Rapport
Incendier les mosquées :
terrorisme des colons, terrorisme d’Etat
!
CPI
Photo: CPI
Jeudi 20 novembre 2014
Ramallah – CPI
Les colons sionistes
continuent leur haine, continuent leurs
agissements, continuent leurs agressions
contre les bâtiments de culte. Ces trois
dernières années, en Cisjordanie et dans
les territoires occupés en 1948, neuf
mosquées ont été incendiées par les
colons sionistes ; la dernière en date
est la mosquée d’Al-Moghir.
Un rapport publié par
le journal hébreu Haaretz le jeudi 13
novembre 2014 a confirmé que les colons
sionistes ont mis le feu, depuis juillet
2011, à neuf mosquées dans les
territoires occupés en 1948 et en
Cisjordanie.
Le rapport souligne
qu’aucun chef d’accusation n’a été
présenté de la part du procureur
israélien quant à l’incendie des
mosquées.
Selon Haaretz, bien
qu’on connaisse qui est derrière ces
incendies, personne n’a été arrêté. En
plus, les slogans laissés sur les
mosquées incendiées indiquent clairement
que derrière ces incendies se trouvent
le bandit de « Payer le prix ».
Incendier
la mosquée d’Al-Moghir
Récemment, des colons
sionistes ont mis le feu à la mosquée
Al-Gharbi, dans le village d’Al-Moghir,
au nord-est de Ramallah, au centre de la
Cisjordanie occupée.
Des sources locales
rapportent que lorsque les fidèles sont
allés à leur mosquée afin d’accomplir
leur prière de l’aube, ils ont été
surpris de voir le feu dévorer le
rez-de-chaussée de la mosquée, en train
d’atteindre l’étage.
Avec leurs simples
outils, les fidèles ont pu éteindre le
feu qui avait gravement endommagé le
rez-de-chaussée et partiellement
l’étage.
Une longue
histoire
Le journal hébreu
Haaretz a donné certains détails de
l’incendie de la mosquée d’Al-Moghir,
vers Ramallah, et a noté comment on
avait écrit sur le portail extérieur de
la mosquée un mot signifiant que cet
incendie est un prix.
En octobre 2011, la
mosquée du village de Toba Az-Zanghariyya
a été incendiée et le slogan « Carte de
prix-Balmer-Vengeance » a été écrit sur
ses murs.
En novembre de la
même année, la mosquée de Borqin, en
Cisjordanie, a également été incendiée ;
sur son mur extérieur a été noté le nom
du chef des services israéliens des
renseignements intérieurs.
Quelques jours plus
tard, la mosquée de la rue de Chetraous,
dans la ville sainte d'Al-Quds, a été
incendiée et plusieurs slogans contre
les Arabes ont été écrits sur ses murs
dont : « Le bon Arabe est l’Arabe
mort ».
Certains de la droite
extrémiste ont agressé et endommagé une
mosquée dans le village de Borqa, au
nord de Ramallah, en novembre 2011.
Et en juin 2012, il y
a eu une tentative pour incendier la
mosquée du village de Jabaa, au sud-est
de Ramallah. Les inconnus qui avaient
voulu y mettre le feu n’ont réussi
heureusement qu’à laisser quelques
slogans, comme « La guerre a commencé ».
Puis, l’entrée de la
mosquée de Dirastiya, en Cisjordanie, a
été incendiée. Des slogans, tel « les
arabes dehors », y ont été retrouvés.
En avril de cette
année en cours 2014, le portail d’une
mosquée du village d’Om Al-Faham a été
incendiée et le slogan « les Arabes
dehors » y a été laissé.
En octobre dernier,
la mosquée du village d’Aqraba, au sud
de Naplouse, a été incendiée. Et la
mosquée du village d’Al-Moghir, au
nord-est de Ramallah, a été incendiée,
il y a quelques jours de cela.
Protection
des criminels !
Selon les données de
l’association israélienne Yech Din, 92%
des plaintes de Palestiniens sont
classées. L’association a récolté plus
de mille plaintes concernant des
agressions, des tirs, des jets de
pierres, des vols, entre beaucoup
d’autres. En ces deux ans de 2013-2014,
sur un total de 104 dossiers, la police
israélienne n’a ouvert l’enquête que
pour deux dossiers.
En effet, les groupes
de « Payer le prix » sont soutenus par
le gouvernement israélien et par le
premier ministre lui-même, confirment
les députés arabes de la Knesset. Les
députés appellent le gouvernement
israélien à compter l’organisation
« Payer le prix » parmi les groupes
terroristes.
Le gouvernement
israélien porte toute la responsabilité
de ces crimes. Ce gouvernement non
seulement prépare le terrain pour de
tels agissements, mais il pratique de
plus une politique discriminatoire dans
l’application de la loi. Il ne mène des
enquêtes sérieuses concernant ces crimes
et ne poursuit les criminels. Par
conséquent, les criminels restent
libres, et les Palestiniens le sujet de
leur terrorisme. En fin de compte, les
Palestiniens subissent le terrorisme des
colons et le terrorisme de l’Etat
israélien.
Les
rapports du CPI
Le sommaire des massacres à Gaza 2014
Les
opinions du CPI
Les dernières mises à jour
|