Rapport
La saison de moisson : souvenirs du bon
vieux temps
CPI
Photo: CPI
Mardi 24 mai 2016
Jénine – CPI
Ces jours-ci, les machines
modernes commencent leur travail dans
les vallées et la terre fertile de la
Palestine, dans cette nouvelle saison de
moisson du blé.
Dans cette saison de chaque
année, les anciens se souviennent du bon
vieux temps où la moisson avait un autre
goût et d’autres rituels.
Jadis, la solidarité était la
caractéristique principale de la saison
de moisson, dit l’ancien, hadj Mohammed
Abou Farha, au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI).
La moisson était la meilleure saison de
solidarité à laquelle tous les membres
de la famille, hommes et femmes, filles
et garçons, âgés et moins âgés,
participaient. Et quand les voisins
terminaient leur travail, l’un venait
aider l’autre.
Hadj Mohammed ajoute que la
production de céréales (principalement
du blé, puis de l’avoine, des lentilles,
des fèves, entre autres) de son village
suffisait à la consommation locale, de
tout le village, et le reste était vendu
aux villages voisins.
Les anciens se souviennent de
la place de rassemblement (al-bayder),
où les hommes du village coordonnaient
les étapes de la moisson. Ils lançaient
des chants spéciaux à cette occasion.
Hadj Khalil Sabah, un autre
ancien, souligne que cette place-là
était un terrain plat situé de sorte à
ce que le vent ne pousse pas la paille
vers les maisons du village.
Hadj Khalil expose plusieurs
chants fêtant la saison de la récolte,
les outils de la récolte, la richesse de
la récolte, et tant d’autres raisons de
sérénité et de joie.
Après la fin du travail, les
fermiers organisent une autre fête où la
nourriture et toutes sortes de desserts,
de gâteaux, de jus sont distribués à
flot.
La réserve
Hadj Sabah ajoute qu’à la fin
de la saison, une bonne quantité de la
récolte allait à la vente. Le reste
était pour la réserve de la maison,
conservé dans un lieu de la maison
appelé « rozna ».
La « rozna » est une
ouverture dans le plafond de la maison
d’un mètre carré. C’est le lieu où les
produits essentiels sont conservés.
La « rozna » avait
aussi sa part de chants.
Actuellement, le terme « Rozna »
est présent dans tous les chants et
répété par beaucoup ; peu cependant
connaissent son sens.
Enfin, les fermiers
palestiniens s’occupent à récolter leurs
céréales, dans ce qui reste de leurs
territoires. Les occupants sionistes les
laissent-ils tranquilles, où volent-ils
encore leurs récoltes et leur joie ?
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