Rapport
Les amendes sionistes : un nouveau moyen
pour
chasser les commerçants palestiniens !
CPI
Photo:
CPI
Lundi 21 septembre 2015
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
Dans les souks, par l’exposition
d’une partie de ses marchandises à
l’extérieur de son magasin, par l’art de
l’étalage, tout commerçant espère
attirer les clients et augmenter ses
ventes. Mais les commerçants
palestiniens de l’ancien bourg d'Al-Quds
se trouvent avec des étalages limités à
quelques centimètres seulement. Cette
limitation est un moyen pour gêner les
Palestiniens dans leur vie quotidienne.
En effet, tous les moyens sont bons
pour les occupants sionistes pour
chasser les Palestiniens de leur ville
d’Al-Quds en général et de leur bourg en
particulier.
Suivant cette politique, la
municipalité "israélienne" fait tout
pour rendre la vie impossible aux
commerçants palestiniens dont les
boutiques se situent dans les chemins
menant à la sainte mosquée d’Al-Aqsa et
au mur occupé d’Al-Boraq (mur des
lamentations). Elle leur inflige des
amendes exorbitantes pour des
irrégularités minimes et souvent
inexistantes.
Cette politique agressive contre les
commerçants palestiniens, on la voit
clairement bien appliquée dans le souk
de Bab (la porte) As-Silsila, emprunté
par ces colons sionistes qui vont au Mur
d’Al-Boraq ou qui reviennent de la
sainte mosquée d’Al-Aqsa après l’avoir
investie et profanée.
Et pour le confort de ces colons, la
municipalité de l’occupation sioniste
tâche d’évacuer le souk de tous les
étalages organisés sur les deux côtés de
la route.
Cette municipalité n’accorde aux
commerçants que quarante centimètres
pour exposer leurs marchandises à
l’extérieur de leurs boutiques. C’est
une limite si insignifiante qu’elle a
déjà influencé la vente, dit Saïd As-Salihi,
très négativement. Cette vente dépend
principalement de ces étalages
extérieurs.
Quoique les commerçants aient
respecté la décision de la mairie
"israélienne" et commencé à l’appliquer,
cette mairie a insisté à les
sanctionner, avec exagération. A titre
d’exemple, elle a imposé à Saïd As-Salihi
une amende de 475 shekels parce qu’il
avait suspendu un petit cartable au
plafond de son magasin !
C’est une punition juste pour le
plaisir de la punition, remarque le
commerçant. En fait, le cartable était
suspendu à une hauteur de quatre mètres
et ne gênait personne.
Pire, le Palestinien Nasser Ar-Remouni
n’a pas de marchandises ou de cartable à
exposer à l’extérieur de sa boutique,
mais une agence de tourisme. Lui aussi,
il a pris une amende de 475 shekels, car
il s’est mis sur une chaise devant sa
boutique. On l’accuse d’entraver la
circulation ; ce qui est totalement
faut, confirme-t-il ; sa chaise était
éloignée d’un mètre et demi du milieu du
chemin.
Souvent, les agents de la
municipalité de l’occupation sioniste
vont volontairement trop loin dans leur
agression contre les commerçants. Une
fois, ils ont frappé le commerçant Fadi
Abou Mayaler, après avoir détruit son
étalage. Puis ils l’ont amené au
commissariat d’Al-Qoshla et obligé à
payer une caution de 2500 shekels.
Les agissements quotidiens de la
mairie et les forces sionistes
d'occupation dans la zone de Bab As-Silsila
ne sont qu’un moyen pour chasser les
Palestiniens et une sorte de vengeance
contre ceux qui restent attachés à leur
sainte mosquée d’Al-Aqsa. Ces derniers,
lorsqu’ils se voient interdits d’y
entrer, se rassemblent dans cette zone,
ce qui exaspère les occupants et leurs
colons. Ceux-là interdisent à qui que ce
soit de se mettre devant sa boutique et
de réciter le saint Coran ou d’y rester
tard le soir.
Tous ces agissements font partie d’un
plan colonial destiné à vider le centre,
l’ancien bourg d'Al-Quds et la sainte
mosquée d’Al-Aqsa des Palestiniens,
disent des experts de la ville occupée
d’Al-Quds (Jérusalem). Par ces amendes
et taxes exorbitantes, les occupants
sionistes voudraient mettre fin à la
guerre démographique au profit des
colons. Ils voudraient transformer
l’ancien bourg en une zone habitée
purement par leurs colons.
Finalement, la politique du poids
deux mesures fait partie de leurs plans.
Un petit étalage d’un Palestinien dans
le souk est tout de suite sanctionné au
moment où les larges expositions des
colons dérangent toutes les chemins mais
ne dérangent pas la conscience des
occupants sionistes !
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