Rapport
Les mines, les
tueurs silencieux,
enterrées dans le
sable de la Palestine
CPI
Photo du
CPI
Samedi 22 avril 2017
Ramallah – CPI
Partout dans le
monde, partout où il y a des conflits,
partout en Palestine se répandent ces
moyens de mort et de destruction : les
mines terrestres. Les territoires
palestiniens souffrent de ces champs de
mines, bien que nombre d’entre elles
aient été retirées.
Et selon les
statistiques du Centre palestinien de
lutte contre les mines, 300 personnes
sont tombées en martyre dans les
territoires palestiniens par les mines,
uniquement en 2017. Il y a aussi 26
mille Palestiniens touchés et handicapés
par elles.
Les chiffres
indiquent qu’un million et demi de mines
sont répandues sur quelque 166 champs
étendus de Jénine jusqu’à al-Khalil, sur
les zones frontalières.
Ahmed Mosaïd est un
habitant d’al-Aghwar (vallée du
Jourdain). Cette région est le lieu qui
souffre le plus de ces mines terrestres,
laissant d’innombrables victimes.
C’est pour
renforcer sa mainmise sur al-Aghwar que
les occupants sionistes plantent des
mines sur les routes agricoles,
confirme-t-il.
Certains groupes
résidentiels survivent désormais aux
côtés de champs de mines, à l’instar du
lieu-dit de Yazra et la zone de Wadi al-Maleh,
dit Mosaïd.
Beaucoup ont perdu
leur vie ou leurs membres, par ces
mines. Par ces mines, beaucoup sont
devenus infirmes. Les gens ne peuvent
rien faire contre ces monstres cachés
autour des villages et des lieux-dits
palestiniens.
Champs de mines
sans limites
Le problème, c’est
que les lieux des mines ne sont pas bien
connus, ni leurs numéros, leurs types.
Leurs champs n’ont pas de clôtures, de
pancartes d’avertissement, même pas de
carte indiquant où elles sont plantées.
Ces mines, plantées
par les forces de l’occupation sioniste
de façon inconsidérée, continuent
d’empêcher aux Palestiniens
l’utilisation et le développement de
leur terre qu’ils ne peuvent déjà
atteindre, selon Ahmed Mosaïd.
Pour sa part, Sacha
Logi, qui travaille à l’organisation des
Nations unies pour les mines, dit au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information que le danger
des mines existe toujours en Palestine.
Il y a celles plantées durant la guerre
de 1967 et celles plantées après la
dernière guerre menée contre la bande de
Gaza.
Il parle de sa
mission :
« Actuellement,
nous travaillons dans la bande de Gaza
pour éliminer les mines et les obus,
laissés durant les deux dernières
guerres. Nous avons réussi à éliminer
149 bombes aériennes et quelque 29
tonnes de restes de guerres. »
Obstacle au
développement
De son côté,
l’ingénieur Mazen Awwad souligne que les
champs de mines causent beaucoup de
dégâts pour les hommes, les bergers et
leurs bêtes. Mais surtout, elles restent
un obstacle face au développement en
Palestine.
Beaucoup de champs
de mines se trouvent dans des terrains
agricoles ou des terrains bien capables
d’être exploités pour l’agriculture et
l’industrie. Ne pas pouvoir profiter de
ces terrains est une perte considérable
pour l’économie palestinienne,
conclut-il.
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