Rapport
La ruine de Faghour et son cimetière
islamique
face à la colonisation
CPI
Mercredi 21 janvier 2015
Bethléem – CPI
Dans le village Al-Khidir,
au sud de Bethléem, au sud de la
Cisjordanie occupée, un groupe
d’activistes mettent tous leurs efforts
individuels pour faires leurs fouilles
dans la ruine de Faghour située sur les
terrains de leur village et pour la
restaurer. Cette ruine comporte un
cimetière musulman daté de plus de huit
siècles. Le temps a fait ses effets pour
la cacher.
Une
histoire lointaine
Dans la ruine de
Faghour, il y a une mosquée aussi
anicienne que le passage de Saladin sur
la terre de Palestine, sur sa route vers
la libération de la sainte ville d’Al-Quds.
L’existence de cette mosquée n’empêche
pas les militants, travaillant pour
faire revivre la ruine, de penser
qu’elle est plus ancienne que l’époque
islamique, qu’elle appartient à l’époque
romaine, puis mamlouk et enfin ottomane.
La source d’eau et la presse d’huile
géante dont dispose la ruine confirment
qu’une vie pétillante s’y trouvait un
jour.
Les militants
continuent, sans aide officielle, à
nettoyer et à fouiller la ruine et ses
alentours afin de découvrir plus de
trésors historiques dissimulés par la
nature au fil du temps.
Attaque
sioniste et défense palestinienne
La mosquée de la
ruine de Faghour s’élève comme un témoin
vivant confirmant que cette terre est
musulmane. Elle s’élève contre les
forces sionistes d'occupation et les
colons, contre leurs attaques et leur
volonté de la judaïser et de l’annexer.
Faghour est en fait entourée de
plusieurs colonies sionistes dont Ifrat,
Daniel et Alisar.
En revanche, les
jeunes du village d’Al-Khidr continuent
leurs efforts et leurs travaux
personnels et volontaires, pour la
préserver de toutes ces attaques et de
toutes ces intentions. Ils ont construit
une muraille autour du cimetière, après
l’avoir reconstruit. Et ils y ont
implanté un certain nombre d’arbres.
Ces efforts sont
donnés pour stopper l’ardeur maléfique
des colons sionistes et pour aider les
fermiers à rester sur cette terre, dit
l’activiste Mahmoud Issa au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI).
« Nous sommes partis
voir le ministère des legs, après
l’incendie criminel commis par des
colons sionistes contre la mosquée. Nous
les avons appelés à se préoccuper du
cimetière et de la ruine. Mais le
ministère n’a rien fait. Nous y mettons
alors nos efforts personnels, en
coopérant avec le service du Secours
agricole », a ajouté Issa.
Les activistes
palestiniens ont officiellement
enregistré la ruine de Faghour, dans les
années cinquante du siècle dernier, afin
de la préserver contre les vols et la
mainmise des colons sionistes, ces
colons qui ont déjà mis la main sur
plusieurs zones du sud de Bethléem.
Par ailleurs, le
service du Secours agricole a restauré
environ deux hectares de terre, creusé
des puits, construit des murailles,
implanté des arbres, toujours dans
l’objectif de préserver cette partie de
la Palestine contre les intentions
maléfiques sionistes.
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