Rapport
La Zawiya d’al-Azbakiyya al-Naqchabindiyya,
d’un lieu de culte à un musée
CPI
Photo: CPI
Mardi 19 avril 2016
Al-Quds occupé – CPI
Une atmosphère spirituelle, des
objets anciens, des outils ancestraux :
en se déplaçant d’un coin à l’autre, on
sent la noblesse du lieu, son histoire
ottomane. Dans un coin, un groupe
mangeait. Dans un autre, le cheikh Abdou
al-Aziz al-Bokhari s’asseyait et
recevait les hôtes du lieu, la Zawiya
d’al-abindiyya.
Elle fait partie des hospices
soufis de la ville d'al-Quds occupée.
Elle s’appelle aussi « al-Bokhariyya »,
nom basé sur celui de la famille
al-Bokhari. On l’atteint par le chemin
al-Modjahidin, le chemin menant à la
porte al-Ghawanima, une porte de la
sainte mosquée d’al-Aqsa.
La Zawiya fut construite par
Bahaa al-Dine Naqchabandi, au huitième
siècle de l’hégire. On raconte qu’il
visita la ville d'al-Quds, acheta un
terrain sur lequel il construisit une
école, un cimetière et une salle pour
recevoir les visiteurs de la ville et de
la sainte mosquée d’al-Aqsa.
Le cheikh Abdou al-Aziz
al-Bokhari servit la Zawiya d’al-Azbakiyya
al-Naqchabindiyya pendant quelque
vingt-sept ans (1983-2010), selon sa
femme Mme Haleh al-Bokhari.
Auparavant, la Zawiya
pratiquait la vente d’objets historiques
aux touristes, en plus des séances
religieuses. De nos jours, le lieu est
devenu une sorte de musée. Le visiteur
regarde des ustensiles, des instruments
musicaux anciens, des vêtements, des
tableaux, des pièces de monnaies
anciennes aussi, dit Mme al-Bokhari à
l’agence Quds Press.
La Zawiya d’al-Naqchabindiyya
comporte aussi des manuscrits très
anciens, en arabe, en turc et en perse,
à l’intérieur du placard dont deux
manuscrits très rares.
La Zawiya avait son importance
à l’époque ottomane. Elle recevait des
vivres pour faire manger les visiteurs
et les pauvres. Elle recevait également
les habitants de la ville pour discuter
de la situation de la ville d'al-Quds et
ses visiteurs.
Mme Haleh souligne que son mari
le cheikh Abdou al-Aziz al-Bokhari
écoutait les visiteurs et tentait à
résoudre leurs problèmes ou du moins les
alléger.
Le cheikh avait une bonne
capacité à attirer tout le monde,
Musulmans et non Musulmans. Tout le
monde l’aimait, de toutes les religions,
Musulmans et non Musulmans.
Son mari aimait acquérir des
objets antiques. On y trouve ainsi des
horloges anciennes, une caméra rare, des
manuscrits écrits avec de l’encre en or,
des manuscrits en peaux d’animaux, des
habits spéciaux de la famille Azbaki.
Le cheikh al-Bokhari organisait
des séances spirituelles où régnaient un
calme total, avec une simple chandelle
comme lumière, sans électricité ou
autre. Il lisait des versets du saint
Coran, avant de commencer les
supplications.
De nos jours, la famille
al-Bokhari reçoit des dizaines de
visiteurs du monde entier, venant voir
le lieu ancestral et évoquer la mémoire
avec des objets et des manuscrits
historiques.
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