Rapport
Les pêcheurs de Gaza et leur périple
parmi les vagues et sous l’occupation
CPI
Photo:
CPI
Dimanche 21 septembre 2014
Gaza – CPI
Dès que le soleil
commence à retirer ses rayons pour
laisser la place au noir, les pêcheurs
palestiniens de la bande de Gaza
poussent leurs barques sur les vagues
agitées de la mer. Ils prennent leurs
barques et la mer pour chercher quelque
chose à mettre sous la dent de leurs
enfants.
Les pêcheurs de la
bande de Gaza ne font pas seulement face
aux dangers de la mer, mais surtout aux
agressions des occupants. La marine
sioniste les persécute en effet,
quotidiennement. Pas une nuit ne passe
sans qu’ils soient l’objet de tirs, de
confiscation de leurs matériels,
d’arrestations, sans aucune raison
donnée.
L’accord de la
dernière trêve donne aux pêcheurs
palestiniens le droit d’aller en mer à
une distance de six miles, une distance
qui devrait s’allonger graduellement
jusqu’à douze miles. Mais trois, six ou
douze miles, cela ne change rien aux
souffrances des pêcheurs.
Les
poissons lointains
Zyad Jarbou, 47 ans,
parle de ces cabines où les pêcheurs
consignent leurs matériels. Ils venaient
d’avoir des cabines plus spacieuses et
plus sûres que celles d’auparavant. Ils
en étaient satisfaits. Mais les
occupants sionistes les ont bombardées
pendant leur guerre contre Gaza. « Où
mettons-nous nos affaires,
maintenant ? », se demande Zyad.
Maintenant, ils ont
le droit d’aller en mer jusqu’à une
distance de six miles, au lieu de trois,
mais cela ne change rien, vu que le lieu
où il y a des poissons en nombre
suffisant ne se trouve qu’à une distance
de vingt miles. C’est à cette distance
qu’il y a beaucoup de rochers que les
poissons prennent pour domicile, en
grand nombre.
Actuellement, il y a
beaucoup de poissons, et la prolongation
de trois miles à six est bénéfique, tout
de même. Elle pourrait être le prélude
pour une autre prolongation de vingt
miles, avoue et espère le pêcheur.
Les
agressions continuent
Les navires
militaires sionistes ne respectent point
ses engagements. Elles continuent leurs
tirs et leurs arrestations.
Puis la marine
sioniste a restreint la distance de
pêche à cinq miles, au lieu des six
imposés par l’accord de la trêve. Elle a
même mis des repères interdisant aux
pêcheurs de les dépasser.
Mohammed Al-Hassi, 31
ans, a pris le métier de la pêche de son
père et de son grand-père. L’armée de
l’occupation sioniste l’a blessé et a
tué son collègue durant son travail. Ces
agissements sionistes reflètent
l’ampleur des souffrances des pêcheurs.
Et pour ce qui est
des cabines bombardées par les
occupants, Al-Hissi dit : « Ces
nouvelles cabines nous étaient très
utiles. Nous y mettions nos vêtements,
nos outils, nos poissons. Son
bombardement nous a causé de grandes
pertes, estimées à plusieurs milliers de
dollars ».
Et quant à la
nouvelle distance de pêche, Mohammed
reconnaît une petite amélioration. De
nouvelles sortes de poissons se trouvent
désormais dans les filets des pêcheurs.
Si la distance allait encore plus loin,
l’amélioration de la pêche serait
évidemment meilleure.
Mais la quantité de
poissons sortie de la mer reste
insuffisante et coûteuse, ce qui
explique la montée des prix, constate
Mohammed.
Les agissements des
occupants sionistes et la destruction de
leurs cabines ont détérioré les
conditions des pêcheurs palestiniens,
dit Zyad Banat. Et il n’y a personne
pour écouter leurs dires, leurs
plaintes, leurs souffrances.
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