Rapport
Manque de produits agricoles :
un obstacle au développement économique
!
CPI
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CPI
Lundi 20 février 2017
Jénine – CPI
Les autorités de l’occupation sioniste
interdisent l’entrée de beaucoup de
produits dont des engrais en
Cisjordanie, sous prétexte qu’ils ont de
multiples usages, ce qui cause beaucoup
de dégâts à l’agriculture palestinienne,
à son coût et à sa qualité.
L’agriculteur palestinien Mohammed
Nazzal n’a d’autre choix que de chercher
d’autres alternatives.
A
titre d’exemple, l’urée, engrais
fréquemment utilisé avant l’an 2000, en
Cisjordanie, est actuellement interdit
d’usage, et celui qui le possède sera le
sujet de poursuites judiciaires ;
pourtant, de tels produits, on les
trouve dans n’importe quel magasin de
produits agricoles, de l’autre côté de
la Ligne verte, dans les territoires
palestiniens occupés en 1948.
Les
autorités de l’occupation sioniste
n’interdisent pas uniquement quelques
engrais, mais aussi beaucoup d’autres
produits. La liste est trop longue.
Cette interdiction empêche le
développement de différentes
fabrications en Palestine.
L’agriculteur Nazzal confirme au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information que le but de
cette interdiction est de faire mal à
l’agriculture palestinienne. Le coût est
élevé, faible est le rendement.
L’ingénieur agricole Mohammed Ghannam
confirme que l’agriculture a beaucoup
été affectée par cette interdiction. Les
produits alternatifs n’ont pas les mêmes
effets. On utilise l’ammonium à la place
de l’urée, par exemple. Or, le taux de
nitrogène dans l’urée est de 46%, tandis
que l’ammonium n’est que de 20%, donc
l’efficacité n’en est même pas de
moitié.
De
plus, ces produits alternatifs sont
souvent plus cher, parfois à 200%.
Interdiction à plusieurs niveaux
L’interdiction va plus loin. Même la
plantation de certaines sortes de fruits
et légumes sont interdits aux
Palestiniens. La datte connue sous le
nom « al-Majhoul », les Palestiniens de
la Cisjordanie ne peuvent la produire :
il s’agit d’un monopole sioniste.
En
outre, les occupants sionistes
interdisent l’entrée de machines
importantes pour certaines fabrications.
Une entreprise palestinienne de
fabrication d’aluminium a importé une
machine de six millions de dollars ;
elle a été cependant interdite
d’utilisation. Encore un monopole abusif
!
L’occupation ne voudrait aucun
développement de l’agriculture et de
l’industrie palestiniennes. Elle met des
bâtons dans les roues afin que les
Palestiniens restent dépendants des
produits israéliens.
Puis,
souligne-t-il, les occupants sionistes
vont jusqu’à imposer une interdiction à
certains produits palestiniens de se
déplacer même dans les territoires
palestiniens. Récemment, cinq
entreprises palestiniennes de la
Cisjordanie trouvent leurs produits
laitiers interdits de distribution dans
la ville d’al-Quds, souligne-t-il.
La
liste de produits agricoles et
industriels interdits est de plus en
plus longue. Une interdiction pour
combattre l’économie palestinienne, par
tous les moyens, parfois dissimulés.
Même certains produits utilisés pour le
recyclage des déchets tels le carton et
le plastique sont interdits !
Finalement, les occupants sionistes
interdisent certains produits
informatiques modernes, ce qui empêche
le développement économique du domaine
et la création de nouveaux postes de
travail, dit Anes Ibrahim, un expert du
secteur.
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