Rapport
Les scandales sionistes sortis de
l’ombre avant les élections,
changeraient-ils le gouvernement ?
CPI
Photo: CPI
Jeudi 19 février 2015
Gaza – CPI
Les concurrents des
élections sionistes prochaines ont la
main sur la gâchette. Ils sont prêts à
dégainer et mettre les scandales
financiers et sexuels sous la lumière du
jour, tous les scandales, ou peut-être
on en laisser quelques-uns pour un
moment plus propices.
On n’a pas besoin
d’être très habile pour comprendre
comment les élections sionistes jouent
avec les scandales, surtout dans les
secteurs de la police, de l’armée et des
élites de la société. C’est un jeu
ancien, mais de plus en plus présent ces
dernières années.
Très récemment, les
médias de l’occupation sioniste ont
parlé d’un officier, de la région du
Sud, accusé de viol d’une femme qui
travaillait comme indicatrice pour le
compte de la police. On parle aussi de
dizaines de violations de la loi dans
les secteurs de la police et de l’armée.
Les derniers
scandales de la police ne font pas le
poids face à ceux de l’armée. Les
scandales dévorent l’armée de
l’occupation sioniste au moment où
l’entité sioniste est entourée de
certains dangers stratégiques. Les
scandales touchent désormais même les
leaders politiques tels Liberman et
Netanyahu.
Les
scandales comme arme
Avant les élections,
les partis politiques et leurs chefs
montrent leurs vrais visages. Ils sont
prêts à tout faire pour gagner l’opinion
publique israélienne.
Tous les critères
moraux disparaissent avant les
élections, dit l’expert des affaires
sionistes Mohammed Moslih. Les camps
israéliens font tout pour éliminer le
chef d’un parti adversaire ou pour
attirer ses électeurs.
Les scandales ne se
limitent plus à des affaires
financières. Il y a maintenant des
scandales sexuels qui touchent désormais
non seulement les leaders, mais aussi
les secteurs de la police, de l’armée et
des services de sécurité dont des
officiers et des chefs tombent comme des
mouches.
Le public sioniste
est beaucoup influencé par ces
nouvelles, ces corruptions, ces
scandales, surtout par les scandales
moraux.
Les scandales et les
accusations de corruption touchent les
gens à plusieurs niveaux, dit le
chercheur Hatem Abou Zayda. Les médias
ne publient pas ces nouvelles de façon
innocente, mais de façon à mettre en
péril l’image de certains candidats et à
influencer les électeurs.
La montée en
puissance de la série de scandales et de
la corruption reflète l’image de cette
société où l’esprit égoïste est
désormais le plus fort.
Les
scandales et leurs héros
Ce n’est pas nouveau,
le fait de profiter du scandale et de la
corruption pour influencer l’électeur
israélien.
En 1954, il y a eu le
grand scandale du ministre de l’armée de
l’époque Isaac Lafoun. Et récemment, il
y a eu celui de l’ancien premier
ministre Olmert.
Et en 2014, une
trentaine de responsables sionistes
occupant de hautes fonctions ont été
arrêtés, pour une affaire de corruption
des plus retentissantes de toute
l’histoire d’"Israël".
Les derniers sondages
d’opinion confirment que Liberman
perdrait quelque 50% de ses électeurs ;
il remporterait six sièges au lieu de
onze, accusé de corruption.
Netanyahu est aussi
accusé, ainsi que sa famille. Cependant,
les électeurs ne le lâcheraient pas, le
considérant le plus capable à faire face
aux dangers stratégiques entourant
"Israël".
Si l’extrême droite
israélienne perdait beaucoup de ses
sièges, Netanyahu pourrait tendre la
perche à la gauche israélienne et faire
une alliance avec elle. Cela confirme
que l’effet de la publication des
scandales pourrait changer le
gouvernement, même partiellement,
conclut Mohammed Moslih.
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