelques copains sont sortis chercher du
travail. Le voyant partir, sa mère était
bien contente ; elle n’avait pas pensé
un seul instant qu’il ne reviendrait
plus. Un copain l’a déposé vers une
carrière où il espérait trouver un
emploi. Il n’a pas trouvé d’emploi, mais
des balles, des balles tirées par les
soldats de l’occupation sioniste
installés sur le barrage de Hawara, au
sud de la ville de Naplouse.
Son pauvre père ne pouvait pas
retenir ses larmes en parlant au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) qui l’a
rencontré quelques heures après le
crime :
« Wissam est sorti le matin afin de
chercher du travail dans la zone des
carrières de la ville de Naplouse. Il
avait déjà pratiqué ce métier pendant
plusieurs années. Le soir, nous
attendions son retour, lorsque les
médias nous ont surpris avec son départ
en martyre. Les bureaux officiels ont
confirmé la mauvaise nouvelle. »
Un garçon tendre
Le père ajoute que son fils Wissam
était le plus grand garçon de ses
frères, né le 24 janvier 1994. C’était
un bon travailleur. Il l’aidait à élever
ses cinq frères et sœurs. Il avait
quitté l’école tôt pour travailler et
subvenir aux besoins de la famille. Ces
derniers temps, il cherchait du travail.
« Il était très tendre et très
généreux avec nous ; il nous a apporté
beaucoup de cadeaux lors de son retour
de son voyage en Jordanie », disent ses
petits frères jumeaux.
Son départ en martyre
Les forces sionistes d'occupation ont
tiré sept balles sur Wissam. Elles l’ont
atteint à la poitrine et au cou. Les
médias sionistes ont prétendu que les
soldats de l’occupation sioniste ont
ouvert le feu sur un jeune qui avait eu
l’intention de poignarder un des leurs.
Son ami le jeune Ammar Mohammed Abou
Ar-Rab nie cette allégation. Il dit au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) qu’il
l’avait déposé vers une carrière où il
allait chercher un travail.
Il ajoute que Wissam était sans
arme ; il ne portait aucun couteau,
aucun outil contendant. La carrière près
de laquelle Wissam est descendu se
trouve à trois cents mètres du barrage
militaire de Hawara.
« Je l’avais déposé ; et dès que je
suis arrivé vers l’entrée du village,
j’ai entendu la nouvelle de la tombée en
martyre de Wissam. Je ne sais pas
comment il a été tué. Je suis sûr qu’il
a été assassiné avec sang-froid ».
Pour sa part, la mère du martyr parle
difficilement, étouffée par ses larmes :
« Dieu merci, mon fils est parti en
martyre. Nous avons la tête haute pour
son départ en martyre ».
Après l’incident, les forces
sionistes d'occupation ont fermé le
barrage de Hawara, interdit aux équipes
médicales et aux journalistes de s’en
approcher, transféré Wissam à la caserne
militaire de Hawara. C’est cinq heures
plus tard que son corps a été délivré à
l’hôpital public de Rafidiya de la ville
de Naplouse. Puis il a été transféré
dans son village de Missiliya, au sud de
la ville de Jénine.
Des centaines de Palestiniens ont
amené son corps vers sa dernière
demeure.
Ainsi, Wissam est le sixième
Palestinien qui tombe en martyre, tué
par les balles de l’occupation sioniste,
sur le barrage de Hawara ou tout près,
depuis le déclenchement de l’Intifada
d’Al-Quds, au début d’octobre 2015. Que
le Tout Puissant le prenne dans Sa
miséricorde.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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