Rapport
« Al-Badawi », le plus vieil olivier du
monde
CPI
Photo: CPI
Vendredi 19 février 2016
Bethléem – CPI
« Al-Badawi » est un olivier très
ancien, un repère de la ville de
Bethléem. Ses racines sont enfoncées
bien profondément dans l’histoire et
dans la terre du village palestinien Al-Walja.
« Al-Badawi » reflète l’histoire d’un
peuple et sa résistance face à
l’occupation sioniste. « Al-Badawi »
reste un témoin vivant de toutes les
provocations, de toutes les agressions,
de toutes les attaques sionistes contre
l’homme, la terre, la pierre et l’arbre
palestiniens.
C’est sur le bord nord-ouest du
village Al-Walja qu’« Al-Badawi »,
l’olivier le plus ancien du monde, se
dresse fièrement. Son âge est estimé à
environ trois mille, voire cinq mille
ans.
Salah Abou Ali, connu sous le nom
d’Abou Issa, va tous les jours s’occuper
d’« Al-Badawi ». Il l’appelle « la mère
des oliviers », « le saint », « le
béni », « le pur ». Il parle de lui
comme un amoureux. Il l’entoure par un
mur et un portail en ferraille.
Dès qu’on ouvre le portail, l’arbre
se montre imposant, majestueux et
magistral.
Abou Issa, dès qu’il ouvre le
portail, va directement à l’ancien arbre
et le salue. Il lui parle, l’examine, le
soigne.
Le commencement
L’olivier a pris le nom d’Ahmed Al-Badawi,
un imam soufi d’Egypte. Celui-ci a vécu
sous cet arbre, très longuement.
Quelques groupes de derviches y
pratiquaient aussi leurs cultes.
Sous cet arbre, les villageois
cuisinaient et distribuaient des repas
aux pauvres, en grandes quantités.
Notons que des scientifiques
européens avaient pris des échantillons
de l’olivier et les ont testés pour
découvrir que l’origine de cet arbre de
douze mètres remonte à plus de cinq
mille ans.
Un point touristique
L’olivier « Al-Badawi » est devenu un
point attirant les touristes et les
artistes palestiniens et internationaux.
Cet arbre, dit Abou Issa, est le plus
ancien, mais aussi le meilleur. Les
villageois l’aiment bien. Ils aident
Abou Issa à cueillir ses olives. « C’est
un tableau divin où Allah a déposé un
certain secret prolongeant sa vie »,
disent les villageois.
Cet olivier étonne tout le monde. Cet
olivier reste résistant face aux
intempéries, au vent, à la pluie et à la
neige. Tous les arbres et arbustes ont
baissé les bras et sont morts.
L’olivier et
l’occupation
Les convoitises des occupants
sionistes dépassent toute imagination.
Leurs colons viennent souvent pratiquer
des agissements talmudiques. Le gardien
de l’arbre s’est vu obligé de l’entourer
d’une clôture et d’un portail en fer
pour le protéger.
C’est un arbre sacré et béni du
Miséricordieux ; c’est le portail de la
ville d'Al-Quds, dit-il. L’arbre se
trouve protégé, en dépit de la
colonisation, du mur de séparation
discriminatoire et des accidents et
incidents.
Une fois, les occupants sionistes
avaient utilisé des dynamites de façon
démesurée pour exploser des rochers.
Abou Issa s’est précipité pour voir son
olivier tant aimé, « Al-Badawi », debout
de toute sa hauteur, disant aux
occupants sionistes : « Je suis là,
toujours, résistant comme la
Palestine. »
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
Les dernières mises à jour
|