Rapport
Abou Attaiwi, l’homme des tunnels, s’en
va en laissant ses empreintes sur le
chemin de la résistance
CPI
Photo: CPI
Dimanche 21 février 2016
Gaza – CPI
Abou Mohammed est un chef des
brigades d’Al-Qassam, bras armé du
mouvement de la résistance islamique
Hamas. Lorsque le correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
l’a rencontré, il était vers sa maison.
Il essayait de contenir sa tristesse
pour le départ du martyr des tunnels,
son proche ami Fouad Attaiwi.
Fouad Attaiwi, 38 ans, était un
commandant du terrain des Brigades d’Al-Qassam.
Il nous a quittés avec l’effondrement
d’un tunnel de la résistance, dans le
camp An-Nassirat, au centre de la bande
de Gaza.
Toute la personnalité du martyr Fouad
Attaiwi indiquait qu’il était un homme
spécial. Il s’était toujours occupé à
travailler les tunnels de la résistance,
du petit matin jusqu’à tard le soir. Il
était très simple dans tous les détails
de sa vie et parlait peu.
Abou Mohammed a souligné que le
martyr Fouad Attaiwi avait de bonnes
relations avec toutes les factions de la
résistance palestinienne, depuis
l’Intifada d’Al-Aqsa. En silence, il
travaillait héroïquement contre les
occupants sionistes, sans relâche.
Une personnalité
sympathique
Le village d’Al-Mighraqa subit
beaucoup de la colonie de Nitsarim. Tous
les commandants et militants de la
résistance de ce village se rappellent
de Fouad Attaiwi qui ne laissait jamais
passer aucune occasion sans les aider.
Ses amis, membres des brigades d’Al-Qassam,
ressent comme si le ciel leur est tombé
sur la tête avec le départ de Fouad.
Abou Mohammed dit au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que le martyr était expert dans la
pose de mines et d’obus. Il est monté en
échelon jusqu’à devenir un commandant de
terrain.
Fouad a bien participé aux efforts
militaires contre les occupants
sionistes, durant les guerres sionistes
menées contre la bande de Gaza. Depuis
quelques années, il s’est spécialisé
dans les tunnels. Il y travaillait toute
la journée. Et la nuit, il supervisait
le creusement.
Un père tendre d’une
grande famille
La mère du martyr Fouad est connue
par son courage. Elle se montre fière du
départ en martyre de son fils.
Elle dit au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI) :
« Mon fils était un résistant qui aimait
tout le monde. Ses derniers jours, il
s’occupait à préparer les tunnels. Il
était toujours enchanté. Je suis fière
et appelle tous les jeunes à participer
à la résistance ».
Le martyr Fouad Attaiwi a laissé
derrière lui sept enfants qui vivent
avec leurs mères dans leur maison de
campagne. Cette maison était toujours
une cible privilégiée des bombardements
sionistes, en particulier dans leurs
trois grandes guerres agressives menées
contre la bande de Gaza.
Sa première femme Mme Om Hamza parle
de lui avec beaucoup de tendresse. Fouad
menait une vie très simple, bien
ascétique. Il aimait ses enfants et il
leur parlait toujours de la patrie et
son amour. Il évoquait souvent le martyr
le cheikh Ahmed Yassine. Il respectait
les temps des prières, surtout pour
celle de l’aube, dit-elle.
Mme Om Hamza essaie de retenir ses
visiteuses et ses larmes et raconte les
derniers moments de la vie de notre
martyre :
« Il était tout pour nous. Le dernier
jour, il a pris le thé avec nous, a
embrassé ses enfants et dit : "L’homme
peut quitter la vie à tout moment" ;
puis il est parti pour son travail
habituel ».
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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