Rapport
Les occupants sionistes s’en prennent
aux penseurs palestiniens, comme le
professeur Qassem
CPI
Photo: CPI
Mercredi 23 juillet 2014
Naplouse – CPI
Au moment où la
machine de guerre de l’occupation
sioniste massacre la bande de Gaza, un
autre bras de cette machine parcoure la
ville de Naplouse, la plus grande ville
de la Cisjordanie occupée. Les soldats
sionistes viennent perturber le calme de
l’aube, la sécurité et l’intimité des
gens. Et cette fois, ils viennent de
mettre la main sur le professeur Abdou
As-Sattar Qassem, un écrivain, un
penseur, un esprit libre. Il est
toujours libre de mettre sous la lumière
du jour les pratiques de l’occupation
sioniste, ainsi que les aspects de la
corruption répandue partout dans les
services de l’autorité palestinienne de
Ramallah.
Dans le calme, la
famille du professeur Qassem prenait le
sohour, le repas précédant le jeûne,
lorsqu’elle a entendu des coups forts
sur la porte ; puis elle a été surprise
par des forces spéciales de l’armée de
l’occupation sioniste qui ont investi la
maison et demandé au père de famille sa
carte d’identité.
Après une heure
d’interrogation avec Qassem, dit sa
fille Samah, les soldats l’ont pris,
privant ainsi la famille de son père,
dans ce mois béni de Ramadan.
Tout le
monde est visé
Elle confie au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que
l’arrestation a été une surprise pour la
famille, bien qu’on s'attende à tout de
l’occupation sioniste, bien que les
occupants sionistes visent tous les
Palestiniens, surtout les penseurs afin
de bâillonner tout penseur, tout crayon,
tout stylo palestinien, une tentative
pour vider la scène politique de toute
voix juste, surtout dans ce climat
explosif dans la bande de Gaza et en
Cisjordanie.
Les occupants
sionistes ont privé de ce professeur non
seulement sa famille, mais aussi tous
ses élèves et tous ceux qui profitent de
sa pensée.
Etat de
santé fragile
Puis, le professeur
Qassem, selon sa famille, souffre de
plusieurs problèmes de santé dont un
problème de vue et une pression
sanguine.
Il est vrai qu’il est
parti, le sourire aux lèvres, avec un
moral d’acier. Sa famille reste inquiète
pour sa santé fragile et son âge avancé.
Toute perturbation de sa médication le
mettra en danger de mort.
Sa famille appelle le
gouvernement palestinien et les
institutions humanitaires et juridiques
à travailler pour libérer son père, tout
en s’indignant du silence de l’autorité
palestinienne face à ce qui se passe
dans les villes, villages et camps de la
Cisjordanie, face à ces arrestations qui
n'épargnent personne : députés,
penseurs, captifs libérés, entre autres.
A noter que le
professeur Qassem a travaillé depuis
plus de trente-cinq ans comme
conférencier dans la faculté des
sciences politiques de l’université
nationale d’An-Najah. Il a obtenu son
doctorat en philosophie politique de
l’université du Missouri, en 1977. Il a
écrit plusieurs livres et articles.
Une cause
juste
Qassem a une longue
histoire avec l’arrestation. En effet,
les autorités de l’occupation sioniste
l’ont enfermé à plusieurs reprises,
l’accusant de travailler contre
l’occupation sioniste. Les services des
renseignements de l’autorité
palestinienne de Ramallah le harcèlent
et ont tenté de le supprimer en 1995.
Notons que le
professeur Qassem répète toujours une
phrase connue désormais par
beaucoup : « Sans doute la vie est
difficile, mais notre cause est la cause
d’une patrie sacrée qui est un devoir
pour nous ».
A noter enfin que le
professeur Qassem a été détenu pour
plusieurs jours avant d’être libéré, le
lundi 21 juillet 2014.
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