Rapport
La ville d’Al-Khalil, une résistance
historique contre
une judaïsation sanguinaire
CPI
Photo:
CPI
Mardi 22 décembre 2015
Al-Khalil – CPI
Les occupants, les militaires et les
colons s’installent de façon intense au
cœur de l’ancien bourg d’Al-Khalil.
Malgré cela, le projet de judaïsation
connaît un échec cuisant ; les
Palestiniens restent attachés à l’unité
de leur ville ; ils ne quittent pas
l’ancien bourg et continuent à
fréquenter la sainte mosquée d’Al-Ibrahimi.
Endurance et résistance
L’existence de plusieurs institutions
palestiniennes dans l’ancien bourg
contribue beaucoup à y laisser vivant le
mouvement des gens, comme le tribunal
religieux, le bureau des legs, le bureau
de restauration d’Al-Khalil et certaines
associations sociales et des jeunes.
Mais cette résistance n’est pas au
goût des autorités de l’occupation
sioniste et leurs colons. Ils pratiquent
alors une politique sanguinaire contre
les Palestiniens, surtout durant
l’actuelle Intifada d’Al-Quds.
Prenant l’Intifada comme prétexte,
les jeunes palestiniens, garçons et
filles, sont assassinés avec sang froid
et sur-le-champ, dans l’intention de
semer la peur dans les cœurs des
Palestiniens de l’ancien bourg et ceux
qui viennent prier dans la sainte
mosquée d’Al-Ibrahimi.
Politique abusive
d’assassinat
Abou Al-Alim Daana, leader du Front
Populaire, dit au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que la politique d’assassinat, pratiquée
sur les entrées de l’ancien bourg
d’Al-Khalil, dans la rue d’Al-Chohada,
dans le quartier de Tel Ar-Romida et
vers la sainte mosquée d’Al-Ibrahimi,
reflète l’application d’une nouvelle
politique destinée à la judaïsation de
la ville.
Le nombre en augmentation des martyrs
dans l’ancien bourg confirme la volonté
des autorités de l’occupation sioniste
de vider la ville de ceux qui en sont
originaires pour laisser le champ libre
à leurs colons.
Fermer les institutions
palestiniennes
Les autorités de l’occupation
sioniste travaillent pour élargir leur
zone militaire et limiter le mouvement
des Palestiniens dans le quartier de Tel
Ar-Romida, dit le militant Issa Amro.
Les occupants sionistes ferment les
institutions palestiniennes, en
particulier le centre de la jeunesse,
afin d’empêcher l’arrivée des défenseurs
des droits de l’homme, palestiniens et
autres, dit Amro.
Ces décisions militaires et l’absence
d’organisations des droits de l’homme
laissent le champ libre aux colons pour
pratiquer leurs agressions contre les
Palestiniens.
Une judaïsation
sanguinaire
Hadj Mohammed Abdou As-Salam Al-Timimi,
appelé Abou Ayyoub, 73 ans, est un
habitant de Tel Ar-Romida. Le
septuagénaire confirme que les
opérations de tirs sur les filles et les
garçons sont destinées à faire peur aux
Palestiniens, pour que les Palestiniens
comptent deux fois avant d’aller dans
l’ancien bourg d’Al-Khalil, dans le but
de faciliter la tâche aux colons qui
veulent tout prendre.
Hadj Al-Timimi dit enfin à notre
correspondant : « J’habite dans ce
quartier depuis une cinquantaine
d’années. Les colons ne peuvent pas nous
faire baisser l’échine, même si le sang
est partout. Nous ne quitterons jamais
nos maisons et nos terres. Nous
comprenons pourquoi ils tirent sur nos
jeunes et les tuent, c’est pour semer la
peur dans nos cœurs. Qu’ils s’en
aillent ! Nous sommes prêts à mourir
dans le sentier de Dieu et de la
patrie ».
Le dossier soulèvement octobre 2015
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
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