Rapport
Aïn al-Hilweh, la
capitale blessée de
la diaspora
palestinienne
CPI
Photo du
CPI
Jeudi 20 avril 2017
Gaza – CPI
On l’appelle la
capitale de la diaspora palestinienne,
ce camp d’Aïn al-Hilweh. Au Liban, il se
hisse au milieu de douze autres camps ds
réfugiés palestiniens.
Le nombre
d’habitants du camp d’Aïn al-Hilweh
dépasse les cent mille personnes. Ils
vivent des situations sociales et
économiques très difficiles. Et les
confrontations à l’intérieur du camp
n’arrangent pas les choses.
L’histoire d’Aïn
al-Hilweh
Le camp de réfugiés
palestiniens d’Aïn al-Hilweh se trouve à
la périphérie de la ville de Saïda, au
Sud libanais. Il a été mis en place
durant la Nakba (la catastrophe de
1948). Quinze mille personnes se
trouvèrent obligés de quitter leur
patrie et de s’exiler dans ce camp.
Bien que son nombre
d’habitants se soient multipliés à
plusieurs reprises, la superficie du
camp ne change pas depuis sa naissance.
Le camp est sous un
contrôle hermétique de la part de
l’armée et des services de
renseignements libanais. Les entrées et
les sorties sont observées par les
barrages et les points de contrôle
entourant le camp de partout.
A noter que le camp
a été envahi par les Israéliens, durant
la guerre civile libanaise. Et à
plusieurs reprises, il a été le sujet de
bombardements de la part des forces en
conflit. Des quartiers tout entiers ont
été détruits.
Puis, les autorités
libanaises interdisent toute nouvelle
construction. Elles ne permettent que la
restauration des anciens bâtiments.
Le camp d’Aïn al-Hilweh
forme avec d’autres camps une sorte de
maison, avec des chambres couvertes de
plaques de zinc, où l’intimité est
violée, et où la tragédie est partout.
La population
Les dernières
études parlent de 120 mille réfugiés,
les habitants du camp, dont 54 mille
enregistrés chez l’UNRWA.
Le camp possède une
densité de population très élevée,
causant une situation humaine
catastrophique. Les rues, en petit
nombre, ne peuvent plus contenir les
voitures. Les ruelles très étroites ne
peuvent plus contenir les gens. Les
maisons sont menacées d’effondrement.
32% des habitants du camp d’Aïn al-Hilweh
ne se sentent pas en sécurité, pour ces
conditions difficiles, selon une étude
de l’institut Chahed (Témoin) pour les
droits de l’homme, publié en 2010.
La santé et
l’éducation
Le chômage, la
pauvreté et les ruelles sombres causent
d’innombrables problèmes de santé,
surtout des maladies respiratoires. Et
les malades devront aller à l’hôpital
d’al-Hamchari, hors du camp, dans la
ville de Saïda, voyant les cabinets
médicaux du camp incapables de traiter
des maladies graves. Ces cabinets sont
en manque de beaucoup de médicaments et
équipements.
Il manque également
aux dizaines d’écoles, dont un collège,
des équipements et de la place.
L’économie
Le camp vit sur les
aides de l’UNRWA, de l’autorité
palestinienne et de certaines factions
palestiniennes. Il y a aussi certains
commerces simples, certains métiers
manuels, d’autres occasionnels et
saisonnières. 17% des habitants du camp
sont sans emploi.
A noter enfin que
souvent, les Palestiniens se trouvent
obligés de travailler au noir, les lois
libanaises limitant dans leurs
mouvements et fermant les portes devant
leur ascension.
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