Rapport
Sur le seuil d’al-Aqsa,
le jeune martyr jordanien est assassiné
avec sang-froid
CPI
Photo: CPI
Dimanche 25 septembre 2016
Amman – CPI
« Sur la route vers la mosquée
d’al-Aqsa, si Dieu le veut. » Telle est
la dernière phrase écrite par le
Jordanien Saïd al-Amro sur sa page
Facebook, avant que les forces de
l’occupation sioniste le tuent.
En fait, ces forces l’ont
assassiné, vendredi dernier, sur les
portes de la sainte mosquée d’al-Aqsa.
Son frère Abdallah accuse les Israéliens
d’avoir exécuté son frère avec
sang-froid.
« Saïd travaillait au ministère
des eaux, ajoute son frère. Il n’était
pas encore marié. Il est parti vers la
ville d’al-Quds (Jérusalem) pour une
visite touristique organisée par une
agence de voyage à Amman (la capitale
jordanienne). Il voulait aussi rendre
visite à ses proches habitant les
territoires palestiniens occupés en
1948 », dit son frère, tout en ajoutant
qu’il rêvait toujours d’accomplir sa
prière dans la sainte mosquée d’al-Aqsa,
ne serait-ce qu’une fois dans sa vie.
Il ajoute, en parlant au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information, que son frère
a été assassiné, avec sang-froid,
lorsqu’une soldate sioniste lui avait
tiré au dos une dizaine de balles,
dit-il ; il confirme que son frère ne
portait aucune arme, aucun outil
tranchant.
La famille du martyr insiste à
vouloir l’enterrer dans le département
d’al-Kark, à 130 kilomètres au sud de la
capitale jordanienne. La famille fait la
veillée et une fête de mariage, avant
son enterrement.
Le frère al-Amro adresse un
message au gouvernement jordanien, lui
disant : « Les touristes sionistes
viennent dans notre pays et s’y
promènent, gardés par les services
sécuritaires, bien que le peuple
jordanien soit un peuple pacifique qui
n’agresse personne. En revanche, Saïd
est le deuxième jordanien assassiné avec
sang-froid, ces trois dernières années,
dont le juge Raïd Zaïtar. De quel traité
de paix parlez-vous ? »
Assassinat prémédité
Pour sa part, l’avocate du
martyr confirme qu’elle avait vu, de ses
propres yeux, comment une soldate
sioniste a tué le martyr. En fait, elle
lui avait demandé d’ouvrir son sac. Il
n’a pas compris son propos, ne
comprenant pas sa langue. La soldate a
immédiatement ouvert le feu, le tuant
sur-le-champ.
L’avocate israélienne était
présente sur lieu du crime. Elle et
d’autres avocats, palestiniens et
jordaniens, ont entamé des procédures
pour condamner autant la tueuse que
l’armée de l’occupation sioniste.
Des médias hébreux ont rapporté
les allégations de l’armée de
l’occupation consistant à dire
qu’al-Amro avait été tué par les balles
de cette armée, à l’entrée de la porte
al-Amoud de la sainte mosquée d’al-Aqsa,
qu’il aurait essayé de poignarder des
soldats, que les soldats auraient trouvé
avec lui un couteau.
Une vaste condamnation
Différentes institutions
populaires et publiques, des partis et
des syndicats jordaniens ont
catégoriquement condamné le crime
perpétré par des soldats sionistes
contre le martyr al-Amro. Ils ont appelé
le gouvernement de leur pays, le
gouvernement jordanien, à prendre des
mesures fermes vis-à-vis de l’arrogance
sioniste.
A titre d’exemple, Dr Ibrahim
Tarwana, président du conseil des
syndicats jordaniens, a condamné, avec
des mots forts, l’assassinat de Saïd
Amro, un crime supplémentaire pratiqué
par l’occupation sioniste à l’encontre
des Arabes et des Musulmans.
Puis, officiellement, le
ministère jordanien des affaires
étrangères a condamné l’assassinat
d’Amro. C’est un « acte sauvage »,
dit-il, tout en confirmant que son
gouvernement prendra toutes les mesures
juridiques et diplomatiques pour
poursuivre et traiter cette affaire.
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