Rapport
Le départ du jeune destructeur du tank
israélien
de Merkava, 17 ans après !
CPI
Photo :
CPI
Lundi 20 novembre 2017
Gaza – CPI
Le très jeune Faris
Oda était une personnalité inconnue dans
la société. C’est par son action de
résistance qu’il est devenu célèbre. Une
image l’a rendue célèbre. Une seule.
Avec une simple pierre, il a défié un
tank Merkava, durant l’invasion de la
bande de Gaza en 2000. Un petit oiseau
en face d’un monstre. Tous les médias
ont exposé cette photo de courage
exceptionnel. Fares était sur le
chemin de l’école, pendant l’agression
sioniste contre la bande de Gaza, le 8
novembre 2000. Puis, lui et ses
camarades ont changé leur direction et
sont allés vers les colonies sionistes (Netsarim)
installées abusivement sur les terrains
Palestiniens de la bande de Gaza.
Les jeunes
cavaliers
Fares n’était pas
un enfant ordinaire comme ses collègues.
Chaque matin, il partait normalement
vers l’école. Dans son cartable, il
portait des vêtements spéciaux, faits
pour affronter les forces de
l’occupation sioniste. Après les
affrontements, il mettait ses vêtements
propres de l’école.
Fares nous a
quittés en 2000, parti en martyre.
Depuis son départ, tous les nouveaux-nés
de sa grande famille sont appelés Fares.
Désormais, nombreux sont les enfants
portant ce prénom, Fares (Cavalier), dit
sa mère Oda.
Mme Oda parle de
son fils au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information :
« Fares était très
courageux, bien qu’il fût très jeune. Il
n’avait jamais peur de l’occupation. Il
allait tous les jours pour l’affronter.
A plus de cinquante fois, je l’ai
ramené, l’ai sauvé des lieux
d’affrontements. Son père était dur avec
lui. Chaque fois, le fils partait, son
père le grondait. »
Préparation au
martyre
Avant son départ,
le jeune Fares avait caché un bouquet de
fleurs et une photo de lui jetant des
pierres sur les tanks de l’occupation
sioniste. Lorsque sa maman lui en a
demandé la raison, il a répondu qu’il
les cachait pour le jour de son départ,
le jour où il tomberait en martyre,
raconte sa mère.
Fares était
pratiquant. Il partait tout le matin
pour la prière de l’aube. « Le jour J,
j’ai vu dans ses yeux les signes
d’adieux. Les signes ont été confirmés
lorsque j’ai découvert le bouquet et la
photo d’affrontements », dit la mère.
Le départ
Le 8 novembre 2000,
à neuf heures et demie du matin, le
directeur de l’école de Fares a contacté
sa mère et l’a informé que son fils
avait été atteint par une balle réelle
et qu’il avait perdu du sang durant une
heure.
« Trois de ses amis
l’ont amené à la maison. L’un d’eux m’a
informée que ses derniers mots ont été :
"Ma mère, où est ma mère ?" »
A noter enfin que
Fares est le sixième d’une famille de
neuf enfants. Leurs maisons avait été
bombardée durant la guerre agressive
sioniste contre la bande de Gaza de
2014. Son frère a aussi été atteint par
les balles de l’occupation, trois mois
après le départ de Fares. Il a composé
des poèmes pour son frère martyr Fares.
Beaucoup de romans de la résistance
l’ont mentionné, ainsi que certains
chanteurs dont Mis Chalach et Rim
Talhami.
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