Rapport
Al-Jafatlak, un village palestinien
sans eau et sans électricité
CPI
Photo: CPI
Lundi 21 novembre 2016
Naplouse - CPI
Dans
la vallée centrale du Jourdain, le
village d’al-Jafatlak subit, depuis
plusieurs semaines, des souffrances
inhumaines, il subit la coupure de
l’électricité et le manque d’eau.
En
effet, depuis quelques semaines,
l’électricité est totalement absente.
Pire, les occupants sionistes
interdisent l’installation d’un
générateur électrique local.
Ottoman al-Anouz, président du conseil
du village d’al-Jafatlak, dit au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information que la région
souffre énormément du problème
d’électricité. L’électricité vient au
village des générateurs israéliens qui
fournissent le courant aux colonies
sionistes entourant le village. Ces
colonies ne laissent au village que des
miettes.
Mais
depuis plus d’un mois, le courant est
complètement coupé du village d’al-Jafatlak,
après qu’un de ces générateurs a pris
feu, selon al-Anouz.
Procrastination continue
Tous
les habitants du village d’al-Jafatlak,
environ cinq mille personnes, souffrent
de la crise de l’électricité, de sa
coupure ou de sa faiblesse.
Le
conseil du village contacte la société
qatari-israélienne via des
intermédiaires du gouvernement local et
l’autorité palestinienne de l’énergie.
En 2013, les autorités israéliennes
avaient donné leur autorisation pour
l’installation d’un générateur dans la
zone. Quelques temps plus tard,
l’autorisation a été retirée. Depuis
cette date, l’ajournement continue.
Les
occupants sionistes ne veulent en fait
augmenter l’électricité, simplement pour
paralyser l’agriculture.
Il
souligne que les villageois sont prêts à
payer pour améliorer le service et pour
installer des générateurs.
Une
crise d’eau, vitale
Et
pour ce qui est de l’agriculture, un
habitant confirme que le domaine
palestinien de l’agriculture est de plus
en plus en difficulté. L’eau est en
manque. La source de Chabli est tarie.
Et la coupure de l’électricité,
nécessaire pour faire fonctionner les
pompes, n’arrange pas l’affaire.
Les
problèmes des agriculteurs se
multiplient de plus en plus ; se
multiplient également les crises qui les
poussent à quitter leurs terres. Une
partie de ces terres sont inondées par
les eaux lourdes, un grave problème pour
la terre et pour la santé.
Le
ministère de l’agriculture et l’autorité
des eaux appellent à trouver des
solutions concrètes à ces problèmes. Le
vrai problème, c’est que les occupants
sionistes mènent une vraie guerre contre
l’agriculture palestinienne sur
plusieurs niveaux. A titre d’exemple,
ils refusent d’autoriser les
Palestiniens à restaurer leurs puits.
A noter finalement que les puits
israéliens, très profonds, épuisent de
plus en plus l’eau souterraine ; des
puits palestiniens, peu profonds, vont
vers l’épuisement, vers l’assèchement.
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