Rapport
La mère palestinienne de deux martyrs
Chalalideh :
patience, résistance et fierté
CPI
Photo: CPI
Mardi 19 janvier 2016
Al-Khalil (Hébron) – CPI
Comme un chêne centenaire enraciné
dans la terre palestinienne, elle était
debout, patiente, digne, fière. La tête
haute, elle recevait les dames venues
présenter leurs félicitations pour le
départ de son deuxième fils Khalil. Son
premier garçon Mahmoud était parti, lui
aussi en martyr, il y à peine deux mois.
La mère de Khalil et Mahmoud
Chalalideh parle de son histoire, du
départ de ses enfants martyrs.
Contre l’injustice
Mme Om Mahmoud dit qu’elle a donné
ses enfants dans le sentier du Tout
Puissant et pour la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Elle reste patiente pour son fils
Khalil, comme pour son premier fils
Mahmoud, parti le 13 novembre 2015, le
jour même du départ de son cousin
Abdallah Azzam Chalalideh.
Elle ajoute que son fils n’a pu
supporter le crime commis par les forces
sionistes d'occupation. Son fils a été
parmi les centaines de Palestiniens qui
se sont réunis pour venger le jeune
palestinien.
Mahmoud a été atteint par une balle
dans le cœur. Il a été transféré
vers l’hôpital Al-Ahli.
Et pour ses dernières minutes avec
son fils martyr Khalil, 16 ans, elle dit
qu’il était avec elle. Elle récitait le
saint Coran, lorsque la nouvelle du
martyre de trois jeunes palestiniens,
vers le carrefour d’Atsion, est arrivée.
En attendant la nouvelle, la tristesse
l’a envahi et il a pris le saint Coran,
en a récité quelques versets et a quitté
la maison.
Son père intervient et dit que son
fils Khalil était avec lui au cimetière,
pour enterrer les trois martyrs. Mais
une heure après, ils se sont trouvés
obligés de creuser une quatrième tombe
pour son fils. En fait, il était parti
affronter les occupants sionistes sur le
carrefour de Beit Aynoun, où leurs
snipers ont tiré sur lui, sur le jeune
sans arme, avec des balles réelles.
Promesse tenue
Sa mère confirme que Khalil faisait
ses devoirs religieux, accomplissait ses
prières, récitait le saint Coran. Après
la tombée en martyre de son frère
Mahmoud, il était tout le temps triste.
Il jurait tout le temps qu’il vengerait
son frère. Il a tenu sa promesse, a fait
face aux occupants sionistes, s’est
donné dans le sentier de la libération.
La mère a finalement attiré
l’attention sur le fait que la famille
avait donné le prénom Mahmoud à son
premier fils, en l’honneur de son oncle
Mahmoud Issa Chalalideh, tué en 1987 par
les forces sionistes d'occupation, un
peu avant la grande Intifada.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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